HomeOmbre et lumièreAGRESSION DE GUEZOUMA SANOGO PAR UN GENDARME : La hiérarchie militaire interpellée

AGRESSION DE GUEZOUMA SANOGO PAR UN GENDARME : La hiérarchie militaire interpellée


Des voix s’élèvent de plus en plus pour condamner l’agression du journaliste Guézouma Sanogo, lors de la Journée nationale du paysan à Kaya. C’est le cas des organisations professionnelles des médias qui, à travers la déclaration ci-dessous, interpellent la hiérarchie militaire. Lisez !

 

Le 12 mai 2017, le journaliste Guézouma Sanogo, reporter à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), a été violemment brutalisé par un gendarme lors de la cérémonie officielle de la Journée nationale du paysan à Kaya.  Projeté au sol, visage contre terre, notre confrère a été blessé ; toute chose qui a nécessité l’intervention diligente du service médical.

Depuis près d’une décennie, le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a entrepris des démarches envers plusieurs structures étatiques, afin de réduire au maximum les obstacles à une presse de qualité. Les Forces de défense et de sécurité ont été régulièrement associées à plusieurs de nos activités de sensibilisation sur le métier de journaliste et la nécessité d’une bonne collaboration entre ces deux entités.

Le 3 mai 2017 dernier et à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, nous avons encore, avec les FDS (Forces de défense et sécurité), organisé des activités fort-réussies qui ont fait écho au niveau de l’opinion et des médias.

Aussi, nous ne comprenons  guère ces violences répétées à l’égard des travailleurs des médias dans l’exercice de leur métier. Nous pensons que nous devons renforcer notre cadre d’échanges afin de réduire autant que possible les obstacles qui nous séparent, pour une sécurité sans faille et une presse de qualité.

Fait inédit, le Président du Faso qui a suivi la situation, a condamné l’agression du journaliste et appelé les FDS à une meilleure gestion de la sécurité.

Les organisations professionnelles signataires de la présente déclaration, tout en saluant les efforts au niveau de la hiérarchie pour améliorer les rapports de collaboration entre médias et Forces de défense et de sécurité :

– condamnent fermement cet acte violent, gratuit et injustifiable contre un journaliste ;

– dénoncent le recours systématique de certains éléments des forces de l’ordre à la violence contre des citoyens en général et des journalistes en particulier ;

– interpellent la hiérarchie militaire et les autorités politiques sur l’urgence d’une éducation aux médias des Forces de défense et de sécurité.

Par ailleurs, les organisations professionnelles des médias  souhaitent prompt rétablissement au journaliste Guézouma Sanogo. Elles félicitent tous les citoyens et toutes les organisations qui, indignés par cette violence gratuite, se sont mobilisés pour défendre la liberté de la presse et la dignité humaine.

 

Fait à Ouagadougou, le 18 mai 2017

 

Ont signé :

 

Pour le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ)

Le président Justin Coulibaly

 

 

Pour l’UNALFA

Le président Charlemagne Abissi

 

Pour le Réseau d’initiatives de journalistes (RIJ)

Le Coordonnateur  Mohamed Sanfo

 

Pour l’Association des éditeurs et publicitaires des journaux en langues nationales (AEPJLN)

Le président Evariste Zongo

 

Pour l’Union burkinabè des éditeurs privés de services de télévision (UBESTV)

Le président Issouffou Saré

 

Pour l’Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML)

Le président Cyriaque Paré

 

Pour l’Association des médias communautaires (AMC)
Le président André-Eugène Ilboudo

 

Pour L’Association des blogueurs du Burkina (ABB)

La présidente Bassératou Kindo

 

Pour L’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC)

Pour la présidente, PO Gilbertine Ramdé Zongo

 

Pour L’Observatoire burkinabè des médias (OBM)

Le président, Ahmed Koné


Comments
  • Avez vous la version du gendarme? Ne vous comportez pas en victime, demandez très bien votre collègue. Etait il le seul journaliste sur les lieux? Je ne pense pas. Donc soyez modéré dans vos propos qui frisent. Croyez vous que le gendarme ,était labas pour s’amuser? si vous dites que votre collègue était labas dans l’exercice de sa profession. Si chacun connaissait sa place et ses prérogatives il ne peut pas avoir problème. Chaque hiérarchie doit conseiller ses éléments.

    22 mai 2017

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