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Confidences du Week-end du 25 février


* Balkuy : un braquage digne d’un film western

L’histoire ressemble à un film western. « Restez couchés. On ne va rien vous faire de mal, seulement si vous suivez nos instructions. Si vous criez, on vous abat tout de suite ». Ainsi s’exprimaient des bandits qui se sont introduits dans la nuit du 20 au 21 février dernier dans le domicile d’une de nos consoeurs à Balkuy. Après avoir tenté vainement de faire respirer des substances soporifiques à leurs victimes, ils ont commencé à scier les persiennes des fenêtres et ont cassé les vitres puis se sont introduits dans la maison. Ils ont emporté un ordinateur portable, des téléphones au nombre de cinq et de l’argent. Selon toute vraisemblance, les bandits en question ont pris le temps d’inspecter les lieux avant d’accomplir leur basse besogne dans ce quartier de Ouagadougou où ils font la pluie et le beau temps.

* Formation des artistes-musiciens : Bamos Théo s’en soucie

L’artiste-musicien, ci-devant président de l’Amicale des artistes-musiciens du Burkina, Théodore Bamogo dit Bamos Théo, a trouvé l’idée de réunir ses collègues autour d’un atelier pour des réflexions autour de la paix et du civisme. Ainsi, les 14 et 15 mars prochains, une cinquantaine d’artistes-musiciens vont se retrouver à Ouagadougou pour échanger sur le thème : « Promotion de la paix et de la culture du civisme : rôle et contribution de l’artiste burkinabè ». Cet atelier est coparrainé par les ministres Baba Hama (en charge de la Culture) et Julie Nignan/Somda (en charge de la Promotion civique). Naturellement, cette initiative est encouragée par le Premier ministre.

* Une femme accouche en pleine gare

Les usagers de la gare Staff de Larlé ont assisté à une scène inédite le vendredi 21 février 2014. Une femme enceinte a accouché à la gare juste après son arrivée à Ouagadougou. Heureusement pour la parturiente, au moment où elle était en travail, il y avait une sage-femme dans l’enceinte de la gare. Cette dernière l’a aidée à mettre son enfant au monde. Tout s’est bien passé. C’est après l’accouchement que bébé et maman ont été transportés par les sapeurs-pompiers dans un centre de santé pour des examens.

* Sécurité routière au Burkina : bientôt une campagne de sensibilisation

La question de la sécurité routière se pose avec acuité. Face à cette situation, les associations intervenant dans le domaine ont décidé d’unir leurs efforts afin de mieux s’organiser pour lutter contre le fléau, d’où la création de la Fédération des associations pour la promotion de la sécurité routière au Burkina Faso (FAPSER-BF), dont le bureau exécutif a animé un point de presse le 11 février dernier. Composée d’une trentaine de structures associatives, la FAPSER-BF existe depuis plus d’un an et a pour objectif de promouvoir la sécurité routière au Burkina Faso. Elle se fixe pour mission de faciliter les partages d’expériences, d’actions planifiées et concertées par ses structures membres. A l’avenir, elle compte, selon son président, Seydou Traoré, organiser des activités entrant dans le cadre de la riposte face à l’insécurité routière au Burkina Faso. Au titre de ces actions, on note la mise en application des textes et lois régissant la sécurité routière, les actions de sensibilisation et de régulation sur la surcharge, le port de casque et l’enseignement du code de la route dans les lieux publics tels que les écoles et les marchés. Pour cette année, le thème retenu est : « La sécurité des piétons ». De l’avis du président, le choix de ce thème n’est pas fortuit, car « les piétons sont les plus vulnérables en circulation ». « Notre objectif est de contribuer à attirer l’attention des populations sur la vulnérabilité des piétons, susciter des actions pour augmenter leur sécurité », a-t-il poursuivi. Pour le secrétaire général, Léopold Kaboré, la FAPSER-BF compte, par ses actions, interpeller les autorités et les acteurs associés sur l’état défectueux des routes. Selon ce dernier, des actions de plaidoirie pour l’ancrage institutionnel de la fédération sont en vue. Il faut retenir que le bureau actuel de la FAPSER-BF est composé de 12 membres.

* Orpaillage dans le Bam : des parlementaires s’en imprègnent

C’est à un face-à-face entre élus nationaux et orpailleurs que nous avons assisté deux jours durant dans la province du Bam. A Alga, les orpailleurs ont déserté momentanément les trous et autres machines de concassage pour échanger de vive voix avec les députés. Manque d’eau potable, manque d’écoles, manque de services de santé, faiblesse du prix d’achat de l’or, etc. Ce sont, entre autres, les préoccupations exprimées par les orpailleurs du site qui totalise plus de 25 ans d’existence, selon le responsable El Hadj Abdoulaye Kinda. Mais le chef de Alga, lui, avait une autre préoccupation : « Il faut que je profite aussi des retombées de l’orpaillage qui occupe nos terrains depuis des décennies. Au départ, je leur avais donné l’espace pour qu’ils se débrouillent. Mais aujourd’hui, nous constatons qu’il y a des retombées significatives dont je ne profite pas », a-t-il martelé. En guise de réponse, le député Rasmané Ouédraogo du Sanmatenga n’a pas mâché ses mots. « Nous sommes venus voir ce qui se passe pour en tenir compte dans l’adoption des lois. Mais il faut que vous aussi, vous essayiez de vous conformer aux normes. Le site est plein d’enfants, toute chose qui est interdite par les textes et vous n’en faites rien. Nous allons analyser la situation et si quelqu’un est responsable, il répondra », a-t-il dit.
Sur l’aire d’exploitation, le constat est amer. La majeure partie des tâches sont exécutées par des mineurs généralement venus de la région du Centre-Est. Et pour le président de la commission, il faut réorganiser et rationaliser le secteur. « Il y a beaucoup de problèmes liés à l’exploitation artisanale. Et c’est surtout le problème de scolarisation des enfants qui m’a beaucoup touché », a laissé entendre le député Amadou Sanon. La deuxième étape de la visite a concerné le site semi- mécanisé de la Société d’achat et de vente d’or (SAV’OR), situé à quelques mètres du site artisanal. Sur place, les députés ont pu constater de visu le mode d’extraction de l’or, qu’ils ont bien apprécié. La tournée a pris fin à Bissa Gold où les parlementaires ont pu se faire une idée des différents types d’exploitation. De la fosse d’extraction de Bissa Hile en passant par l’usine de traitement, les parlementaires ont observé depuis leur bus (sécurité oblige), le système de fonctionnement de la mine.

* Niangoloko : le lycée municipal et le lycée Santa fermés jusqu’à nouvel ordre

La crise qui sévit dans les établissements publics d’enseignement secondaire de la cité de Santa, Niangoloko, s’est exacerbée le 19 février 2014. Ce jour-là, le débrayage des scolaires de la localité située à 47 kilomètres de Banfora, a atteint un niveau jamais égalé. Les élèves du lycée Santa sis à l’entrée de la ville, qui étaient jusque-là restés à l’écart des manifestations violentes, se sont mis dans la danse en annexant la route nationale n°7 juste à la hauteur de la mairie et de la police nationale. Pendant plusieurs heures, et soutenus par leurs camarades du lycée municipal, ils ont perturbé la circulation routière. Vers 8h 30mn, plusieurs d’entre eux étaient couchés à même le bitume sur lequel ils ont brûlé des pneus. Visiblement, relate un témoin, il était très difficile et même risquant de les en dégager. Dans leur furie, les scolaires sont allés saccager le maquis du président APE du lycée situé à la sortie de la ville vers Banfora ; et ce après avoir vidé les bouteilles qui s’y trouvaient, nous relate une source bien informée. Ils ont ensuite mis le cap sur le domicile de celui-ci qui a essuyé des jets de pierres. Des équipes de la gendarmerie et de la police de Banfora y ont même été envoyées pour tenter de rétablir l’ordre.
Selon la plateforme revendicative que les élèves du lycée municipal ont adressée au censeur, rappelons qu’avant les congés du premier trimestre, ils avaient interdit le proviseur de séjour, ils revendiquent la documentation des bibliothèques en nombre suffisant et surtout en ouvrages au programme, des manuels scolaires pour tous les élèves, la libération des élèves qui occupent leur laboratoire, la suppression des frais de location de manuels scolaires, la réduction des frais APE surtout au CEG de Yendéré où ils s’élèvent à 15 000 F CFA, l’ouverture d’une infirmerie dans les établissements, l’ouverture d’une salle d’informatique, l’installation de ventilateurs dans toutes les salles de classe et la révision générale de l’électricité, l’aménagement de terrains de sport, l’augmentation du nombre de tableaux à l’extérieur des classes et enfin la suppression des frais de test de niveau terminal. C’est dans ce contexte tendu que le gouverneur de la région des Cascades a décidé de fermer les établissements publics de Niangoloko jusqu’à nouvel ordre.

* Transfert du post-primaire au MENA : la DRENA du Centre reçoit sa lettre de mission

La Direction régionale des enseignements secondaire et supérieur (DRESS) du Centre a cédé une partie de ses attributions à la Direction régionale de l’éducation nationale (DRENA) du Centre. C’est un processus qui a été mis en œuvre par le gouvernement du Burkina Faso, afin d’avoir une adéquation de l’organisation scolaire qui va désormais du préscolaire à la classe de troisième. Ainsi, cela va prendre en compte l’enseignement préscolaire et les dix premières années de l’individu, c’est-à-dire du CP1 jusqu’à la classe de troisième. «Le gouvernement considère qu’avec moins de dix ans de scolarisation, l’école n’atteint pas suffisamment ses objectifs de changement de l’individu pour en faire un instrument intégré dans le contexte de la modernité que chacun connaît ». C’est la vision de François Compaoré, directeur régional des Enseignements secondaire et supérieur du Centre. La cérémonie qui a consisté au transfert de compétences de la DRESS du Centre à la DRENA du Centre, a eu lieu dans la matinée du 3 février dernier dans la salle de réunion de la DRENA. François Compaoré a officiellement remis les documents y relatifs à Malgabamba Zoungrana, directeur régional de l’Education nationale et de l’alphabétisation du Centre. Sobre mais significative, ladite cérémonie a connu la présence des responsables régionaux et provinciaux des deux directions régionales du Centre.
En la matière, 21 Collèges d’enseignement général (CEG) fonctionnels passent donc de la DRESS à la DRENA. « Cette procédure est un maillon de la longue chaîne qui va se poursuivre parce qu’il faudra bientôt faire en sorte que tous les établissements privés post-primaires travaillent avec le MENA », a laissé entendre le directeur régional des Enseignements secondaire et supérieur de la région du Centre.


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