HomeA la uneSOMMET DE G20  : Que peut en attendre l’Afrique ?  

SOMMET DE G20  : Que peut en attendre l’Afrique ?  


Il s’est  ouvert, le 15 novembre dernier, à Bali en Indonésie, le sommet  des 20 économies les plus développées du monde que l’on appelle le G20. L’Afrique y est représentée par trois pays. Primo, il s’agit naturellement de l’Afrique du Sud qui a réussi la prouesse de faire partie de ce club des grands. Secundo, il y a le Sénégal dont le président parle au nom de l’Union africaine (UA) dont il assure d’ailleurs la présidence en exercice. Et enfin, il y a le Rwanda qui prend aussi part à ce rendez-vous en sa qualité de pays assurant la présidence du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique dont l’acronyme anglais est le NEPAD.  La présence de l’Afrique à Bali est d’autant plus importante que le sommet du G20 s’ouvre, cette année, dans un contexte mondial et géopolitique tendu, caractérisé par la guerre en Ukraine dont les conséquences, tel un séisme planétaire, ont atteint plusieurs régions du monde. A preuve, le continent noir traverse une crise alimentaire sans précédent, provoquant une flambée exponentielle des prix des denrées alimentaires. Si fait que nombreuses sont les économies de pays africains qui ont pris un sérieux coup sur fond de grave récession. A Bali, les dirigeants des trois pays représentant l’Afrique, souhaitent faire entendre la voix du  continent et espérer, en retour, une amélioration de la situation. Auront-ils gain de cause ? Pas si sûr d’autant que les protagonistes du conflit ukrainien ne sont pas présents au G20.

 

 

Le continent africain aimerait bien se passer de la crise alimentaire qu’il subit actuellement

 

Conscient que bien que n’étant pas officiellement inscrites au programme, « les opérations spéciales » que conduisent les forces russes en Ukraine s’inviteront au débat, le président Vladimir Poutine a préféré annuler son déplacement à Bali. Mais cela ne devrait pas changer grand- chose dans la mesure où les autres dirigeants présents en terre indonésienne, restent déterminés à publier un communiqué conjoint condamnant l’invasion russe en Ukraine.  En tout cas, le continent africain qui tente tant bien que mal de se relever des affres de la pandémie du Covid-19, aimerait bien se passer de la crise alimentaire qu’il subit actuellement. Il applaudirait à tout rompre s’il obtenait la prorogation de l’accord sur les exportations de céréales, négocié en juillet dernier et qui expire, en principe, le 18 novembre prochain, soit dans quelques heures seulement. La solidarité attendue par l’Afrique, sera-t-elle au rendez-vous ? On peut en douter. D’autant que le G20, visiblement préoccupé par une guerre d’hégémonie, n’a pas daigné inscrire à son ordre du jour, la crise sécuritaire que vivent certains pays africains, notamment ceux du Sahel, menacés dans leur existence.

 

B.O


No Comments

Leave A Comment