HomeA la uneCHAN 2018 : Les raisons de l’échec des Etalons

CHAN 2018 : Les raisons de l’échec des Etalons


 

La sélection du Burkina Faso était beaucoup attendue à la 5e édition de cette compétition, au Maroc. Mais les poulains de Drissa Traoré dit Saboteur, après avoir fait espérer les Burkinabè,  sont rentrés au bercail plus tôt que prévu. Les raisons de ce retour précipité au bercail.

 

En trois sorties, les hommes de Drissa Malo Traoré dit Saboteur ont marqué deux points (une défaite et deux matchs nuls). Leur statut de 3e  du groupe D du 5e CHAN est loin d’avoir été usurpé. Leur élimination « précoce » également. Face à des équipes beaucoup plus expérimentées et avec une assise collective forgée par plusieurs compétitions internationales, la mission semblait hors d’atteinte.

 

La science du sélectionneur Drissa Malo Traoré  inefficace

 

A tout seigneur, tout honneur. Le premier responsable de cette mauvaise campagne n’est personne d’autre que le sélectionneur Drissa Malo Traoré dit Saboteur. C’est lui le concepteur de tous les plans de bataille et qui choisit les joueurs pour les animer. Le premier constat qui crève même les yeux du profane, c’est la difficulté pour le technicien burkinabè  à trouver une équipe type. En effet, lors des 3 matches de poule, Saboteur  a présenté des équipes différentes. Le faire, n’est pas mauvais en soi, mais lorsque les résultats ne suivent pas, alors on est en droit de se poser des questions sur l’efficacité de la science du technicien burkinabè. En 270 minutes, le temps des 3 matches de poule, le Burkina Faso  n’a véritablement produit du jeu que dans les 45 dernières minutes du match contre le Cameroun  (1-1). Le reste du temps, l’équipe n’a misé que sur les exploits individuels de certains joueurs, le collectif étant absent. En outre, pendant que ses collègues entraîneurs lui posaient des équations, Saboteur  éprouvait mille et une difficultés pour les résoudre. Il n’a d’ailleurs pas trouvé de solution à ces différentes équations. Les approximations de l’entraîneur ne sont pas les seules causes de l’échec. Il est vrai qu’une équipe constitue un tout, mais lorsque certains joueurs d’ordinaire irréprochables ne sont pas dans le coup, tout le groupe ressent le contrecoup.

Manque d’un patron dans l’entrejeu et un leader en attaque

 

Il a aussi manqué à la bande à Saboteur un  véritable patron dans l’entrejeu et un leader en attaque.  Un tueur capable de semer la désolation dans les camps adverses. Faut-il pour autant brûler ces joueurs ? Non. Car la plus grosse erreur serait de jeter le bébé avec l’eau du bain. Des motifs d’espoir existent pour un groupe jeune et qui a tout à apprendre. Il faut plutôt tirer les leçons de cette mauvaise campagne. Les échecs d’aujourd’hui préparent les victoires de demain, dit-on. La grosse déception du CHAN 2018  devrait préparer les grandes victoires. Comme celles qui ont enivré le peuple burkinabè  de fierté durant la grande épopée de la CAN 2017 au Gabon. Les seules adresses pour y parvenir demeurent la stabilité, un projet, du temps, la planification et les moyens. C’est seulement à ces prix et loin de la précipitation, que le Burkina Faso  retrouvera sa grandeur autant sur les lèvres que sur le terrain des performances. Pour le moment, c’est de loin que les Burkinabè  suivront la suite de ce CHAN qui n’a pas fini de livrer ses surprises.

 

Seydou TRAORE

 

 


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