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LYCEE PROVINCIAL DE KONGOUSSI


Un message attribué à de présumés djihadistes  crée la panique

Les cours ont été perturbés le 11 février dernier au lycée provincial de Kongoussi et dans d’autres établissements voisins, suite à deux incidents majeurs : une affiche au contenu menaçant et l’irruption d’un présumé malade mental dans l’enceinte dudit lycée.

Après l’attaque de la gendarmerie de Kongoussi le mercredi dernier, les professeurs et les élèves du lycée  n’auront pas eu le temps de digérer leur psychose. Et pour cause, deux faits majeurs quasi-simultanés se sont produits dans la matinée du lundi 11 février 2019 dans l’établissement et pourraient envenimer la situation si elle ne l’est déjà. Il s’agit de deux notes au contenu menaçant, qui ont été affichées l’une sur le tableau d’affichage des élèves et l’autre sur le pilier de la salle des professeurs. Après avoir aperçu ladite note autour de 9h, les élèves se sont rués pour s’imprégner du contenu et d’autres même prenaient des photos. Par la  suite, la note a été arrachée et transmise au proviseur du lycée. Ce dernier l’aurait transmise à son tour à la gendarmerie pour les besoins d’enquête. En substance, la note qui est adressée au proviseur, lui intimait l’ordre d’enseigner l’arabe ou de fermer l’établissement au risque de subir les mêmes conséquences que la brigade de gendarmerie et ce, dans un délai de 3 jours.

Malgré cette note, les professeurs, après maintes hésitations, ont pris leur courage à deux mains et ont rejoint les salles de classe pour dispenser les cours en attendant une éventuelle décision de leur supérieur hiérarchique. Tout à coup, un autre événement sème la panique et la fuite car un jeune homme, à motocyclette, fit irruption aux environs de 11h dans la cour du lycée et dans certaines salles en scandant les propos suivants : «Sortez et priez pour la paix !». 

Devant cette situation envenimée par la note de menace, les élèves ont vidé les salles de classe aussi vite que possible et ont pris la poudre d’escampette. Par la suite, l’intrus a été maîtrisé par les enseignants qui l’ont enfermé dans la salle des professeurs et alerté la gendarmerie qui l’a transféré à la brigade. Selon les témoignages de certains professeurs qui le connaissent, le jeune homme est un professeur vacataire de math-physique/chimie et fils de la localité, mais ce dernier ne jouirait pas totalement de ses facultés mentales et avait été remercié dans les établissements où il faisait la vacation.

Comme une traînée de poudre, la nouvelle a envahi les établissements voisins et créé la même débandade. Y a-t-il un lien entre les deux incidents ou est-ce une simple coïncidence ? Qu’en est-il de la véracité du message ? Difficile de répondre à ces questions urgentes alors que les professeurs, très inquiets, attendent impatiemment d’être situés quant à la conduite à tenir face à cette menace dont le délai est de trois jours à compter du lundi 11 février 2019.

Madi ZOUNDI (Correspondant)

 


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