HomeA la uneTENTATIVE DE DESTABILISATION DE LA TRANSITION : La lutte pour le pouvoir ne doit pas prendre le pas sur l’essentiel

TENTATIVE DE DESTABILISATION DE LA TRANSITION : La lutte pour le pouvoir ne doit pas prendre le pas sur l’essentiel


Au cours d’une rencontre avec des acteurs de la société civile, le chef de l’Etat, Ibrahim Traoré, a confirmé « une tentative de déstabilisation » de la Transition. Il n’en dira pas plus puisqu’il n’a pas donné l’identité des « comploteurs » même s’il affirme que ces derniers ont été identifiés et laissés en liberté. En pareilles circonstances, on sait, même si le chef de l’Etat ne le dit pas clairement, que les personnes mises en cause sont surveillées de très près. C’est de bonne guerre. Car, quand on connaît un ennemi, il faut prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas se laisser surprendre. Il faut travailler à anticiper ses faits et gestes. En tout cas, en la matière, celui qui hésite, sort perdant. Cela dit, je salue au passage l’état d’esprit du président Traoré qui, comme il le dit, a décidé de laisser en liberté des gens dont il sait qu’ils complotent contre lui. Je le dis parce qu’en pareilles circonstances, on aurait, sous d’autres cieux, assisté à une purge pour ne pas dire une véritable chasse à l’homme. Mais IB, ainsi que le surnomment les intimes, a choisi de privilégier le dialogue. C’est tout à son honneur. Car, la situation que vit actuellement notre pays, exige des dirigeants, plus de lucidité et de clairvoyance. En effet, ce dont a besoin actuellement le Burkina, c’est l’union de ses fils et filles plus que jamais divisés. Les rancœurs sont toujours tenaces et l’esprit de vengeance habite les uns et les autres, laissant voir une société traversée par plusieurs courants. Tout a commencé, en effet, en 2014, avec l’insurrection populaire qui avait mis fin au long règne sans partage de Blaise Compaoré.

 

Taisons nos divergences pour faire front uni face à l’ennemi commun

 

Depuis lors, on sait que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’a pas digéré la perte du pouvoir. Si bien qu’il n’a eu cesse de tirer à boulets rouges sur le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qu’il accuse de trahison. Malheureusement ou heureusement, c’est selon, le MPP a été, à son tour, renversé par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) I cornaqué par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Ce dernier fut chassé du pouvoir par le MPSR II avec à sa tête, le capitaine Ibrahim Traoré. Voyez-vous ? L’instabilité politique que connaît notre pays, a fait beaucoup de frustrés. Et là, j’oublie volontiers la fêlure sociale créée par l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, qui a apporté son lot de blessures qui ne se sont toujours pas cicatrisées avec le temps. Mais comme on le dit, seul doit toujours primer l’intérêt supérieur de la Nation. Tournons le dos à ce passé douloureux pour mieux nous projeter dans l’avenir. Surtout que notre pays est menacé dans son existence. Taisons nos divergences pour faire front uni face à l’ennemi commun qui trouble notre sommeil. Cela dit, la lutte pour le pouvoir ne doit pas prendre le pas sur l’essentiel à moins que nous n’ayons fait le choix de voir notre chère patrie devenir un califat. Aux autorités de la Transition, tout en leur transmettant mes encouragements, je leur demande une seule chose : opposer aux éventuels déstabilisateurs, de bons résultats sur le front anti-terroriste. C’est à ce prix qu’elles peuvent, avec le soutien du peuple, faire échec à tout complot, d’où qu’il vienne.

 

« Le Fou »


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