PDP/PS : EXCLUSION DE THEOPHILE DIENTOGNE : L’intéressé sonne sa version des faits

Le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) a tenu un point de presse le 6 décembre 2014, à la Maison du retraité Antoine Nanga à Ouagadougou. Le président du parti, Théophile Dientiogue, et des membres du Secrétariat exécutif national (SEN) ont infirmé la suspension des trois premiers responsables du parti, parue dans les médias les semaines précédentes, et éclairé l’opinion sur la crise qui secoue leur formation politique.

 

« Salif Lompo n’est pas le président du PDP/PS et la direction légale du parti compte engager des poursuites judiciaires contre lui pour propos diffamatoires à l’encontre des 3 premiers responsables du parti. » C’est ce qu’a annoncé Théophile Dientogue, président national du PDP/PS, lors du point de presse du PDP/PS, tenu le 6 décembre dernier à Ouagadougou. Et d’expliquer que ces derniers moments, l’actualité a été focalisée sur le PDP/PS suite à la tenue d’un congrès extraordinaire à l’issue duquel les 3 premiers responsables du parti y ont été exclus, d’où le point de presse pour éclairer l’opinion. Selon Théophile Dientogue, il s’agit d’un congrès illégal du parti organisé par une fraction du parti dirigée par Salif Lompo, secrétaire général adjoint du parti, et toutes les décisions qui y ont été prises sont de fait illégales. Tout serait parti, selon les animateurs de la conférence de presse, du dernier conseil national du parti tenu le 3 avril 2014 dont l’ordre du jour était la détermination de la position du parti par rapport à une demande de collaboration du Mouvement du peuple pour le progrès ; c’est après ce conseil où l’alliance avec le MPP a été choisie, qu’une fraction du parti a tenu une « prétendue rencontre extraordinaire » du Bureau politique national du PDP/PS que le président Théophile Dientogue et 2 autres responsables du parti, ont été exclus.

« Trop, c’est trop ! »

Des sanctions illégales, selon ce dernier, suscitées par Salif Lompo afin de se donner des raisons valables pour faire partie du Conseil national de la transition où il n’a pas été retenu, n’ayant pas de reconnaissance officielle. « Trop, c’est trop ! Nos militants ne savent plus à quel saint se vouer, et il fallait cette conférence de presse pour affirmer que ce que les autres ont fait est illégal », a lancé Théophile Dientogue. Et d’annoncer que les semaines à venir, le PDP/PS organisera un congrès extraordinaire en collaboration avec les anciens du parti pour clarifier la situation.

Persuadé qu’aucun des 2 protagonistes actuels ne pourra à lui seul redresser la situation, le «président légal », Théophile Dientogue, a par ailleurs affirmé sa disponibilité pour trouver des solutions idoines qui permettront au PDP/PS déjà fragilisé de resserrer les liens en perspective de la présidentielle de 2015.

Thierry Sami SOU