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2E SESSION PARLEMENTAIRE : Salifou Diallo pour une gestion saine des deniers publics


MAQUETTE JPZ 24/01/2012Les parlementaires de la 7e législature ont effectué leur rentrée le 28 septembre dernier, pour la 2e session parlementaire de l’année 2016. La cérémonie d’ouverture de ladite session s’est tenue au sein de l’hémicycle, en présence du Premier ministre, des présidents d’institutions, des membres du gouvernement et du corps diplomatique présent au Burkina Faso. Étaient également présents, les chefs de canton de Bobo-Dioulasso et de Dédougou, invités d’honneur à l’ouverture de cette session parlementaire qui coïncide avec le centenaire de la révolte de Bani-Volta, intervenue en 1915-1916. De même, ont assisté au discours du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, le président du Parlement Panafricain, Roger Kodo Ndang, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbédji et le vice-président de l’Assemblée nationale française, David Habib.

 

 

L’adoption de la Loi de finances de l’Etat, gestion 2017 ; la ratification d’accords internationaux relatifs à la sécurité et à l’environnement et l’examen des rapports des commissions d’enquêtes parlementaires sur les mines et le foncier urbain. Tel est l’ordre du jour de la deuxième session parlementaire, ouverte le 28 septembre dernier. Une session qui, selon le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, va d’abord s’atteler au vote du projet de loi de finances de l’Etat, gestion 2017. Rappelant que la Loi de finances de l’Etat gestion 2016 avait été votée par la Transition, le président de l’AN  a fait noter qu’en dépit des corrections apportées par les différentes lois de finances rectificatives, le sentiment demeurait que le Gouvernement est resté sur le minima, car bien des aspects de son programme n’étaient toujours pas intégrés. « Avec la Loi de finances de l’Etat, gestion 2017, le Gouvernement va enfin disposer d’un outil de prévision à la hauteur de ses ambitions », a-t-il dit.

Parlant du Programme national de Développement Economique et Social (PNDES), Salifou Diallo a salué son adoption et a invité les Burkinabè à se mobiliser pour que ce programme connaisse une exécution prompte et judicieuse.

Faisant noter que ledit programme requiert un volume de financement considérable, Salifou Diallo, à l’endroit des partenaires techniques et financiers du Burkina, a signifié savoir compter sur leur solidarité et leur disponibilité.

Il a également suggéré au gouvernement d’élargir l’assiette fiscale afin d’accroître l’apport des ressources internes. Puis, il a souligné la nécessité de dynamiser les structures de contrôle de l’Etat, pour une gestion saine de nos deniers publics. Sur le plan politique, Salifou Diallo a évoqué la question du passage à la 5e République. Pour lui, il faut une nouvelle Loi fondamentale qui soit à même de traduire le renouveau politique souhaité par l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. « Tout en apportant son soutien et ses vifs encouragements à ladite Commission, j’espère que sous peu, le peuple aura à se prononcer par référendum sur le texte à lui soumis, et portant passage à une 5e République démocratique et libre », a ajouté Salifou Diallo.

Sur la problématique de l’emploi, il a souligné que le chômage des jeunes entraîne, entre autres, l’exacerbation de la pauvreté, des troubles sociopolitiques et la morosité économique ; d’où la nécessité de mettre tout en œuvre, dans les meilleurs délais, pour créer et élargir les opportunités d’emplois en faveur de la jeunesse. Toutefois, a-t-il relevé, dans cette quête des voies et moyens pour résorber un tant soit peu le chômage massif des jeunes, la réforme de l’école burkinabè pourrait y contribuer de manière sensible. Pour lui, l’avenir de l’école burkinabè passe par une réponse claire et cohérente  à la question de savoir comment reconstruire l’école en recentrant ses objectifs et en réactualisant ses missions essentielles pour répondre aux défis actuels. Salifou Diallo a, par conséquent, invité le gouvernement à tout mettre en œuvre pour promouvoir le partenariat public/privé et à favoriser l’avènement d’un climat propice à l’investissement privé.

 

Un discours aux allures de cours d’histoire

 

Dans son allocution, le président, de l’AN s’est appesanti « par devoir de mémoire », sur la grande révolte de la Boucle de la Volta-noire, actuelle Boucle du Mouhoun, intervenue en 1915 et 1916 et qui a causé 30 000 morts environ. Après un vibrant hommage aux actes héroïques de l’époque, c’est debout que l’hémicycle a ovationné Sidiki Sanon et Lombo Dayo, respectivement chef de canton de Bobo – Dioulasso et de Dédougou, invités d’honneur de la cérémonie d’ouverture de la 2e session parlementaire.

Par ailleurs, a fait remarquer Salifou Diallo, « d’une certaine manière, il est loisible de considérer que nous sommes les continuateurs des insurgés de 1916. En ce sens qu’en 2016, nous promettons la liberté, l’émancipation économique et sociale à notre peuple, par l’effort soutenu au travail ».

Après l’allocution du président Salifou Diallo, le président du Parlement Panafricain, Roger Kodo Ndang, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbédji, et le vice-président de l’Assemblée nationale française, David Habib, se sont succédé au parloir pour notamment saluer l’héroïsme du peuple burkinabè et réaffirmer le soutien des leurs aux enfants du « pays des hommes intègres ».

 

Thierry Sami SOU

 

 


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