HomeOmbre et lumièreATTAQUES TERRORISTES : Suspension des cours dans la commune de Bourzanga

ATTAQUES TERRORISTES : Suspension des cours dans la commune de Bourzanga


Les enseignants de la Circonscription de base de l’enseignement CEB de Bourzanga ont observé leur deuxième jour de suspension des cours le mardi 7 mars 2017. L’on se souvient que la veille des enseignants se sont rencontrés à l’école A de Bourzanga et avaient décidé de déserter les classes jusqu’à ce que la situation s’améliore.

 

Malgré l’invite du DPENA aux enseignants à regagner les classes, la peur a eu raison de ces derniers. En effet, constat est que la suspension des cours continue.  Nous avons visité trois établissements de la commune de Bourzanga le 7 mars dernier, notamment le lycée départemental de Bourzanga, les écoles A et l’école B de la commune. En allant au lycée, nous avons croisé des élèves qui rebroussaient chemin. A la question de savoir ce qui se passe, ils répondent ceci : « Les professeurs ne sont pas venus. On avait même des devoirs ce matin mais ils ont dit que c’est reporté». Arrivés au lycée, les élèves étaient tous dehors et d’autres repartaient déjà. Vers 9h, le lycée était presque vide. En salle de professeurs, on pouvait entendre : « Nous ne voulons pas les décorations à titre posthume » comme pour dire qu’ils ne vont pas rester pour mourir.

Le deuxième lieu que nous avons visité a été l’école A de Bourzanga. On avait d’une part, certains élèves en liesse dans la cours de l’école et d’autre part, des enseignants en pleine concertation devant les salles de classe. « La psychose est totale», confie le Directeur de ladite école avant de nous dire qu’ils ont ouvert les classes pour les élèves et qu’ils s’apprêtent à rentrer chez eux. A l‘école B, nous n’avons trouvé aucun enseignant  sur le site, seulement des élèves qui jubilaient ça et là. Ce fut le même constat dans d’autres établissements environnants, notamment à Namsiguia, au secteur 7. Après cela nous avons rencontré. Le haut- commissaire pour savoir si de nouvelles mesures sécuritaires sont prises. Le haut-commissaire a fait savoir qu’il n’a reçu aucune instruction de la part de la hiérarchie et qu’à leur connaissance les rumeurs sont fausses. Il a surtout invité à la vigilance. Notons que les menaces se multiplient et beaucoup d’enseignants sont en train de déserter les classes. Le gouvernement doit vite réagir, car l’ennemi avance à grand pas.

 

Madi ZOUNDI (Correspondant Bam)

 

 


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