BOUBAKAR DIANDA, SG DU SYNATRAP-BF
Le syndicat autonome des travailleurs des péages du Burkina Faso (SYNATRAP/BF) a organisé une conférence de presse le 18 février 2020, à la Bourse du travail à Ouagadougou. Faire part des conditions de vie et de travail des agents des péages et annoncer un mouvement d’humeur dans les jours à venir. Tel était l’objectif de ce point de presse.
« Si l’Etat reste muet aux revendications des agents de péages en ce qui concerne le statut des travailleurs des péages, il n’y aura pas de recettes cette année du côté des péages. Nous voulons bénéficier d’une relation contractuelle avec notre hiérarchie». Ce sont les mots du secrétaire général du SYNATRAP/BF, Boubakar Dianda, lors de la conférence de presse tenue le 18 février dernier à Ouagadougou. Selon ce dernier, les péagistes ont suffisamment patienté quant aux revendications, mais cette fois-ci, ils en ont ras-le-bol et souhaitent que le gouvernement prenne ses responsabilités afin que les travailleurs des péages aient de meilleures conditions de vie et de travail. Pour ce faire, a-t-il indiqué, le syndicat lance un préavis de grève de 72 heures à compter du jeudi 27 février à 8h au dimanche 1er mars à 8H sur toute l’étendue du territoire avec des barrières de péages levées. Le SG a aussi noté que cette action de grève sera suivie d’un boycott des régisseurs actuels qui, selon lui, administrativement n’ont aucun lien avec le fonds spécial routier qui est leur direction de tutelle. Il a ensuite signifié que depuis janvier 2018, la gestion du péage a été transférée au fonds spécial routier (FSR), dont la direction de ce fonds a fait de ce péage sa propriété exclusive. Et depuis lors, a –t-il précisé, le syndicat avait déposé une plate-forme revendicative contenant 17 points, qui est restée sans suite. Pire, a-t-il poursuivi, les démarches pour une rencontre de négociation des points de la plateforme ont été vaines. « Au lieu d’intégrer les emplois du péage et notamment la responsabilisation de certains agents, les dirigeants jouent à un double jeu. Tantôt c’est le Trésor, notre ex-direction, qui nomme les régisseurs, tantôt ce sont les directions régionales du ministère des Infrastructures qu’on implique en allouant des budgets et ces dernières sont chargées de gérer les stocks de carnets », a-t-il martelé. Le SG a ainsi relevé qu’à la veille de la tenue de ce point de presse, le syndicat a été reçu par la direction du FSR, pour des négociations. Mais, a-t-il fait savoir, les conclusions de la rencontre ne les ont pas convaincus, car rien de concret n’en est sorti. Le syndicat a donc tenu à rencontrer les journalistes pour annoncer un préavis de grève.
Valérie TIANHOUN