HomeLe fait du jourAtteinte des objectifs du MRAH : La contribution du secteur privé jugée indispensable

Atteinte des objectifs du MRAH : La contribution du secteur privé jugée indispensable


Le ministère des Ressources animales et halieutiques (MRAH) a tenu son premier conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) les 13 et 14 février 2014 au Centre écotouristique de Bagrépôle, dans la province du Boulgou. Deux jours durant, les premiers responsables et techniciens dudit ministère ont examiné le bilan de l’année écoulée et adopté le projet d’activités de 2014.

« Renforcement du partenariat public-privé pour une intensification des ressources animales et halieutiques : rôle des acteurs », tel est le thème du premier CASEM ordinaire du MRAH, tenu à Bagré dans la région du Centre-Est, du 13 au 14 février 2014.
Présidée par Jérémie Tenga Ouédraogo, ministre des Ressources animales et halieutiques, la rencontre a été l’occasion de rappeler l’indispensable contribution du secteur privé dans l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement burkinabè. Il s’agit du renforcement des actions, de l’amélioration de l’alimentation, de la santé et de l’habitat animal, de la valorisation du potentiel génétique du cheptel pour une augmentation des productions animales, d’une part, et de l’accélération de la mise en œuvre des programmes du PAPISE (Plan d’actions et programme d’investissements du sous-secteur de l’élevage), d’autre part. Selon Jérémie Tenga Ouédraogo, le gouvernement joue sa partition dans plusieurs projets et programmes de son département mais, reconnaît-il, la part contributive du secteur privé est énorme et essentielle. A titre d’exemple, a-t-il rappelé, le Burkina importe d’autres pays environ trois millions de poussins par jour, ce qui est anormal selon lui. Le ministre a donc invité le secteur privé à s’engager davantage pour que ce genre de goulot d’étranglement soit levé. « C’est pour cela que cette thématique est une invitation mais aussi un engagement de notre département à accompagner le secteur privé pour qu’il puisse mieux investir dans les domaines de l’élevage et des ressources halieutiques », a-t-il relevé.
Par ailleurs, Jérémie Tenga Ouédraogo a rappelé le contexte particulier dans lequel se tient ce CASEM, avec l’élargissement du champ de compétence de son département par le rattachement des ressources halieutiques. En outre, il y a le démarrage de grands projets tels que l’ouverture de l’usine de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB), le projet de développement de l’élevage laitier dans la zone périurbaine de Ouagadougou (PDEL-ZPO) et la poursuite de la mise en œuvre du projet de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée. De même, il y a la poursuite de la mise en œuvre du nouveau référentiel de développement du Burkina qu’est la Stratégie de croissance accélérée et le développement durable (SCADD). Le ministre des Ressources animales et halieutiques a donc exhorté les participants à identifier clairement les goulots d’étranglement dans la mise en œuvre du programme d’activités 2013 afin de mieux planifier celui de 2014, à travers des échéances plausibles et en relation avec les moyens disponibles.

« Bagrépôle, un espoir »
Jean-Baptiste Zongo, Secrétaire général (SG) de la région du Boulgou, a, quant à lui, remercié ses visiteurs pour le choix porté sur sa région pour tenir le CASEM du ministère des Ressources animales et halieutiques. Après avoir présenté la commune de Bagré, ce dernier a rappelé les potentialités énormes qu’offre le pôle de croissance puis a relevé les difficultés auxquelles ce pôle fait face, notamment les conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs. Le ministre a rassuré que des dispositions sont prises pour endiguer le problème à travers notamment un programme de sensibilisation des différents acteurs. Il a, par ailleurs, rappelé que, selon la loi, la responsabilité est individuelle au Burkina. Jérémie Tenga Ouédraogo a demandé que les éventuels conflits entre deux individus soient circonscrits entre ces deux personnes et, que les voies adéquates soient utilisées pour les résoudre. Il est donc inconcevable, selon lui, que toute une communauté paie pour les actes d’un seul individu. « Beaucoup de conflits sont nés de cette mauvaise compréhension et des mauvaises attitudes, et nous voulons appeler à plus de raison, à plus de compréhension. Les activités vont reprendre dans toutes les communes pour qu’il y ait des ateliers de sensibilisation avec, à la clé, la mise en place d’infrastructures et de structures de concertations », a-t-il indiqué.
Tenir le CASEM à Bagré a été également l’occasion, pour les membres du conseil, d’effectuer une visite de terrain chez des éleveurs et pisciculteurs, des hôtes qui se sont dit satisfaits de l’intérêt que leur portent les premiers responsables de leur ministère de tutelle. En effet, la délégation, dirigée par le Dr Jocelyne Somé, secrétaire générale du ministère des Ressources animales et halieutiques, s’est rendue chez des éleveurs pour constater et s’enquérir des conditions de travail de ces derniers. Elle s’est également rendue au centre piscicole de Bagré où elle a pu suivre l’évolution des poissons, de leur éclosion à leur livraison aux consommateurs. « Bagré symbolise un espoir, un succès en matière de pôle de croissance. C’est pour cela que nous voulons en faire une vitrine pour que nos propres agents en soient convaincus et, à leur tour, convainquent les acteurs qu’ils sont censés encadrer, et aussi interpeller le secteur privé pour qu’il puisse mieux investir dans le sous-secteur de l’élevage et des ressources halieutiques », a conclu Jérémie Tenga Ouédraogo.

Sami Thierry SOU

Légende

1- Les officiels, avec Jérémie Tenga Ouédraogo (3e en partant de la gauche) et…

2- … les membres statutaires du CASEM, ont adopté le programme d’activités 2014 du MRAH

3- Le ministre Jérémie Tenga Ouédraogo a exhorté le secteur privé à s’investir davantage pour l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement


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