HomeEchos des provincesCOMMUNE DE SAPONE : Le nouveau maire contesté

COMMUNE DE SAPONE : Le nouveau maire contesté


La population de Saponé marché, dans le Bazèga, est sortie le 29 juin 2017 pour manifester son mécontentement et dire non à la passation de service qui a eu lieu. Elle estime que le maire nouvellement élu, Abdoulaye Compaoré, n’est pas digne de diriger la commune. Que lui reproche-t-on exactement ? Et que compte-t-elle faire ? Ce sont là quelques questions auxquelles Sambo Kaboré a tenté de répondre.

 

Décidément, on ne comprend pas ce qui arrive à la ville des « Japonais » du Burkina ! Hier,  Idrissa Ouédraogo, élu sous la bannière du MPP, avait fait l’objet de contestations acerbes à telle enseigne que l’Etat était obligé de reprendre les élections dans la localité, au prix du contribuable. Plus d’un milliard de F CFA. Aujourd’hui, c’est au tour d’Abdoulaye Compaoré du MPP, d’être décrié par ladite population. A en croire effectivement Sambo Kaboré, résidant à Saponé marché, Abdoulaye Compaoré aurait trahi leur candidat Idrissa Ouédraogo qui avait été choisi par le parti pour être maire. Ils sont  tous deux du MPP. Abdoulaye est un candidat de l’opposition, il n’est point du MPP ajoute-t-il. Nous ne sommes pas prêts à l’accepter parce que non seulement il n’avait pas été investi par le parti aux primaires pour être maire de Saponé, mais encore il a ourdi un complot avec l’opposition. On s’attendait tout de même à ce qu’on  le sanctionne. La population a choisi ses conseillers municipaux qui, à leur tour, ont désigné quelqu’un.  Il n’y a pas de raison que ça ne soit pas cette personne. Contrairement à cela, il est question de passation de service. Si Idrissa ne peut pas être maire de Saponé, personne d’autre ne le sera non plus, a-t-il soutenu. Il poursuit en disant qu’il est bien vrai que des problèmes séculaires opposent Karkuidghin où réside la mairie et Saponé marché, mais de là à refuser qu’un des leurs soit maire,  ils n’acceptent pas cela et nous demandons tout simplement le détachement de leur village de Karkuidghin.  Sans quoi, poursuit-il, les différentes autorités seront comptables de tout ce qui arriverait. Nous ne sommes pas seuls à soutenir cela. D’autres villages issus des cinq zones le pensent également. On peut citer, entre autres, Kounda, Targho, dont des gens sont venus se joindre à nous. Et comme solution, nous proposons la dissolution pure et simple de ce conseil municipal et même s’il le faut, que nous soyons sous délégation spéciale en attendant que les négociations  reprennent. La CRS a voulu réprimer notre protestation. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés. Certains ont même été bastonnés, mais cela ne nous intimide pas. Nous irons jusqu’au bout de notre combat, a-t-il conclu.

 

Pascal TIENDREBEOGO (Correspondant)

 

 


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