HomeA la uneCOOPERATION CHINE/AFRIQUE : Un rêve partagé, un avenir partagé

COOPERATION CHINE/AFRIQUE : Un rêve partagé, un avenir partagé


 

Le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) s’est tenu avec succès les 3 et 4 septembre à Beijing. La Chine et les 53 pays africains ainsi que la commission de l’Union africaine ont réalisé la réunion historique de la famille sino-africaine. Dans cette grande famille, M. Xi Jinping, le Président chinois, et M. Roch Marc Christian Kaboré, le Président du Faso, sont parmi les 55 dirigeants sino-africains qui ont discuté autour du thème : « La Chine et l’Afrique : construire une communauté de destin encore plus solide par la coopération gagnant-gagnant ». A la fin du Sommet, « La déclaration de Beijing sur la construction d’une communauté de destin sino-africaine encore plus solide » et « Le Plan d’action de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (2019-2021) » ont été adoptés. Ces deux documents rappellent le vivre-ensemble et le développement commun entre le continent africain et la Chine. Ils dépeignent une perspective brillante pour le futur des relations sino-africaines.

Lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet, M. Xi a donné un discours liminaire intitulé « Travaillons ensemble pour une communauté de destin et un développement commun », qui interprète la ferme volonté de la Chine de mener des politiques d’amitié à l’égard de l’Afrique, de construire ensemble une communauté de destin sino-africaine, et d’annoncer les nouvelles mesures pour renforcer leur coopération. Il a expliqué que sur le chemin de la coopération gagnant-gagnant, la Chine est toujours fidèle aux principes de « sincérité, résultats effectifs, amitié et bonne foi » et de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés. Elle poursuit toujours la pratique des « cinq non » dans ses relations avec l’Afrique, à savoir : 1. ne pas s’ingérer dans la recherche par les pays africains d’une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales ; 2. ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures africaines ; 3. ne pas imposer sa volonté à l’Afrique ; 4. ne pas assortir ses aides à l’Afrique de condition politique quelconque et 5. ne pas chercher des intérêts politiques égoïstes dans sa coopération en matière d’investissement et de financement avec l’Afrique. Le chemin à emprunter pour l’Afrique doit être décidé par les Africains eux-mêmes, et les pays africains n’ont pas besoin de donneurs de leçons. Quant à la communauté internationale, la pratique des « cinq non » est primordiale pour réaliser le partenariat avec l’Afrique sur un pied d’égalité.  Quand il s’agit de la communauté de destin sino-africaine, M. Xi a souligné que la Chine et l’Afrique sont en face de défis communs tels que le protectionnisme, l’unilatéralisme et le terrorisme. Pour relever ces défis, « Nous entendons faire des efforts conjoints et solidaires avec les peuples africains pour construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide et donner un bel exemple dans la construction d’une communauté de destin pour l’humanité ».  Pour y remédier, M. Xi a annoncé que la Chine va mettre en œuvre en priorité « huit initiatives majeures » dans les trois ans à venir et au-delà. Elles couvrent la promotion industrielle, l’interconnexion des infrastructures, la facilitation du commerce, le développement vert, le renforcement des capacités, la santé, les échanges humains et culturels, la paix et la sécurité. Pour réaliser ces objectifs, il a promis un soutien de financement de toutes formes dont le montant atteint jusqu’à 60 milliards de dollars. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans les 3 années à venir, la Chine fournira des aides humanitaires alimentaires d’urgence d’un milliard de yuans RMB aux pays africains sinistrés, formera pour l’Afrique 1 000 personnes hautement compétentes, fournira à l’Afrique 50 000 bourses d’études gouvernementales et sera prête à accueillir 50 000 Africains dans des séminaires de formation et 2 000 jeunes africains dans le cadre des programmes d’échanges. Parmi les projets dans tous les domaines, il y aura 50 projets d’aide qui soutiendront la Coopération sino-africaine en matière de paix, de sécurité et de maintien de la paix et de la stabilité. Tout cela va s’adapter aux stratégies de développement de chaque pays et aux secteurs prioritaires de l’Agenda 2063 de l’UA, pour promouvoir la capacité de production et pour renforcer le développement durable des relations excellentes sino-africaines au grand bénéfice du peuple africain. Après un demi-siècle d’épanouissement, la Chine et l’Afrique sont devenues de bons amis, de bons partenaires et de bons frères. Le partenariat de coopération stratégique global sino-africain est devenu un exemple par excellence pour la coopération Sud-Sud. Dans cet élan, tous les arguments imaginaires semant la discorde dans cette famille d’unité seront prouvés par l’histoire comme dérisoires et fragiles, tels que le néo-colonialisme chinois, les pillages de ressources naturelles et le contrôle par endettement. Sur la cérémonie d’ouverture du Sommet, M. Xi a adressé un mot de bienvenue particulièrement au Burkina Faso et à M. Kaboré en tant que nouveau membre du Forum. Le FCSA est comme un grand bateau avec 55 membres d’équipage. Après le Sommet de Beijing, il va démarrer sous l’impulsion de l’initiative de « la Ceinture et la Route » et guidé par la construction d’une communauté de destin sino-africaine encore plus solide. Nous sommes convaincus que ce grand bateau va braver vents et marées, et que la coopération gagnant-gagnant et le développement commun seront gagnés!

Ambassade de la République populaire de Chine au Burkina Faso
Le 5 septembre 2018

 


Comments
  • D’abord, le Président Sud Africain, Cyril Ramaphosa, peut s’écrier : « Car, après près de soixante ans de fricotage avec l’occident sans véritables résultats substantiels pour le continent qui continue de tirer le diable par la queue en terme de développement », l’on peut comprendre cette ruée des dirigeants africains vers la Chine qui n’est pas loin de paraitre comme l’ELDORADO. Mais, à qui la faute si l’Afrique malgré ses immenses richesses demeure dans le sous développement ? Premièrement, il faut savoir que le développement commence par un véritable leadership vraiment intègre et visionnaire capable de rassembler la majorité c’est-à-dire le peuple, d’inculquer une nouvelle citoyenneté et de l’engager dans le droit chemin et dans l’intérêt du développement endogène commun. Qui a été complice et avec qui pour commanditer les assassinats de : Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Salvianus Olimpio, Thomas Sankara et récemment encore Mohamed Kadhafi ? Pour ne citer que ces patriotes africains là. Depuis, nos indépendances formelles africaines, quels dirigeants africains ont-ils élaboré un projet de société et une orientation politique claire compris par les peuples ? Ensuite, depuis 60 ans, combien de milliards de francs ont-ils été déversés en Afrique dans le cadre de l’Aide au développement et qu’est ce que les élites et les dirigeants africains en ont fait ? Faisons donc le bilan et l’évaluation de l’aide au développement depuis 60 ans et situons les responsabilités. Soyons claire, comme le dit Alpha Blondy, « les ennemis de l’Afrique ce sont les africains eux-mêmes ». L’occident n’est pas seul responsable de nos échecs de gouvernance et développement car « l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maitre qui prétend l’affranchir. De plus, d’une manière générale, dans nos administration publique et privée les africains n’aiment l’organisation, la transparence et la rigueur dans la gestion au profit du plus grand nombre de personnes, sans oublier la promotion de la médiocrité dont la conséquence directe est la mal gouvernance et les détournements de deniers publics. De surcroit, « quelques individus déposent dans des banques à l’étranger des sommes colossales qui suffiraient à développer l’Afrique ». L’apport extérieur chinois ou autre viendrait en complément de l’effort national. En tout état de cause, la coopération entre la Chine et l’Afrique serait pour le meilleur si les africains, dirigeants et leurs peuples changent de mentalité pour comprendre que la diplomatie du chéquier ne saurait être suffisants et qu’il faut travailler dans la bonne gouvernance, la transparence totale et la justice sociale dans les affaires publiques, sinon toute autre attitude d’immobilisme et les mauvaises pratiques ne réserveraient que le pire. En tout cas la Chine, elle défendra ses intérêts économiques, diplomatiques, stratégiques et politiques. Courage et Salut !

    5 septembre 2018

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