HomeA la uneAN II DE L’INSURRECTIO POPULAIRE AU BURKINA : Des acquis qui cachent mal des défis

AN II DE L’INSURRECTIO POPULAIRE AU BURKINA : Des acquis qui cachent mal des défis


 

31 octobre 2014-31 octobre 2016 ! Cela fait deux ans, jour pour jour que l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré, perdait le pouvoir. Les circonstances, on les connait. Car, acculé par une rue en colère, celui-là que l’on appelait l’enfant terrible de Ziniaré, n’a eu d’autre choix que de plier l’échine. Est-il à plaindre ? Assurément non  quand on sait que l’homme, envers et contre tous, voulait s’éterniser au pouvoir en modifiant l’article 37 de la Constitution. Que  n’a-t-on pas vu ? Marches, contremarches, meetings, contre-meetings, attaques incendiaires par médias interposés, il y en a eu. Mais Blaise Compaoré est resté sourd et aveugle. A juste titre d’ailleurs ! Car, comme le dit un adage bien connu de chez nous, « quand l’âne veut vous terrasser, vous ne voyez pas la position de ses oreilles ». En tout cas, le peuple burkinabè qui accepté le sacrifice suprême pour sauver la démocratie, donne la preuve qu’il est plus que jamais déterminé à combattre la dictature sous toutes ses formes . Certes, il est vrai que deux ans après, la relance économique du Burkina tarde encore à voir le jour, mais il faut dire que beaucoup d’acquis ont été enregistrés. Car, à la faveur de cette insurrection, le Burkina Faso a connu les premières élections les plus ouvertes de son histoire, qui ont permis une alternance démocratique entre le pouvoir de la Transition et le régime actuel en place. A cela s’ajoutent les nombreuses avancées constatées dans le traitement de certains dossiers judiciaires, notamment les affaires Thomas Sankara, Norbert Zongo et bien d’autres crimes restés impunis pendant les 27 ans de règne sans partage de Blaise Compaoré.

Le défi sécuritaire est loin d’être relevé

Et ce n’est pas tout. Car ceci pouvant expliquer cela, le Burkina est devenu un exemple en matière de gouvernance politique dont le modèle inspire plus d’un sur le continent ; exception faite des satrapes pour qui Ouagadougou n’est pas Kinshasa  ni Brazzaville ni Ndjamena encore moins Bujumbura. De toute évidence, seule la lutte paie et l’histoire retiendra que le peuple burkinabè a eu le mérite de vaincre une dictature que d’aucuns croyaient indéboulonnable. S’il est donc vrai que force doit rester au peuple, on peut dire que le Burkina est sur la bonne voie. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, il  y a lieu de reconnaitre que le défi sécuritaire est loin d’être relevé. En témoignent les nombreuses attaques terroristes que le Burkina post-insurrection a enregistrées, comme si les choses étaient programmées. A cela s’ajoutent les coups de boutoir de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dissout à la faveur du coup de force manqué de septembre 2015 contre la Transition. Conséquence, les investisseurs étrangers qui, par leur apport devraient contribuer à la relance de l’économie nationale  en panne, ont pris le large ; abandonnant le pays de Roch Marc Christian Kaboré à lui-même.

Boundi OUOBA

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Comments
  • .après l’ans 2 de l’ insurection les burkinabe st inpatient de nombreuse attente en matière de vrai changement au niveau de la justice surtout mettre des hommes kil faut a la place kil faut

    30 octobre 2016

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