HomeA la uneBOUKARE CONOMBO, PRESIDENT DU BRASSARD NOIR

BOUKARE CONOMBO, PRESIDENT DU BRASSARD NOIR


Le Brassard noir était face à la presse le 5 novembre 2019, au Centre de presse Norbert Zongo, à Ouagadougou, à l’effet de donner sa lecture de la situation nationale caractérisée par la récente commémoration de l’an 5 de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la question sécuritaire, la grève dans le secteur de la santé et la situation  politique et sociale que vit le Burkina Faso.

 

«  La politique est à part et la commémoration  de l’insurrection doit aussi  être à part »

 

« La plus belle commémoration que l’on puisse rendre à ces martyrs de l’insurrection, c’est de leur rendre justice », a affirmé le président du Brassard noir,  Boukaré Conombo, dès l’entame de la conférence de presse organisée par sa structure, le 5 novembre 2019, à Ouagadougou, afin de donner leur point de vue sur certaines situations que vit aujourd’hui, le Burkina Faso. Et parmi ces situations que vit le pays des Hommes intègres, figure la question de la  récente commémoration de l’an 5 de l’insurrection populaire. Le Brassard noir, aux dires de son président, estime que 5 ans après cette lutte, à savoir l’insurrection qui a  permis de dominer la dictature et la patrimonialisation du pouvoir, l’on devrait avoir  plus de compassion et de solidarité envers les familles des victimes des évènements de 2014. Le Brassard noir ne comprend pas, par ailleurs, l’attitude du Chef de file de l’opposition qui, selon lui, a toujours été absent aux commémorations des anniversaires de l’insurrection alors qu’il avait dit, pour mobiliser les foules, que «  ça passe ou ça casse ». Et d’être invité  en ces termes  par Boukaré Conombo : «  la politique est à part et la commémoration de l’insurrection doit aussi être à part ». Il poursuit, en souhaitant sur le plan judiciaire, que justice soit rendue aux martyrs tombés pour la patrie. Pour avoir cette justice tant souhaitée par cette organisation de la société civile, Boukaré Conombo et ses camardes, demandent à la Haute cour de justice de vider ce contentieux dans le cadre de ce qu’ils appellent « le renouveau démocratique ».

« Il faut éviter des élections à des dates prévues »

 

Passés les moments de compassion et de demande de justice pour les victimes de l’insurrection populaire, le Brassard noir, à travers cette sortie médiatique, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour condamner  ce qu’il appelle « le banditisme dans les hôpitaux », né de la grève des syndicats du ministère de la Santé, entamée il y a de cela 5 mois. Cette situation dans les hôpitaux publics pousse le Brassard noir à demander aux différents syndicats de mettre en veilleuse leurs luttes pour que «  nous nous concentrions sur notre ennemi commun à savoir le terrorisme », a souhaité Boukaré Conombo. Et de rappeler ceci : «  notre Constitution garantit le droit à la santé et par voie de conséquence, l’Etat doit veiller à ce que les Burkinabè puissent jouir de ce droit constitutionnel ». De cette situation alarmante qui s’ajoute au difficile contexte de lutte contre le terrorisme, le Brassard noir salue l’engagement, le courage, le patriotisme et le dévouement et surtout le professionnalisme dont font montre les Forces de défense et de sécurité (FDS). Il demande aux Burkinabè de se solidariser dans cette lutte contre le terrorisme tout en apportant leur soutien aux FDS,  mais aussi aux déplacés.Concernant la situation politique, le Brassard noir dit avoir fait le constat que les états-majors des partis politiques sont déjà en précampagne électorale. «  Nous regrettons leur manque de lucidité et de discernement », dénonce  Boukaré Conombo. Il les invite par ailleurs à taire les querelles politiciennes et à faire bloc autour du président du Faso avec des contributions utiles pour sauver le pays. Le seul orateur de cette rencontre avec les Hommes de médias, regrette la démission de toute la classe politique. Et de s’inquiéter : «  il faut éviter des élections à des dates prévues et qui ne reflèteront pas les aspirations réelles des populations. Il ne faudrait pas aller aux élections en 2020, pour respecter des dates ». Et Boukaré Conombo de préciser : «  nous pensons que la priorité du peuple burkinabè actuellement, c’est la sécurisation du territoire, le retour des déplacés dans leurs familles, la réouverture des écoles et la scolarisation des élèves mais pas des élections ».

Boureima  KINDO

 (Stagiaire)

 Recommandations du Brassard noir

 

– Considérer les FDS mobilisées sur l’ensemble du territoire dans la lutte contre le terrorisme comme effectuant une mission spéciale

– Les équiper spécialement

– Leur octroyer une indemnité spéciale

– Décorer et faire passer en grade supérieur les FDS ayant fait plus d’un an au front

– Rappeler les FDS retraités et qui sont toujours aptes pour renforcer les effectifs

– Organiser et soutenir toute initiative d’auto-défense

– Organiser et soutenir les Koglwéogo, les dozo et les rogaga.

– Militariser toutes les zones à haut risque

– Réactiver les Centres d’entraînement commando pour la formation civique et militaire des populations.


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