AVANCEES CONSTATEES DANS LE DOSSIER THOMAS SANKARA : Les avocats de la famille félicitent les autorités de la Transition
Me Julien Lalogo, Me Ambroise Farama et Me Bénéwendé Sankara ont été reçus en audience par le président de la Transition, Michel Kafando, dans l’après-midi d’hier 24 mars 2015. A leur sortie d’audience, leur porte-parole, en la personne de Me Sankara, a fait savoir qu’ils sont venus féliciter les autorités de la Transition pour avoir respecté leur engagement dans le cadre du dossier Thomas Sankara.
« […] C’est cette bonne nouvelle que nous sommes venus apporter au président de la transition, parce que nous avons eu confirmation de ce que le dossier du président Thomas Sankara est désormais entre les mains d’un cabinet d’instruction au Tribunal militaire, par la bouche du commissaire du gouvernement dudit tribunal. Pour nous, c’était une occasion pour féliciter les autorités pour avoir respecté leur engagement, même s’il y avait à un certain moment la pression de l’opinion. Beaucoup estimaient qu’il y avait une lenteur ; c’est la chose judiciaire. Et nous, en tant qu’auxiliaires de justice, si nous avons pu, pendant 18 ans, résister dans cette procédure, ce qui nous intéresse, c’est qu’à terme, nous puissions aboutir à la manifestation de la vérité […]». C’est ce qu’a déclaré Me Sankara, à l’issue de leur entretien avec le chef de l’Etat dans l’après-midi d’hier 24 mars 2015, jour même où s’ouvraient les états généraux de la Justice. A l’en croire, ils avaient été reçus le 20 mars dernier par le ministre de la Justice qui a donné l’assurance que le dossier n’était plus à son niveau. « […] Le ministre de la Justice nous a informés que le dossier n’était plus à son niveau, mais avait évolué vers le Tribunal militaire […] », a-t-il dit. A la question de savoir si la présumée tombe du président Thomas Sankara sera expertisée, Me Sankara a répondu : «En principe, la question de l’exhumation est une question pendante de la procédure elle-même. Le décret pris en Conseil des ministres est une mesure conservatoire qui devrait en principe permettre au juge d’instruction de ne plus avoir d’obstacle ni de résistance quand on va y procéder. Sinon que le décret, en substance, dit que ce sera coordonné par le ministère de la Justice. Donc, je pense que c’est sous le contrôle du juge ».
Il faut noter que les cabinets de Me Julien Lalogo, de Me Ambroise Farama et de Me Sankara, à l’instar d’autres, sont constitués dans le dossier Thomas Sankara. « Le président a pris note et réaffirmé l’engagement des autorités de la Transition à travailler pour la manifestation de la vérité, non pas seulement dans le dossier Thomas Sankara, mais dans tous les autres dossiers », a conclu Me Sankara.
CD