TOURNEES D’EXPLICATION DU PNDES : Amener les populations à s’approprier le plan
Expliquer le Plan national de développement économique et social (PNDES) aux Forces vives de la région du Centre-Est, tel était l’objectif de l’équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba qui a tenu une conférence publique, le vendredi 21 octobre 2016 à Tenkodogo. Les raisons de l’élaboration du PNDES, ses différentes articulations, son coût et les stratégies de sa mise en œuvre ont été abordés par le Premier ministre.
Dans cet exposé, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a, d’entrée de jeu, expliqué pourquoi son gouvernement met en œuvre ce plan qui couvre la période 2016-2020. Pour lui, le constat est que malgré l’exécution de plusieurs plans dont le dernier en date est la SCADD, les populations vivent toujours dans la pauvreté. Quelques indicateurs économiques et synthétiques confirment cela. 40% des Burkinabè vivent avec moins de 13 000 F CFA par mois, donc en dessous du seuil de pauvreté. 19% de la population ont accès à l’électricité, 15% à l’assainissement et le dernier classement de l’Indice humain de développement place le Burkina, 183e sur 188 pays au vu d’un certain nombre d’indicateurs. Les conséquences sont, entre autres, la faiblesse de la croissance qui, de plus, est marquée par des contraintes. Et le premier ministre de citer les contraintes liées au coût élevé de l’eau, de l’électricité et des télécommunications. Le manque de routes, la rusticité des moyens de production agricole et animale. Si le Burkina a mal, le gouvernement Paul Kaba Thiéba a fait le diagnostic et propose le PNDES pour casser les obstacles qui bloquent son développement. A ce propos, il fait savoir que ce programme est bâti sur trois axes principaux, dont la réforme des institutions et la modernisation de l’Administration, le développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi. Le Premier ministre soutient que le PNDES va être différent des autres plans de développement en ce sens qu’il marque une rupture avec le passé en se proposant de bâtir un Burkina nouveau. D’un coût d’environ 15 000 milliards, ce plan sera financé par les fonds propres de l’Etat et les partenaires financiers, d’une part, et, d’autre part, par le système du partenariat public-privé. Pour ce faire, Paul Kaba Thiéba dira qu’il compte réduire le train de vie de l’Etat, augmenter l’assiette fiscale, inciter les citoyens au civisme fiscal, mobiliser les fonds avec les partenaires financiers.
En réaction à toutes ces informations sur le PNDES, la vingtaine d’intervenants ont posé des questions sur la mise en œuvre du plan aux plans national et local. Les questions de chômage, de formation des jeunes, de routes dégradées, de l’insuffisance du personnel médical et enseignant ont été les grands points abordés. Les participants ont aussi fait des propositions. Dans la mise en œuvre du PNDES, ils recommandent la prise de mesures rigoureuses dans la gestion des deniers publics, la restauration de l’autorité de l’Etat, la décentralisation et la déconcentration effectives dans le transfert des ressources humaines et financières.
A l’issue des échanges, le Paul Kaba Thiéba a dit sa satisfaction à l’intention des acteurs de la région du Centre-Est en ces termes: « J’ai été comblé par l’attention des populations, l’affluence, la pertinence et l’abondance des questions qui ont été posées ». Pour lui, c’est la preuve que les Burkinabè sont conscients de la nature des problèmes de notre économie, qu’ils font confiance au gouvernement et qu’ils voient le cap, la direction, la vision dans laquelle il travaille. Les forces vives de la région du Centre-Est ont été invitées à contribuer à la réalisation du PNDES au travers des échanges afin de s’approprier les aspects techniques tels que la déclinaison du PNDES au niveau des plans régionaux et communaux de développement. En rappel, l’étape de Tenkodogo est la huitième et elle a été rendue possible grâce à la coordination régionale des mouvements et associations du Centre-Est pour la vulgarisation du programme du président.
Mahamadi NONKANE
(Correspondant)