SOMMET EAC/SADC SUR LA RDC : Le tout n’est pas de prendre des engagements…
Depuis la prise de Goma, la capitale du Nord-Kivu, par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, les initiatives en vue du retour de la paix, se multiplient. La dernière en date qui suscite beaucoup d’espoirs, est le sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu, le 8 février dernier, à Dar-es Salam en Tanzanie. A l’occasion, les dirigeants des deux organisations régionales ont accordé leurs violons puisqu’ils appellent unanimement à un « cessez-le feu immédiat » des hostilités dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC). Certes, on peut déplorer l’absence, dans la capitale tanzanienne, du président congolais Félix Tshisékedi. Mais on peut, tout de même, se féliciter de ce que le sommet ait refermé ses portes sur une note d’espoir. Car, en plus de la cessation des hostilités qu’exigent l’AEC et la SADC, il est envisagé l’ouverture de négociations avec le M23 et la mise en place d’un « plan de sécurisation pour Goma ». Mais dans ce conflit à forts relents communautaires où se jouent beaucoup d’intérêts, le tout n’est pas de prendre des engagements. Loin s’en faut ! Il faut que les uns et les autre fassent montre de sincérité en respectant leurs promesses. A contrario, la paix que les populations de Goma appellent de tous leurs vœux, sera un véritable serpent de mer.
Cela dit, les présidents Paul Kagamé et Félix Tshisékedi accepteront-ils, à défaut de fumer le calumet de la paix, de s’inscrire dans une logique d’apaisement ? Rien n’est moins sûr. Surtout que dès le lendemain du sommet de Dar-es Salam, Kinshasa dit déplorer l’absence, dans le communiqué final, de condamnation du Rwanda pour « agression » de son territoire. Pendant ce temps, Kigali, de son côté, salue « un sommet historique et fructueux qui propose des solutions de court, moyen et long termes pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC ». En tout cas, la résolution prise par les chefs d’Etat de l’AEC et de la SADC, demandant à Kinshasa d’ouvrir des négociations avec toutes les parties prenantes au conflit, réconforte le Rwanda de Paul Kagamé qui n’avait jamais eu de cesse d’appeler à un dialogue direct entre les autorités congolaises et le M23. Toutefois, Félix Tshisékedi acceptera-t-il de ravaler son orgueil en serrant la main à ceux qu’il a toujours considérés comme des « terroristes » ? Il faut l’espérer d’autant plus que même au plan interne, les religieux qui tentent de calmer le jeu, appellent également à un « consensus national ».
En tout cas, pour que les mêmes causes ne reproduisent pas les mêmes effets, le président Félix Tshisékedi gagnerait à mettre le pied à l’étrier ; lui dont le fauteuil s’en trouve de plus en plus menacé et ce, au regard des critiques dont il fait l’objet de la part d’opposants politiques, et non des moindres. Saura-t-il faire montre de sursaut et de discernement pour desserrer l’étau autour de lui ? On attend de voir. De toute évidence, si les engagements pris à Dar-es Salam, ne sont pas respectés, il faudra craindre pour la suite des évènements. Car, l’appétit venant en mangeant, le M23, fort de sa victoire militaire sur le terrain, promet, après la prise de Goma, de continuer sa progression vers Kinshasa. Quant au président Paul Kagamé, il ferait aussi mieux d’arrêter de jouer les pyromanes au prétexte que son pays, en s’engageant aux côtés du M23, cherche à se défendre. On veut bien y croire, mais ses agissements laissent parfois croire qu’il n’est ni plus ni moins que le cheval de Troie de puissants du monde tapis dans l’ombre qui profitent de la guerre à Goma, pour piller les précieuses ressources dont regorge la RDC. Pour un dirigeant qui s’est toujours présenté comme un panafricaniste bon teint, une telle attitude frise l’incohérence voire l’indécence.
« Le Pays »
CESAR
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“Le Sommet a aussi exigé, selon La Prospérité, le retrait immédiat de l’armée rwandaise des territoires occupés en RDC et a également condamné l’activisme du M23, l’appelant à faire taire les armes sans conditions.”
10 février 2025Constat: Dans le cas présent, le problème est les dirigeants et les médias congolais et nullement Kagame.
On peut raisonnablement se poser la question de savoir si les Congolais ont le communiqué final du sommet EAC-SADC ou écouté les déclarations du ministre rwandais des affaires étrangères.
Pour Kagame confondu avec le Rwanda, il n’y a pas et il n’y a jamais eu des soldats rwandais sur le sol congolais. La guerre en RDC est une guerre interne. Le M23 est une organisation militaro-politique congolaise. Par conséquent c’est aux Congolais de règle leur problème.
Pour Kagame, la RDC doit négocier avec le M23 et partant le reconnaitre comme organisation militaro-politique interne. C’est une condition impérative quant à l’issue heureuse de la guerre. A défaut, la guerre continuera jusqu’à la victoire finale de M23 et conséquemment la défaite du gouvernement Tshisekedi ou la fuite ou la mort de celui-ci. Le mot Rwanda est nulle part évoqué dans cette déclaration, sous réserve de prouver le contraire. L’absence de soldats rwandais sur le territoire congolais a été consacrée par la non condamnation du Rwanda pour agression armée contre la RDC par l’EAC et le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Kagame ne changera pas de position: Je l’ai maintes fois dit via Okapi qui me permet de réagir à vos articles.
Le sommet de Dar -es-salaam était une mise en scène pathétique et misérable. C’est un fourre-tout. Il est truffé des galimatias amphigouriques. Pour la RDC, le M23 est une fiction que Kagame et les siens ont donné le nom de M23. L’auteur de la guerre contre la RDC est le Rwanda et nullement le M23. Il s”ensuit qu’elle ne peut nullement négocier avec une fiction. L’exigence de la RDC est: Kagame doit retirer ses soldats du territoire congolais. Cette exigence n’est pas négociable et ce, en tout état de cause. Tshisekedi, au nom de son pays, reste ferme. Le Peuple Congolais lui demande de relever le défit que Kagame a lancé au Peuple Congolais, soit plus de 100 millions de Congolais. Il est garant de la sécurité des Congolais et de l’intégrité du territoire congolais. Il est commandant suprême des FARDC.Dès lors, il doit prouver qu’il est apte à tenir correctement son bâton de commandement . Pour exiger le respect, l’homme doit prouver qu’il le mérité. A défaut, même son chien ne peut le respecter. Les pleurnichards n’ont pas de place dans la cour des grands. Les dirigeants congolais doivent laisser de pleurnicher partout mais agir. Plus ils agissement moins ils pleurnichent plus ils seront entendu par les décideurs maitres du monde.