HomeA la uneVOTE DES BURKINABE DE L’ETRANGER : Le CFOP exige le respect de la loi

VOTE DES BURKINABE DE L’ETRANGER : Le CFOP exige le respect de la loi


 

 

Les présidents de la NAFA, Pr Mahamoudou Dicko et du MAP, Victorien Tougouma, tous du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), étaient face aux Hommes de médias, le mardi 29 mai 2018, au siège du CFOP à Ouagadougou. C’était dans le cadre de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire du CFOP, pour échanger sur la situation nationale.

 

Quatre points étaient au menu de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), le 29 mai dernier, au siège de ladite instance à Ouagadougou. Une rencontre animée par deux membres du CFOP que sont Pr Mahamoudou Dicko, président de la NAFA et Victorien Tougouma, président du MAP. Il faut relever qu’ils ont beaucoup insisté sur l’avant-projet du Code électoral et particulièrement sur le cas du vote des Burkinabè de l’étranger. A ce sujet, le président de la NAFA, Pr Mahamoudou Dicko, indique qu’ils sont au regret de faire savoir que leurs amendements n’ont pas été pris en compte, tout en déclarant que le pouvoir en place veut changer les règles du jeu. Il était dit, souligne-t-il, que les Burkinabè de l’extérieur votent avec la Carte nationale d’identité (CNIB), la carte consulaire ou le passeport. Maintenant, confie le Pr Mahamoudou Dicko, il leur est demandé d’apporter leur certificat de nationalité. La question, selon les responsables du CFOP, c’est de savoir ce que vient faire le certificat de nationalité alors que, selon le président de la NAFA, l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire a déjà déclaré officiellement que la carte consulaire biométrique est authentique, fiable, infalsifiable et valable au même titre que la CNIB. « Pourquoi donc la remettre en cause si ce n’est se foutre des Burkinabè de l’étranger ? », s’exclame Pr Mahamoudou Dicko de la NAFA. Le président du MAP, Victorien Tougouma, va plus loin en demandant aux dirigeants du parti au pouvoir, le MPP, d’arrêter d’avoir peur des Burkinabè de l’étranger. Ajoutant qu’il n’y a donc pas que le terrorisme qui fait peur au sommet de l’Etat. Et de dire que c’est irresponsable de jeter les Burkinabè en pâture, puisque pour le président Victorien Tougouma, « si on dit que la carte consulaire n’est plus valable, cela signifie que les Burkinabè de l’extérieur sont en situation irrégulière dans les pays où ils vivent ». C’est dans ce sens que le premier responsable de la NAFA invite le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à ne pas renier ses engagements politiques. A ce sujet, Pr Mahamoudou Dicko rappelle que lors de la campagne électorale, Roch Marc Christian Kaboré a pris l’engagement de faire voter les Burkinabè de l’étranger s’il est élu.

« Que les relations avec la Chine populaire servent les affaires du Burkina Faso et non le Burkina des affaires »

 

Lorsqu’il s’est agi d’aborder la question de la rupture des relations diplomatiques entre le Burkina et la Chine- Taïwan, le CFOP dit prendre acte de la décision du gouvernement tout en déplorant, selon Victorien Tougouma, la forme. Celle qui voudrait que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, remercie Taïwan pour ses actions positives au Burkina. Et en choisissant de renouer avec la Chine continentale, le président du MAP souhaite que les relations servent les affaires du Burkina et non le Burkina des affaires. Selon le président Victorien Tougouma, en quittant Taïwan pour la Chine populaire, le gouvernement donne l’impression de brandir un trophée. Et il prend l’exemple d’une photo où le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, était, dit-il, plus heureux que son homologue de la Chine continentale. Pendant ce temps, le Pr Mahamoudou Dicko s’interroge sur ce que vont devenir les Burkinabè qui étudient à Taïwan. Pour ce qui est du sujet de la remise à plat du système de rémunération des agents de l’Etat et des mouvements sociaux, le CFOP se pose la question de savoir si le gouvernement peut avoir raison sur tous les syndicats, avant que le président Victorien Tougouma ne confie que le gouvernement doit avoir l’honnêteté de savoir que son management a failli. Il a également relevé que les syndicats ont joué un rôle important lors de l’insurrection populaire de 2014 de même que pendant le coup d’Etat de 2015 où il avait déclaré qu’il ne reprendrait pas le travail tant qu’on ne reviendrait pas à la situation normale. Il faut souligner que cette conférence de presse a débuté avec une minute de silence en mémoire du gendarme, le Maréchal des logis, François de Salle Ouédraogo, décédé suite à la neutralisation de terroristes dans une villa à Rayongo, un quartier de Ouagadougou. Le CFOP n’a pas manqué de féliciter les Forces de défense et de sécurité pour leur bravoure de même que les populations pour leur collaboration ; il souhaite que ces actions se poursuivent sur l’ensemble du territoire.

Antoine BATTIONO

 

 


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