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CRISE AU SEIN DE L’UPC : Les militants de la Comoé réclament leur mandat à l’honorable Ladji Coulibaly


Les militants UPC de la Comoé et ceux de la Léraba ont reçu une mission du Bureau politique national (BPN) à Banfora et à Sindou, le 22 octobre dernier. Conduite par le député Amadou Sanou du Houet, cette mission est allée informer les militants de l’évolution de la crise qui prévaut au sein du parti, depuis l’annonce par le groupe des 13 élus nationaux de créer un groupe parlementaire UPC/RD, au sein de la représentation nationale.

 

Pour les militants UPC de la Comoé, qui étaient présents dans la salle de rencontres de l’association Munyu des femmes, il faut que le député Ladji Coulibaly rende son mandat et cela, sans délai. Ils ont affirmé cette position le 22 octobre dernier, lors de la rencontre d’information et d’échanges qu’ils ont eue avec la mission diligentée par le Bureau politique national (BPN) de l’UPC conduite par l’honorable Amadou Sanou. Pour ces militants, même si Ladji Coulibaly revenait sur sa décision de s’allier aux frondeurs, il ne sera plus digne de leur confiance. Et comme pour montrer que cette rupture était consommée, ils se sont abstenus de tenir la rencontre au siège du parti sis au secteur 1 de la ville, qui, de l’avis de certains, serait une cour du député décrié. A les entendre, l’UPC est un parti organisé et nul ne peut transcender les textes qui le régissent. L’un d’eux, Gabriel Coulibaly, estime pour sa part que ce  complot trouve son origine depuis 2015, au moment de la désignation des candidats aux législatives. « La volonté des militants à la base n’a pas été respectée. Cela, le parti doit le reconnaître », a-t-il dit. Du côté de la Léraba, il faut dire que ce sont des militants beaucoup plus tempérés que ceux de la Comoé que la mission a rencontrés. En effet, le retrait du mandat du colonel Lona Ouattara n’a pas été clairement évoqué comme ce fut le cas dans la Comoé. Là-bas, on préfère s’en tenir à ce que le BPN viendrait à décider. Néanmoins, ils ont relevé quelques griefs qu’ils font au député Lona Ouattara. C’est le cas par exemple de Siaka Ouattara, ce responsable des jeunes, qui atteste avoir été enjoint par le colonel Ouattara de rembourser les 250 000 F CFA qui lui avaient été remis pour battre la campagne lors des législatives passées. Un autre jeune, lui ressortissant de la commune de Niankorodougou, trouve que le député dirige le parti comme un détachement militaire. « Ici, nous sommes en démocratie et il faut qu’il s’y fasse », lance-t-il.

Pour leur part, les membres de la mission sont formels ; ils disent qu’il y a bel et bien eu complot contre l’UPC, savamment orchestré par le défunt PAN Salifou Diallo. Mais, soutient le député Joël Aoué, ce complot a bénéficié de la collaboration des députés frondeurs qui souhaitaient, depuis janvier 2016, contrairement à la décision du parti, faire partie du gouvernement. Pour Léonce Zagré, un autre membre de la mission, il n’y aura pas de deuxième groupe parlementaire UPC. « Autrement, nous aurions pu, à l’UPC, constituer 3 groupes parlementaires avec le nombre d’élus dont nous disposons. Le MPP aussi pourrait en former 5 s’il le voulait », lance-t-il tout en informant l’assistance que l’entretien d’un groupe parlementaire coûte au budget de l’Etat la bagatelle de 300 millions de F CFA par an. Cela est-il opportun quand on sait que nos Forces de défense et de sécurité manquent de moyens pour assurer la sécurité des populations ?, interroge Léonce Zagré qui a aussi dit que si le président de l’AN, qui a certainement déjà reçu la demande des frondeurs, accède à la requête des 13 députés, cela pourrait amener des crises que nous ne souhaitons pas dans le pays. « La situation pourrait nous échapper. Dans tous les cas, leur groupe parlementaire ne portera pas le nom UPC. Et à ce moment, nous nous retrouverons contraints d’entrer  dans une situation juridique. Le Conseil constitutionnel sera saisi pour le retrait de leur mandat ». En attendant, le chef de la mission, Amadou Sanou, a invité les militants des deux provinces à tendre la main à leurs députés, comme le fait la direction nationale du parti. « Camarades, Aidez Ladji Coulibaly et Lona Ouattara à revenir à la maison. Nous leur donnerons pour cela un délai dans les tout prochains jours ».

En marge de ces rencontres avec les militants, la mission du BPN de l’UPC a rendu des visites de courtoisie aux chefs de canton des deux localités, ainsi qu’aux autorités religieuses tels le grand imam et l’évêque de Banfora.

Mamoudou TRAORE

(Correspondant)

 

 

 

 

 

3 – Pour les militants de Banfora, il n’est plus question que le député Ladji Coulibaly reste à l’UPC

 


Comments
  • foutaises et manipulations. Bande de vendus. Allez à l’assemblée prendre la liste des députés et barrer son nom.Vous croyez qu’on peut se lever, manger son “benga” , boire son “bangui” et dire qu’on retire le mandat d’un député?

    24 octobre 2017

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