HomeA la uneCODE ELECTORAL : Le CDP pour la « suppression pure et simple de la loi chérif »

CODE ELECTORAL : Le CDP pour la « suppression pure et simple de la loi chérif »


Après son congrès tenu les 5 et 6 mai 2018, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé sa première conférence de presse, le 30 mai 2018, à son siège, à Ouagadougou. Objectif : faire le bilan du congrès, se prononcer sur l’actualité nationale et internationale et donner des perspectives pour l’avenir.

 

Partager avec les femmes et hommes de médias le bilan du 7e congrès de son parti, se prononcer sur l’actualité nationale, notamment les multiples grèves des syndicats, le vote des Burkinabè vivant à l’extérieur, « la loi chérif », les déficits céréaliers et la rupture des relations entre le Burkina et la Chine Taïwan. C’est l’objectif de la conférence de presse tenue le 30 mai dernier par le CDP, à Ouagadougou. « La loi relue en 2015 par le Conseil national de la Transition (CNT) et portant sur la présidentielle, les législatives et municipales, exclut toute personne ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique. Nos camarades ont été victimes de cette loi, et il est temps de redonner les droits fondamentaux à tous les Burkinabè. C’est pourquoi nous voulons sa suppression pure et simple du Code électoral afin de permettre à tous les Burkinabè d’avoir les mêmes chances d’être candidats aux élections ». Ces propos sont du président du CDP, Eddie Komboïgo. Il a par la suite signifié que le 17 mai dernier, les députés ont adopté deux projets de loi dont le premier porte sur l’autorisation de ratification de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale et le 2e est relatif à l’autorisation de ratification de la convention d’extradition entre le gouvernement du Burkina et celui de la République française. Chose que le président Eddie Komboïgo dénonce et qualifie de vengeance qui creuse davantage le fossé entre les Burkinabè, à l’heure où tous les cœurs aspirent à la réconciliation nationale. Concernant les multiples grèves des syndicats auxquelles le gouvernement fait face ces derniers temps, le président du CDP a indiqué qu’au temps où le CDP gérait le pouvoir, il n’y avait pas beaucoup de grèves comme on le constate maintenant. Comment peut-on comprendre que pendant que le Burkina fait face à un déficit céréalier, le gouvernement se permette de s’acheter sur le dos du contribuable des voitures  « Talisman », sous prétexte de nécessité ?, s’est-il indigné. Avant d’indiquer que  « le CDP est le parti le mieux organisé pour diriger le Burkina ».  Et d’ajouter que pour que la grève des agents du ministère de l’Economie et des finances prenne fin, il faut que le gouvernement ait du respect pour tous les travailleurs. Le divorce consommé entre la Chine Taïwan et le Burkina et les nouvelles relations entre la Chine populaire et le Burkina se sont aussi invités à cette conférence de presse. Et le président du CDP de relever que c’est un acte de souveraineté qui incombe aux autorités en place, et qu’il ose croire que les relations avec la Chine populaire seront bénéfiques au pays. Du reste, il déplore le manque d’élégance et de reconnaissance à la Chine Taïwan, pour ses soutiens multiples et importants à l’égard du peuple burkinabè. Sur la question de la sécurité qui est actuellement une préoccupation de tous les Burkinabè, Eddie Komboïgo a déclaré que son parti n’est mêlé ni de près ni de loin aux attaques terroristes et que l’une de ces préoccupations   est d’ailleurs la lutte contre le terrorisme. En faisant le bilan du dernier congrès de son parti, le président Eddie Komboïgo a indiqué que le bilan est satisfaisant, car le défi auquel ils étaient confrontés, était celui de l’unité et  de la cohésion. Mais avec le soutien et la compréhension de tous les militants, le CDP est plus uni et en marche pour les élections prochaines.

Valérie TIANHOUN

 

 


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