HomeA la uneSITUATION SECURITAIRE AU BURKINA FASO : Le CPPU donne un carton noir au MPP

SITUATION SECURITAIRE AU BURKINA FASO : Le CPPU donne un carton noir au MPP


Le Collectif pour un peuple uni (CPPU)  a animé une conférence de presse le mercredi 29 mars dernier à Ouagadougou. Ce fut l’occasion, pour les responsables dudit collectif, de voler dans les plumes du pouvoir et de l’ensemble de la classe politique qu’ils trouvent incompétents à résoudre les problèmes quotidiens que vivent les populations. Par conséquent, le CPPU invite le peuple à prendre une réelle conscience sur la situation qu’il vit, et à   sanctionner ipso facto la classe politique.

 

« Cette conférence de presse n’est pas faite pour plaire à la classe politique, mais pour dire ce que les uns et les autres pensent bas  du devenir du peuple burkinabè ». Ainsi s’est exprimé Ben Aziz Ouattara Bafa, le président de la coordination du Collectif pour un peuple uni. Le collectif a passé au scanner les 14 mois de gestion du pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré,  et s’agissant de  la situation sociopolitique du pays, il n’est pas allé avec le dos de la cuillère.  Ben Aziz Ouattara Bafa a, en effet, incriminé la gestion du pouvoir des ex- compagnons du président Blaise Compaoré. A ce sujet, voici ce que M. Ouattara a affirmé : «L’héritage légué par l’ère Compaoré à ses ex- collaborateurs leur permettait non seulement de  se faire racheter de leur péché, mais surtout de redonner confiance à ce peuple perdu et avide de changement, voire de se faire réélire pour les prochaines échéances sans autres formes de campagnes, s’ils avaient cherché à corriger les fautes commises il y a bien longtemps ». Selon lui,  le régime du président Roch Marc Christian Kaboré a trahi la confiance  que le peuple a placée en lui. Il a souligné que ce qui intéresse aujourd’hui  les nouvelles autorités, c’est de  renforcer leur pouvoir par des pratiques  peu orthodoxes d’avant et le plus aberrant, c’est la complicité de certaines personnalités toujours très admirées qui, maintenant avec le temps, manquent de lucidité dans leurs actes et raisonnement. Ce qui suppose toujours, selon M. Ouattara,   que leur présence au sommet de l’Etat s’oppose à leur nature profonde et réelle, car nul n’est mieux placé qu’eux pour comprendre les réelles motivations du peuple ayant soutenu l’insurrection.

 

La confiance entre le peuple et la classe politique semble rompue

 

De par ce constat, M. Ouattara   a affirmé que le collectif  a attiré l’attention du peuple  et l’a mis face à ses responsabilités, au regard de  sa souffrance causée par cette classe politique indécise dans ses prises de décisions face aux situations difficiles que traverse le pays, depuis l’accession du président Roch Marc Christian Kaboré à la magistrature suprême. Ce constat, selon toujours Ben Aziz Ouattara Bafa,  permet d’ attirer l’attention du peuple sur les dangers sécuritaire, économique, politique, social que courait le pays sous la Transition à plusieurs reprises et même de proposer des solutions, pensant à un changement et à une prise de conscience de ces nouvelles anciennes autorités. Cependant, M. Ouattara a estimé que c’est avec amertume que le collectif a trouvé que le plus important pour les nouvelles autorités n’était pas le peuple, mais elles d’abord, notamment la protection de leurs biens matériels et financiers acquis durant leur gestion avec l’ex- régime, la peur de  faire face à la justice en cas de poursuites pour leur passé, la guerre de positionnement et de leadership, etc. Tous ces faits relèvent de leurs priorités plutôt que celles du peuple. C’est pour cela que le collectif, par la voix de son coordonnateur Ben Aziz Ouattara Bafa, a invité le peuple bukinabè à prendre une réelle conscience sur la situation qu’il vit, à sanctionner les politiciens,  à les amener ou les forcer à prendre une retraite politique, voire disparaître de la scène politique. Par conséquent, il lui demande de leur attribuer un carton noir et non rouge, comme ce fut le cas au temps du défunt Arba Diallo qui avait donné un carton rouge à l’ex-président Blaise Compaoré.  Quant à la jeunesse en déperdition, il lui demande de prendre conscience de son avenir et de ne point sombrer avec la classe politique actuelle. Et aux Burkinabè de tout bord et de la diaspora, de s’y mettre pour sauver ce beau pays. Il invite la CENI à une révision générale de la liste électorale afin de préparer sereinement les échéances électorales à venir dans l’impartialité, pour éviter les mascarades électorales connues sous l’ancien régime. Pour terminer, le coordonnateur du CPPU a encouragé les candidatures  indépendantes des Burkinabè vivant au pays et ou de la diaspora, connaissant les réels problèmes de la chère patrie ou les aspirations du peuple déçu à faire valoir leurs idées et capacités à briguer la magistrature suprême pour les élections à venir, car selon lui, la confiance entre le peuple et la classe politique semble rompue. C’est pour cela qu’il a affirmé qu’ensemble avec le peuple burkinabè, 2020 c’est possible.

 

Ben Issa TRAORE

 

 


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