HomeEchos des provincesATTAQUES A MAIN ARMEE AU BURKINA : 460 cas en 2015 dont 231 à l’Est

ATTAQUES A MAIN ARMEE AU BURKINA : 460 cas en 2015 dont 231 à l’Est


A la faveur des journées parlementaires du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), tenues les 25 et 26 février 2016, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a échangé avec les députés sur les élections locales et l’insécurité sur l’ensemble du territoire national. C’était le 26 février dernier à Koudougou.

Les statistiques sur les attaques à main armée au Burkina font froid dans le dos. En effet, 460 cas ont été signalés sur l’ensemble du territoire national en 2015 dont 231 dans la région de l’Est. Courant janvier 2016, 37 cas ont été signalés dont 12 pour la région de l’Est. Ces chiffres ont été communiqués par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, le 26 février dernier. C’était à l’occasion des journées parlementaires du MPP tenues sous le thème : « Réussir les élections locales pour optimiser la mise en œuvre du programme quinquennal du président du Faso dans un contexte de besoin sécuritaire : quelle contribution du groupe parlementaire MPP ? ». Ces chiffres indiquent une fois de plus que la région de l’Est est en proie aux attaques des bandits de grand chemin et qu’il est impérieux de revoir le dispositif sécuritaire de ladite région. Parlant toujours de sécurité, notamment les attaques terroristes, les accidents de circulation, les incendies tous azimuts de marchés et yaars, le ministre Simon Compaoré a expliqué aux députés de la majorité que des mesures ont été prises depuis les attaques terroristes du 15 janvier dernier afin d’endiguer le phénomène de l’insécurité sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit, entre autres, de l’opérationnalisation de l’Agence nationale des renseignements (ANR), du renforcement des contrôles sur les axes routiers, de l’accroissement du nombre de patrouilles de jour comme de nuit sur l’ensemble du territoire national, de l’accentuation des mesures de sécurité dans les hôtels et autres lieux d’hébergement. En perspective, il a annoncé le renforcement des capacités opérationnelles et organisationnelles des Forces de défense et de sécurité, le renforcement des renseignements et de la participation communautaire. En plus de l’insécurité, le ministre d’Etat Simon Compaoré a échangé avec les députés du MPP sur les questions relatives aux élections locales prévues le 22 mai prochain, au maintien ou pas des associations d’autodéfense communément appelées « Koglwéogo », à l’audit des lotissements dans les communes. Sur la question des élections municipales prévues le 22 mai prochain, le ministre Simon Compaoré a rassuré les députés que celles-ci se tiendront à bonne date. « Il n’y a pas de crainte », a-t-il ajouté. Quant à la question des associations d’auto-défense communément appelées « Koglwéogo », le ministre Simon Compaoré a fait savoir que jusque-là, aucune association d’auto-défense n’est officiellement reconnue par les autorités. Mais, a-t-il expliqué, des concertations sont en cours en vue de voir s’il est nécessaire ou pas de les structurer et d’encadrer leurs membres sur les questions des droits humains et du Code pénal. Sur la question des lotissements, le ministre en charge de l’Administration territoriale a promis d’ouvrir les dossiers pour l’audit, une fois les élections municipales terminées. Pour l’instant, il a dit ne pas vouloir le faire de peur de créer des querelles au sein des partis politiques. «Après les élections, nous allons ouvrir les dossiers des lotissements, province par province (…). On ne veut couvrir personne et personne ne sera couvert (…). Même vous qui êtes déjà élus députés, si on ouvre les dossiers et que vous êtes inculpés, vous serez décapités (NDLR : arrêté) », a-t-il lancé aux députés. Toutefois, le président du groupe parlementaire, Alassane Sakandé, a recommandé au gouvernement la création d’une structure nationale chargée de la gestion des parcelles dans les jours à venir, afin de mettre, a-t-il insisté, les maires qui seront élus le 22 mai prochain, à l’abri de toute tentation à la dérive.

Dans l’après-midi du 26 février, les députés se sont entretenus avec le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo.

Il faut noter que le ministre Simon Compaoré, pour sa part, en se rendant dans la cité du Cavalier rouge dans la matinée, a été victime d’un accident de la circulation. Le véhicule qui le transportait a percuté un âne. Plus de peur que de mal. Car Simon Compaoré s’en est sorti indemne. Seul son véhicule a été un peu endommagé. Il a emprunté un autre véhicule pour arriver à Koudougou où il a fait sa communication.

Modeste BATIONO

 


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