HomeOmbre et lumièreSOMANOGO KOUTOU, ministre des Ressources animales et halieutiques : « Très souvent, c’est la communication qui manque pour que les problèmes soient résolus »

SOMANOGO KOUTOU, ministre des Ressources animales et halieutiques : « Très souvent, c’est la communication qui manque pour que les problèmes soient résolus »


Le ministère des Ressources animales et halieutiques a tenu la 1re session de son Conseil d’administration et du secteur ministériel, le jeudi 19 mai 2016 à Ouagadougou. Les travaux de cette session ont été présidés et dirigés par le premier responsable dudit ministère, Somanogo Koutou.

 

«Il n’y a pas de développement sans communication ». Ce slogan de Sylvia Balit vulgarisé par la FAO semble avoir convaincu les premiers responsables du ministère des Ressources animales et halieutiques. Ceux-ci ont, du reste, opté de miser sur la communication dans les interventions dudit ministère pour booster un développement harmonieux des productions animales et halieutiques. Il n’est donc pas surprenant que la communication soit au cœur des échanges de la 1re session 2016 du Conseil d’administration et du secteur ministériel (CASEM) dudit ministère tenu le 19 mai dernier. Ce CASEM a permis d’examiner les rapports d’activités physiques et financiers réalisés en 2015 et le programme des actions envisagées en 2016. Il a surtout donné aux conseillers statutaires et aux autres participants, l’opportunité de réfléchir et d’échanger sur la problématique de la communication interne et externe. « L’enjeu de la communication dans notre secteur d’activités n’est plus à démontrer dans un environnement planétaire, globalisé et marqué par une forte concurrence ». Ce diagnostic du ministre Somanogo Koutou a été fait après une tournée nationale. « Quand j’ai pris fonction, j’ai effectué le déplacement dans les 13 régions. Et dans la plupart du temps au niveau interne avec les acteurs, je me suis rendu compte qu’en réalité, très souvent, c’est la communication qui manque les problèmes soient résolus. Quand on a commencé à échanger, on a tous reconnu que c’est très important de pouvoir communiquer au niveau de mon département. Nous sommes très disparates car nous sommes dans les 13 régions et dans tous les villages. Et sans cette communication interactive, il est difficile pour nous de développer ce secteur. C’est pour cela que nous avons opté de parler de communication au cours du CASEM », a expliqué Somanogo Koutou. La vision de son département en matière de ressources animales consiste, a-t-il rappelé, à faire de l’élevage : « un secteur compétitif et respectueux de l’environnement autour duquel s’organisent de véritables chaînes de valeurs portées par des filières professionnelles, tournées vers le marché et qui contribue davantage aussi bien à la sécurité alimentaire qu’à la lutte contre la pauvreté, gages du bien-être des populations ». Dans le domaine des ressources halieutiques, la vision du ministère se décline comme suit : « Un sous-secteur porté par des acteurs privés et dynamiques, qui contribuent par une gestion durable de la pêche et de l’aquaculture, à la sécurité alimentaire et au développement du secteur rural ». Ces défis ne peuvent être relevés, foi du ministre Koutou, que si les filières animales et halieutiques sont conduites par des acteurs bien formés et informés, soucieux du bien-être des populations.

 

Renforcer la communication

 

Du reste, le sous-secteur des ressources animales et halieutiques mobilise, a-t-il rappelé, plusieurs acteurs aux intérêts parfois divergents. Il constitue, alors, un espace professionnel pluriel confronté à des exigences d’un monde globalisé caractérisé par l’excellence, la compétitivité, le profit, les innovations technologiques et les perpétuelles mutations. Dans ce contexte, l’engagement des acteurs doit se traduire par un progrès dans les domaines du sous-secteur et dans les maillons de chaque filière. Cette bataille ne peut être gagnée qu’à travers la mutualisation des moyens, la diversité des initiatives, la conjugaison des efforts dans un esprit de partenariat et de complémentarité. Une telle harmonie et une telle synergie ne sont réalisables, a confié le ministre en charge des ressources animales, que si l’ensemble des intervenants du sous-secteur communiquent régulièrement. D’où le fait que la 1re session du CASEM soit placée sous le thème : « Renforcer la communication entre les acteurs pour un développement harmonieux des productions animales et halieutiques ». Ce thème traduit clairement, a indiqué Somanogo Koutou, l’importance et la nécessité de développer la communication entre les différents acteurs. Et de soutenir que les recommandations des travaux du CASEM seront appliquées afin que tous les acteurs au niveau de son ministère soient au même niveau d’information et puissent se parler, échanger et communiquer. En attendant, le ministre Koutou a invité l’ensemble des intervenants publics et privés des ressources animales et halieutiques à concevoir et à développer des stratégies de communication adaptées dans une optique de partage d’informations autour de ce qu’ils font ou entreprennent au quotidien. Cette invite paraît opportune car, faut-il le reconnaître avec Paul Watzlawick : « Dans la vie sociale, on ne peut pas ne pas communiquer ».

 

Saïdou ZOROME (Collaborateur)

 

 

 

 

 

 

 

 


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