HomeA la uneAPPEL AU RESPECT DU DRAPEAU NATIONAL : Un combat nécessaire mais difficile

APPEL AU RESPECT DU DRAPEAU NATIONAL : Un combat nécessaire mais difficile


Le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique a procédé, le 2 novembre dernier, au lancement de la Journée nationale du drapeau. A cette occasion, la première responsable dudit département qu’est Victorine Ouédraogo/Kibora, a rappelé la nécessité de respecter le drapeau national qui, dit-elle, « plus  qu’une étoffe, représente, avec les autres symboles, l’identité des peuples à travers les messages qu’il véhicule ». Aussi a-t-elle rappelé la nécessité, pour les Burkinabè, de veiller à la montée régulière des couleurs dans les administrations. J’avoue que j’ai personnellement apprécié une telle initiative qui, à mon avis, ne pouvait pas mieux tomber au regard de l’incivisme dont font montre les Burkinabè. J’ai même la fâcheuse impression que les choses semblent aller de mal en pis depuis l’insurrection où certains, et Dieu seul sait s’ils sont nombreux, se croient tout permis. Ce n’est pas moi qui le dis. Il suffit d’observer le comportement des uns et des autres pour s’en convaincre.

En effet, quand ce ne sont pas des feux tricolores qui sont allègement «  brûlés », ce sont des édifices publics qui sont  vandalisés et parfois sans raison. Et parfois encore, c’est le drapeau national lui-même qui est « saboté » par des manifestants. Voyez-vous ? C’est dire à quel point notre société est en perte de valeurs. Toute chose qui n’augure rien de bon pour notre pays. C’est pour cela d’ailleurs que je loue la démarche de madame la ministre qui tente, du mieux qu’elle peut, de ramener les Burkinabè sur le droit chemin. C’est tout à son honneur. Car, à l’allure où vont les choses, je nourris de sérieuses appréhensions si rien n’est fait pour  arrêter la pagaille que je constate au Burkina où le respect de l’autorité n’est plus la chose la mieux partagée.

La ministre a du pain sur la planche

Cela dit, afin de cultiver davantage l’amour de la patrie et le respect des couleurs, je souhaite qu’obligation soit faite à tous les services publics et privés, de procéder en début de chaque semaine, à la montée du drapeau. Ce n’est pas impossible pour autant que nous fassions preuve de volonté. Mais je sais que certains, en me lisant, feront grise mine. Ils vont estimer que j’exagère dans ce que je dis. Je les comprends. Car, ces gens-là savent qu’une telle mesure ne les arrange pas  puisqu’elle les obligerait indirectement à être à l’heure au service. Or, eux, n’en veulent pas ; tant ils sont passés pour être des spécialistes dans les retards. C’est dire à quel point la ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique a du pain sur la planche. Elle est plus à plaindre qu’à envier. Car, elle a devant elle des gens peu réceptifs et parfois, à l’esprit rebelle. Et comme pour ne rien arranger, est venue s’ajouter l’insécurité liée au terrorisme qui a poussé bien des populations à se déplacer et avec elles, les symboles de l’Etat dont le drapeau national. Les exemples sont  si nombreux qu’à vouloir les citer exhaustivement, je finirai par perdre l’haleine. Comment, en effet, parler de respect du drapeau national dans une zone sous contrôle des groupes armés qui cherchent à établir un nouvel ordre ? N’est-ce pas risqué ?

« Le Fou »


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