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CAN 2019


Débutée le 21 juin  dernier au pied des pyramides en Egypte, la phase de poules de la 32e Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, a connu son épilogue, le 2 juillet, à l’issue des 36 matchs. Sans grande surprise, les équipes favorites au départ de la compétition, ont toutes tiré leur épingle du jeu. Il s’agit du détenteur du titre, le Cameroun, qui n’aura cependant pas particulièrement brillé par sa prestation ; de l’Egypte, pays organisateur ; de la République démocratique du Congo, du Nigeria, de la Guinée, du Sénégal, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana, de l’Afrique du Sud et de la Tunisie. La grosse surprise est venue de Madagascar et du Bénin qui, pour la première fois de leur histoire, se sont invités dans la cour des grands en accédant aux huitièmes de finale.  Alors que les vainqueurs des phases de groupes affûtent leurs armes pour la suite, 8 nations ont plié bagages. Il s’agit, en l’occurrence, du Zimbabwe, du Burundi, de la Tanzanie, de la Namibie, de la Guinée Bissau, du Kenya, de l’Angola et de la Mauritanie. Contraintes à interrompre l’aventure, ces équipes nationales n’ont, cependant, pas à rougir, surtout que certaines d’entre elles, comme les Mourabitounes de la Mauritanie, ont vendu chèrement leur peau et peuvent donc rentrer chez elles la tête bien haute. Elles sauront apprendre de leurs erreurs pour certainement revenir plus fortes pour les compétitions à venir. Et de toute façon, comme le disait De Coubertin, le fondateur des Jeux Olympiques modernes, « l’essentiel est de participer » à cette belle fête du football africain.
D’une façon globale, à l’issue de cette première phase, l’on peut se féliciter du niveau du jeu délivré par les différentes formations. Il n’a pas été donné de constater des scores fleuves lors des confrontations ; ce qui dénote de la qualité du jeu et des progrès réalisés par le football africain. L’on peut aussi tresser des lauriers aux joueurs pour le fair-play global que l’on a pu observer sur le rectangle vert ; toute chose qui en rajoute à la beauté du jeu. Moins satisfaisant est cependant le niveau de prestation de certains arbitres très critiqués en raison des erreurs d’arbitrage, notamment des penaltys non sifflés, même si l’on peut par ailleurs saluer la décision prise par la Confédération africaine de football (CAF), de rectifier le tir en faisant appel à l’arbitrage vidéo-assisté pour les huitièmes de finale. Peu satisfaisante est aussi l’affluence du public dans les gradins à l’exception du match d’ouverture et des rencontres engageant les Pharaons d’Egypte et cela, malgré les efforts consentis par le gouvernement égyptien pour sécuriser les stades où se jouent les matchs. Peut-être qu’après l’attaque terroriste intervenue dans le Sinaï en pleine CAN, les Egyptiens ont développé une certaine peur. Mais, pour l’instant, en tout cas, l’on peut dire que sur le plan sécuritaire, dans les villes abritant la compétition, le Général Al Sissi tient bien la barre.  Alors que la page du premier tour se tourne, il se dessine la phase suivante avec de belles rencontres à l’affiche comme Nigeria#Cameroun ou Mali#Côte d’Ivoire. Les amoureux du ballon rond, à coup sûr, ne bouderont pas leur plaisir mais pour les acteurs sur le terrain, c’est à une véritable épreuve de nerfs que l’on devra assister. Le niveau de jeu, malgré la fatigue consécutive au premier tour, va monter d’un cran. L’on peut donc dire que c’est maintenant que le plus dur commence, en particulier pour les petits poucets comme les Ecureuils du Bénin qui ont accédé à l’étape supérieure sans faire trembler, ne serait-ce qu’une seule fois, les filets. Mais comme le dit l’adage, « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Cela dit, il faut espérer que ces petites équipes surprendront agréablement et continueront de faire rêver leurs supporters. En tout cas, c’est maintenant que commence le plus dur, surtout que la nouvelle formule expérimentée par la CAF, fixant le nombre des équipes prenant part à la compétition à 24 au lieu de 16, avait permis de repêcher les meilleurs 3e des groupes pour les huitièmes de finale.  En attendant que la vérité du terrain se fasse connaître lors des prochains matchs, l’on peut trouver à redire sur cet autre choix de la CAF d’organiser la CAN pendant l’intersaison sportive en Europe. L’on a constaté que la chaleur était des plus fortes, entraînant des interruptions régulières pour permettre aux joueurs de se désaltérer. La crainte est grande que cela ne joue sur la qualité de prestation des joueurs sur le terrain. La crainte est d’autant plus grande que pour les pays plus au Sud de l’Egypte, qui viendraient à organiser les prochaines compétitions, en plus de la canicule, il faudra compter avec les fortes ondées tropicales et équatoriales. Mais gageons que pour toutes ces nouvelles expériences, la CAF saura tirer toutes les leçons pour que vole plus haut dans le ciel, le football africain.

« Le Pays »


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