HomeA la unePAGE TRISTE : Valère Somé n’est plus

PAGE TRISTE : Valère Somé n’est plus


Depuis le lundi 29 mai dernier, l’état de santé du Dr Valère Somé, selon nos informations, était à une étape très critique. Ce jour-là, il était considéré comme cliniquement mort. Hier, mardi 30 mai 2017, on a débranché des machines, la faucheuse étant déjà passé par-là. Et la nouvelle s’est emparée de Ouagadougou : Valère Somé est mort.

 

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, hier, mardi 30 mai 2017, dans la mi-journée. Valère Somé, leader de la Convergence pour la démocratie sociale, est décédé en France où il était hospitalisé pour des soins.  Né le 17 octobre 1950, Valère Dieudonné Somé a choisi la date du 30 mai 2017 pour rejoindre un de ses amis, le capitaine Thomas Sankara. Ancien dirigeant de la Fédération des étudiants d’Afrique noire de France (F.E.A.N.F), l’illustre disparu a été membre du Bureau politique du C.N.R et ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le gouvernement de Thomas Sankara, de septembre 1986 à septembre 1987.

L’histoire retient que le Docteur Valère Dieudonné Somé a été un des théoriciens de la Révolution démocratique et populaire (RDP)-Première révolution burkinabè- enclenchée à partir du 4 août 1983. Après les événements tragiques du 15 octobre 1987, avec notamment l’assassinat de son grand ami Thomas Sankara, il fut arrêté et torturé. Après sa libération, Valère Somé qui ne se sentait toujours pas en sécurité, alla en exil, de 1988 à 1994, dans un premier temps au Congo Brazzaville, puis en France. A partir de 2002, il s’est retiré des activités dans le cadre d’un parti politique pour se consacrer à la recherche, en tant que socio- anthropologue à l’Institut des sciences des sociétés (INSS).

Somé est décrit comme « un homme détruit par la mort de son ami ». « Le 15 octobre, il fut l’un des derniers à parler à Sankara. Le matin, le PF l’avait fait venir à la présidence. Auparavant ministre, il était chargé d’élaborer un programme pour le Conseil national de la révolution. Les deux hommes s’étaient quittés cinq heures à peine avant la fusillade. Arrêté quelques jours plus tard, emprisonné et torturé, il quitte le pays en 1988. Suivent six années d’un exil douloureux (au Bénin, au Congo, puis en France). En 1994, il rentre au Burkina aux frais du pouvoir – ce qui fait dire à certains qu’il s’est vendu. Réhabilité dans la Fonction publique, nommé dans un institut de recherches où il étudie l’anthropologie, il tente de faire vivre la pensée sankariste sur la scène politique, mais il se fâche avec tout le monde. Il crée un parti, un deuxième, puis un troisième, avant de se résoudre à prendre du recul en 2002 », selon des explications de notre confrère Jeune Afrique qui a publié en octobre 2012, un article intitulé : « Révolution : les fantômes de Sankara ».  

Quoique l’on dise, le pays des Hommes intègres vient de perdre l’un de ses leaders politiques les plus charismatiques. Les premiers responsables des Editions « Le Pays » et l’ensemble du personnel se joignent à toute la nation pour rendre hommage à l’illustre disparu. Que la terre du Burkina Faso, le pays qu’il a tant aimé, lui soit légère.

 

La rédaction

 

 


No Comments

Leave A Comment