HomeA la uneYACOUBA OUEDRAOGO, PRESIDENT DE L’UBN : « Nous venons de naître mais, nous sommes devant »

YACOUBA OUEDRAOGO, PRESIDENT DE L’UBN : « Nous venons de naître mais, nous sommes devant »


L’un des derniers nés des partis politiques au Burkina, l’Union pour un Burkina nouveau (UBN), présidé par Yacouba Ouédraogo, était face à la presse le lundi 23 mars 2015, à son siège à Ouagadougou. Il était question, pour le premier responsable de ce parti et ses collaborateurs, de présenter officiellement l’UBN qui vient d’entrer en possession de son récépissé de reconnaissance et d’aborder, avec les Hommes de médias, bien d’autres sujets sur la situation nationale.

 

Lancée officiellement le samedi 14 février à Ouagadougou, l’Union pour un Burkina nouveau (UBN) est entrée, le 13 mars 2015, en possession de son récépissé de reconnaissance, signé du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry. Dans l’attente de ce précieux document qui donne droit à une existence officielle, l’UBN, présidée par Yacouba Ouédraogo dit « Yak », n’a pas du tout chômé. Elle avait commencé à parcourir les différentes contrées du Burkina pour propager les idéaux du parti aux deux colombes blanches, face à face dans un cercle orange, traduisant la paix et l’abondance au sein de la carte du Burkina en fond vert. C’est pour présenter cette formation politique aux nobles ambitions que le président Yacouba Ouédraogo et ses collaborateurs ont échangé avec la presse, le 23 mars dernier, au siège dudit parti à Ouagadougou. Yak a fait un rappel de la situation sociopolitique qui a amené le Burkina à entrer dans une ère de transition politique. Ayant pris conscience des enjeux actuels et futurs, des camarades et lui ont décidé de jouer leur partition, en créant l’Union pour un Burkina nouveau dont les fondements reposent sur les axes principaux que sont la paix, la cohésion sociale et le développement. Le président de l’UBN reste convaincu que sans la paix, la cohésion sociale et la stabilité, aucun pays ne peut réellement se développer. Il a ajouté que ce sont les ferments de l’investissement privé tant de l’intérieur que de l’extérieur. L’UBN prône le dialogue social qui est son arme pour rapprocher tous les Burkinabè afin de garantir le vivre-ensemble tout en rappelant que le dialogue n’exclut pas la différence. Pour Yacouba Ouédraogo, le dialogue permet d’améliorer la qualité des rapports entre les individus vivant dans une même société et la paix se gagne toujours par l’acceptation de l’autre. Ainsi, l’UBN affiche ses ambitions pour les prochaines échéances électorales avec en premier la présidentielle du 11 octobre 2015. A ce sujet, des questions ont fusé de partout sur la possible candidature du président de ce parti à la magistrature suprême.

Yak a obtenu sa disponibilité depuis le 1er janvier 2015

En effet,Yak étant colonel, les Hommes de médias ont voulu savoir s’il lui était possible d’être candidat. Yacouba Ouédraogo a répondu en faisant savoir que « nous avons obtenu notre disponibilité des plus hautes autorités du pays depuis le 1er janvier 2015 et nous n’avons pas voulu faire trop de bruit autour ». Mais que pense-t-il des militaires dans le jeu politique ? A ce sujet, il dira que les militaires sont des citoyens burkinabè comme les magistrats, les médecins et bien d’autres corps. Yak a indiqué qu’un militaire, comme tout autre Burkinabè, doit pouvoir briguer un poste électif, pourvu qu’il respecte les textes. « Nous ne voulons pas arriver au pouvoir en faisant des veuves et des orphelins, mais plutôt donner l’exemple en faisant la promotion de la démocratie », confie-t-il avant d’ajouter que l’UBN est pour la politique de l’inclusion. Yacouba Ouédraogo invite les Burkinabè à éviter la politique de l’exclusion. Par rapport à la rumeur faisant état de propos qu’il aurait tenus à l’endroit de Salif Diallo à Ouahigouya, disant qu’il se bat pour donner le pouvoir à quelqu’un d’autre, Yacouba Ouédraogo a déclaré que l’UBN a été créée pour la conquête du pouvoir et comme il s’agit d’une rumeur, il ne fait aucun commentaire. Mais quelle est sa réaction sur ce que des gens disent des partis qui sont créés pour mettre des bâtons dans les roues de l’ex-opposition. Yak insiste en disant que l’UBN n’a pas été créée pour mettre des bâtons dans les roues des autres. Il saisit l’opportunité pour informer l’opinion nationale et internationale que « nous venons de naître mais nous sommes devant ». Il précise que son parti n’a pas le temps pour des choses pareilles et que c’est peut-être ceux qu’ils ont mis derrière qui voudront leur mettre des bâtons dans les roues.

 

« Le CDP et le MPP sont de même père mais de mères différentes »

 

Du CDP et du MPP, il dira qu’ils sont de même père mais de mères différentes. Et d’affirmer que ceux qui dirigent le MPP ont dirigé le CDP tout en faisant savoir que comme « nous sommes devant, nous allons prendre le MPP et le CDP pour le développement de notre pays ». L’UBN, relève-t-il, est venue pour rassembler les partis pour une paix durable au Burkina. Pour ce qui est de l’article 37, il dit ne pas entrer dans ce débat mais que l’UBN est contre la révision de celui-ci, tout en recommandant la création d’instances de rencontres pour harmoniser les différents points de vue sur le nombre de mandats présidentiels. Concernant le RSP, Yak donne un point de vue personnel, indiquant qu’il s’agit d’un corps d’élite qui a des hommes aguerris, formés pour le déminage, pour combattre le terrorisme. Pour lui, on peut donner d’autres missions au RSP mais pas le démanteler. A l’en croire, seul le président du Faso, chef suprême des armées, qui vient de mettre en place une commission pour réfléchir sur l’avenir de ce régiment, peut prendre une décision appropriée. Aurait-il des contacts avec l’ancien président Blaise Compaoré dont il a été l’un des collaborateurs ? Yacouba Ouédraogo souligne que peu importe la situation qu’il vit aujourd’hui, il reste un collaborateur pour tout Burkinabè et que c’est par presse interposée qu’il a de ses nouvelles. Et pour avoir été l’un de ses collaborateurs, il ne peut pas le renier. Sur l’évolution de la situation nationale, Yak relève que la transition a tâtonné au début mais elle a commencé à se retrouver. Il a indiqué que des partis politiques tirent des ficelles qui peuvent entraîner des situations dangereuses. C’est dans ce sens que le président de l’UBN, Yacouba Ouédraogo, interpelle les uns et les autres pour que des situations malheureuses ne se reproduisent pas au Burkina. Il invite les uns et autres à cultiver la paix et la cohésion sociale qui n’ont pas de prix.

Antoine BATTIONO


Comments
  • “Nous venons de naître mais, nous sommes devant”, La vérité c’est que vous êtes devant parce que vous avez pillé impunément ce peuple courageux, et vous faites des pieds et des mains pour continuer à les spoliés! Quelle hypocrisie! Quelle Honte ! Mais nous avons la conviction ce peuple éclairé prendra destin en main! Salut!

    24 mars 2015

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