VIOLENCES CONSECUTIVES A L’INVALIDATION DE LA CANDIDATURE DE BOZIZE : Il faut sauver la RCA
Des tirs entendus et des barricades érigées dans certains quartiers de la ville de Bangui, la capitale centrafricaine, hier, 8 décembre 2015. A l’origine de cette nouvelle poussée de fièvre, le rejet par la Cour constitutionnelle, de la candidature à la présidentielle du 27 décembre prochain, de l’ex-président François Bozizé, chassé du pouvoir en mars 2011. Ce regain de tension fait craindre une nouvelle spirale de violence qui, toutes proportions gradées, risque de remettre en cause le nouveau calendrier électoral et ce, au moment même où tout le monde croyait que le pays connaissait une relative accalmie encourageante. La récente visite du Pape François, la semaine dernière, avait même donné à espérer à plus d’un. Que nenni ! Les vieux démons sont toujours présents, prompts à créer des troubles pour des raisons dont eux seuls ont le secret. Est de ceux-là François Bozizé qui fait feu de tout bois pour revenir au pouvoir, alors même que le contexte ne s’y prête pas. Car, visé par un mandat d’arrêt délivré par la Justice centrafricaine, François Bozizé savait mieux que quiconque que sa candidature à la présidentielle ne passerait pas. Et que, même si elle passait, elle causerait plus de problèmes à la RCA qu’elle n’en résoudrait.
Bozizé se comporte comme si en dehors de sa personne, il n’y a pas d’autres compétences à même de diriger la RCA
Pourquoi alors n’avoir pas fait comme Michel Djotodia qui, depuis son éviction du pouvoir, donne l’impression d’avoir fait contre mauvaise fortune bon cœur ? Car, même si certains l’accusent à tort ou à raison d’instrumentaliser les ex-Séléka dont il est le parrain, Djotodia n’a pas eu l’outrecuidance de Bozizé qui tient encore à briguer la magistrature suprême. C’est à croire que ce dernier ne sait rien faire d’autre pour gagner son pain que la politique. Quelle honte ! En tout cas, si la RCA venait aujourd’hui encore à prendre feu, ce serait beaucoup moins la faute de Djotodia que celle de Bozizé. Car, ce dernier se comporte comme si en dehors de sa personne, il n’y a pas d’autres compétences à même de diriger la RCA, oubliant qu’on l’a déjà vu à l’œuvre. N’est-il pas déjà temps que la communauté internationale mette un terme aux frasques de cet homme qui, selon toute vraisemblance, semble rechercher l’extermination du peuple centrafricain pour ses propres intérêts ? C’est la seule manière de rendre service au peuple centrafricain qui a longtemps souffert le martyre du fait de l’incurie de ses hommes politiques. Il faut donc siffler la fin de la récréation pour permettre à l’ex-Oubangui Chari de sortir de l’impasse.
B.O
Touba
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C’est ainsi que les pays créent l’instabilité chez les autres. La RCA n’avait pas besoin de cela. Ce monsieur BOZIZE est réfugie dans quel pays pour ce permettre ce comportement. Ce pays, non content de ne pas livrer ce bandit aux autorités de la RCA, le laisse créer la zizanie à partir de son refuge. Si seulement chaque pays africain jouait franc jeu.
10 décembre 2015Que Dieu sauve la RCA