HomeA la uneBASSOLMA BAZIE, PORTE-PAROLE DE LA CCVC : « Les hommes politiques (…) tirent rarement leçon des évènements historiques »

BASSOLMA BAZIE, PORTE-PAROLE DE LA CCVC : « Les hommes politiques (…) tirent rarement leçon des évènements historiques »


En prélude à la commémoration du 18e anniversaire de l’assassinat du journaliste  Norbert Zongo, les membres de la coordination nationale de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) ont animé une conférence de presse le 17 novembre 2016 à Ouagadougou.  Il s’est agi pour Bassolma Bazié et ses camarades de décliner non seulement les grandes activités prévues pour se tenir dans ce cadre, mais aussi d’exprimer leurs attentes vis-à-vis des nouvelles autorités.

 

Vérité et Justice d’abord. C’est ce que réclament les structures faîtières en charge de l’organisation de  la commémoration du 18e anniversaire de l’assassinat du journaliste  Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune. Il s’agit de la CCVC et du bureau du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) dont les membres ont animé une conférence de presse le 17 novembre dernier. Pour  le porte-parole de ces structures, Bassolma Bazié, il ne peut pas y avoir de réconciliation nationale, tant que la  vérité et  la justice resteront dans les tiroirs. « La trilogie, vérité, justice et réconciliation est à défendre. Nous exigeons qu’il y ait d’abord la vérité sur les crimes  économiques et de sang, puis la justice avant de parler de  réconciliation nationale », a-t-il soutenu. Ferme dans sa position, le syndicaliste  pense que  « les hommes politiques  au pouvoir ou dans

l’opposition, tirent rarement leçon des évènements historiques ». Ils sont oublieux, les a-t-il qualifiés. « Il est essentiel de les interpeller car lorsque les gens ne sont pas dans les chaises présidentielles et ministérielles, il y  a un langage qu’ils tiennent. Quand ils s’y retrouvent, le langage change », a-t-il constaté.  C’est ce qui l’amènera à soutenir qu’il est du devoir du mouvement syndical et des autres organisations de défense des droits de l’Homme de rester en veille et au front pour les  interpeller. Car, a-t-il poursuivi, le sacrifice consenti par  le peuple burkinabè au nom de la  démocratie, ce n’est pas pour que des gens aillent dormir sur des fauteuils  présidentiels et ministériels. « C’est  pour apporter des solutions aux différentes préoccupations (….).  Il faut que les politiques aient cela en tête : on ne commande pas le peuple comme un  troupeau de moutons », a-t-il fait savoir.

 

Quid de la commémoration du 18e anniversaire de l’assassinat de  Norbert Zongo ?

 

 Parlant de la  commémoration du 18e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune,  M. Bazié a souligné que l’évènement sera  célébré, cette année,  sous le signe de l’interpellation citoyenne.  Elle ne se limitera  pas seulement à la lutte contre l’impunité, elle sera élargie à la lutte  contre la vie chère et pour l’approfondissement des libertés démocratiques, syndicales et politiques. Valeurs fondamentales que le journaliste, feu Norbert Zongo, défendait bec et oncle. Cette journée consistera, selon Basssolma Bazié, à rendre non seulement

hommage à Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune, mais aussi à Flavien Nébié, Boukari Dabo, aux victimes  de l’insurrection d’octobre 2014 et de la résistance au putsch du 17 septembre 2015 et  à toutes les autres victimes. Au programme de la commémoration, il est prévu, le 13 décembre 2016,  à Ouagadougou, un  rassemblement au cimetière de Gounghin à partir de 7h, pour le dépôt de gerbes de fleurs et le recueillement sur les tombes de Norbert Zongo et ses compagnons, sur celles des martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de 2015 et aux autres victimes. A 9h, le même jour, un rassemblement est prévu  à la Place de la Nation pour une marche-meeting. En marge de ces activités,  la CCVC, à travers ses structures membres, prévoit d’autres activités. En effet, le REN-LAC prévoit l’organisation de journées nationales  de refus de la corruption. Le MBDHP a programmé un panel  sur la justice le 10 décembre 2016 et  l’ODJ envisage une journée de  soutien aux peuples africains en lutte, le 26 novembre prochain. En plus des tournées régionales déjà entamées par l’Unité d’action syndicale (UAS), le collectif syndical CGT-B prévoit, quant à lui,  une rencontre de sa Coordination nationale le 3 décembre  prochain, à la Bourse du travail de Ouagadougou. A la question  de savoir comment évolue  le dossier Norbert Zongo au niveau de la Justice, le porte-parole de la CCVC et du CODMPP, Bassolma Bazié, a souligné qu’ils  attendent  véritablement que le cabinet des avocats en charge du dossier, qui continue d’ailleurs  de rassembler un certain nombre d’éléments, puisse leur donner des précisions.

 

Mamouda TANKOANO

 

 

 

 

 

 


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    20 novembre 2016

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