HomeA la uneABRAHAM BADOLO DE L’ADP A PROPOS DE L’INSECURITE AU NORD : « Roch, Simon et Bouda ont brillé par leurs inconséquences »

ABRAHAM BADOLO DE L’ADP A PROPOS DE L’INSECURITE AU NORD : « Roch, Simon et Bouda ont brillé par leurs inconséquences »


L’insécurité dans le nord du Burkina Faso, marquée par les attaques terroristes à répétition, est aujourd’hui un phénomène préoccupant. Sur la question, l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a donné de la voix. C’était le 9 mars 2017, à Ouagadougou, au Centre national de presse/Norbert Zongo (CNP/NZ). Pour le mouvement, la guerre contre le terrorisme ne se fait pas à travers des « déclarations populistes », mais plutôt dans l’unité d’action avec tous les fils et filles du pays.

C’est par un cri du cœur que l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a entamé sa conférence de presse, le 9 mars dernier. Un cri du cœur pour, ont fait savoir les membres de l’ADP, s’indigner contre la tentative de caporalisation de la liberté d’expression chèrement acquise par le peuple burkinabè. « Les valeurs démocratiques basées sur la liberté d’expression et le droit du citoyen ou de la collectivité à avoir un regard critique sur la gestion du bien commun sont de plus en plus remises en cause dans ce Burkina qu’on dit nouveau », a déploré le président de l’ADP, Abraham Badolo, citant en exemple l’affaire Naïm Touré. Il a également confessé que quelques jours après avoir pris part à une émission sur l’une des chaînes de télévisions privées du Burkina, il a reçu des menaces d’une tierce personne et ce, devant le portail de sa cour. A l’entendre, l’individu aurait tenté de l’intimider pour ses prises de position sur la situation nationale. C’est pourquoi, lui et ses camarades invitent le gouvernement à assurer la sécurité des citoyens pour que, plus jamais, un Burkinabè ne soit obligé de se calfeutrer du fait d’avoir donné une opinion. Parlant de sécurité, ce fut d’ailleurs le « plat de résistance » de cette rencontre avec les Hommes de médias. Et l’ADP n’y est pas  allée de main morte pour fustiger l’attitude du gouvernement face à la situation qui prévaut au nord du pays. « L’heure est grave », s’est d’abord alarmé Abraham Badolo. Selon lui, les régions du Sahel et du Nord sont en passe de devenir la chasse gardée des mouvements terroristes, avec les attaques à répétition. Pour l’ADP, la dernière attaque qui s’est soldée par l’assassinat d’un directeur d’école et d’un habitant de la localité, vient prouver à souhait, l’inefficacité de la réponse apportée par le gouvernement à la menace djihadiste. « L’ex-ministre de la Défense, Roch Marc Christian Kaboré, l’actuel, Jean-Claude Bouda, et le ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, ont brillé et continuent de briller par leurs inconséquences et manquent de solutions idoines face à cette situation désastreuse », a déclaré le président de l’ADP.

« Ce n’est pas parce que les généraux Diendéré et Bassolé sont à la MACA qu’ils ne peuvent pas servir »

Sinon, a-t-il poursuivi, comment comprendre qu’après avoir été victimes de menaces de mort de la part des terroristes et malgré les assurances des autorités, le directeur d’école et un autre citoyen aient été assassinés ? La solution, à entendre l’ADP, n’était pas dans des déclarations « populistes » du genre « Nous allons terroriser les terroristes » comme l’a fait le ministre en charge de la Défense, Jean-Claude Bouda, mais plutôt dans l’action. Sur ce point, Abraham Badolo a également estimé que les autorités manquent de réactivité. « Cela est assimilable à la négligence, à la résignation et à l’incompétence », a-t-il déclaré. Face à cette situation, l’ADP appelle à un sursaut patriotique de tous les Burkinabè. Il faut donc, a indiqué le mouvement, se départir des sobriquets d’ « insurgés » donné à certains Burkinabè et de « forces du mal » donné à d’autres, et le président du Faso se doit de faire fi des clameurs partisanes pour être un rassembleur. « Notre appel à la réconciliation n’est pas une prime à l’impunité, mais un appel à promouvoir la cohésion et l’unité », a relevé le président de l’Alliance. Une unité pour mieux lutter contre le terrorisme et relever le défi du développement. Pour cela, Abraham Badolo n’a donc pas manqué d’inviter ceux qui sont au pouvoir à s’unir avec leurs anciens camarades, afin de trouver des solutions aux problèmes des Burkinabè. « Nous avons des gens qui ont travaillé pendant 27 ans à nous épargner des actes terroristes. Pourquoi ne pas les approcher ? Ce n’est pas parce que les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé sont à la MACA qu’ils ne peuvent pas servir », a-t-il conclu.

Adama SIGUE

 

 


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