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CENI : Le Code électoral désormais disponible en trois langues nationales


Le Code électoral du Burkina Faso est désormais disponible en langues nationales. En effet, il a été traduit en dioula, mooré et fulfuldé, grâce à l’appui financier du Canada. Les documents traduits ont été officiellement remis à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 18 février 2016. C’était au sein de ladite institution en présence de son président, Barthélémy Kéré et du Chargé d’affaires a.i de l’ambassade du Canada au Burkina Faso, Luc Pincince.

6000 exemplaires du Code électoral, traduit en dioula, mooré et fulfuldé, à raison de 2000 exemplaires pour chacune desdites langues. C’est ce qu’à reçu la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 18 février dernier. C’est la concrétisation, a expliqué Abdoulaye Kourouma, coordonnateur du Projet d’appui à la crédibilité et à la transparence des élections (PACTE), du projet «Traduction du Code électoral burkinabè en 3 langues locales », signé en septembre 2015 entre le Canada et le Centre européen d’appui électoral (ECES) Burkina Faso. C’est à l’Institut national des sciences de société (INSS) qu’est revenue la charge de traduire le Code électoral dans les langues locales précitées.
Parlant de la méthode de travail, Dr Issa Diallo de l’INSS a confié que pour chacune des langues de traduction du Code électoral, des traducteurs dont lui pour le fulfuldé, ont d’abord été identifiés, puis chacun a identifié les termes juridiques qui y sont contenus. « Au niveau national, il y a un lexique des termes juridiques, traduit en mooré, dioula et fulfuldé. Lorsque les termes juridiques identifiés n’existent pas dans le lexique, nous nous référons à un juriste qui parle la langue en question. A défaut d’avoir la même idée pour le terme recherché, nous le reprenons par des explications. Lorsque les experts ont fini le travail, le document a été remis à des personnes pour lecture pour déceler les passages difficilement compréhensibles afin de les corriger », a dit Dr Issa Diallo.

Contribuer à l’amélioration de la compétition électorale

Pour la validation des documents traduits, a-t-il poursuivi, la Commission nationale des langues du Burkina et des personnes ressources, des juristes notamment, ont été associées. « De façon générale, nous avons fait en sorte que les documents produits soient utilisables », a assuré Dr Issa Diallo.
Le Code électoral, a rappelé pour sa part Luc Pincince, Chargé d’affaires a.i de l’ambassade du Canada au Burkina, est un outil essentiel pour l’organisation des élections. L’initiative de le traduire dans les langues locales est noble, a-t-il dit, en ce sens qu’il permet de toucher une bonne partie de l’électorat burkinabè ! Traduit en langues locales, le code électoral enrichit la participation démocratique car une frange importante était auparavant en marge de la chose politique. «En apportant sa contribution financière pour la traduction du Code électoral, le Canada a voulu appuyer la participation à la gouvernance démocratique des Burkinabè et contribuer par la même occasion à permettre au Burkina de renforcer sa démocratie », a confié Luc Pincince.
Le président de la CENI, Barthélémy Kéré, a, quant à lui, salué « l’ingénieuse » idée de traduire le Code électoral en mooré, dioula et fulfuldé, les langues les plus parlées au Burkina. Cela va certainement contribuer à l’amélioration de la qualité de la compétition électorale, a expliqué Me Kéré. Pour lui, la mise à disposition de ces outils est une avancée significative pour la démocratie car elle permet de faire descendre le code électoral, cadre normatif de référence en matière électorale et de gouvernance, à la portée des 3 grands groupes linguistiques du Burkina.
Barthélémy Kéré a aussi fait noter que dans la perspective des élections municipales prévues pour se tenir le 22 mai prochain, le Code électoral en langue locale constitue un nouveau moyen pour l’organisation et la communication de plaidoyers pour la prise de conscience citoyenne et pour le développement économique décentralisé.
Il a donc relevé la nécessité de favoriser l’appropriation de ces outils par les acteurs du processus électoral, voire par tout citoyen alphabétisé en mooré, dioula ou fulfuldé.

Thierry Sami SOU

 


Comments
  • Bonjour!
    J’aimerais savoir où est-ce qu’on peut avoir une copie de ce document traduit dans les trois langues nationales du Burkina Faso.
    Merci

    23 mars 2019

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