HomeOmbre et lumièreCONGRES POUR LA DEMOCARTIE ET LE PROGRES : Les femmes sonnent la mobilisation

CONGRES POUR LA DEMOCARTIE ET LE PROGRES : Les femmes sonnent la mobilisation


Les femmes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont tenu une Assemblée générale, le 17 septembre 2017 au siège du parti situé sur l’avenue Kwame N’krumah à Ouagadougou. Assemblée générale au cours de laquelle, les femmes ont marqué leur attachement au parti et leur volonté de le voir « occuper la place qui est la sienne ».

 

Hymne du parti, interventions tous azimuts, slogans interpellateurs, bref, une ambiance d’une assemblée générale digne des femmes du CDP dans un siège qui est l’ombre de lui-même depuis les évènements des 30 et 31 octobre 2014. Le point commun à toutes les interventions, durant l’assemblée générale, c’est comment envisager l’avenir du parti. Pour ce faire, il fallait que les femmes « se rencontrent, après deux ans, pour envisager l’avenir du parti, ce qu’elles peuvent faire pour contribuer au redressement du parti », étant donné qu’elles sont « l’âme du CDP, la force du CDP et qu’elles sont restées fidèles au CDP », argue Léonce Koné, Président du Comité ad hoc. Par la même occasion, ce dernier a indiqué que sa formation politique est dans un processus de renouvellement de ses structures de base dans les provinces, dans les départements, dans les communes et dans les villages. Léonce Koné a donc invité « les femmes à participer à ce processus dans un esprit de consensus et de conciliation pour avoir des structures opérationnelles qui rassemblent toutes les forces du parti ». Embouchant la même trompette, Pauline Traoré/Nignan,  Secrétaire nationale des femmes, a fait comprendre que « les femmes du CDP sont le centre de gravité du parti » et comme pour les galvaniser davantage, elle à lancé : « Avec les femmes en 2020, le CDP sera au rendez-vous. Notre nouveau statut est que nous sommes dans l’opposition. Nous devons donc nous y adapter et nous battre doublement pour les victoires à venir. Nous devons occuper le terrain qui nous appartenait ». Et comme il fallait s’y attendre, l’ombre du président en exil a plané sur l’Assemblée générale des femmes du CDP le 17 septembre dernier. « Malgré tous les problèmes que le CDP a vécus, vous avez prouvé par votre fidélité que le parti et le fondateur peuvent compter sur vous. Par votre comportement, il a su surmonter ses difficultés simplement en sachant qu’il est soutenu » a déclarée Pauline Traoré/Nignan à l’endroit des femmes du parti. Et de poursuivre en ces termes : « Méritez cette considération en restant toujours unies car l’union fait la force et en travaillant davantage pour renforcer la cohésion et mieux soutenir notre parti ». Pour ce faire, poursuit-elle, « nous avons besoin de tous nos fils pour construire le pays. Qu’ils soient bons ou mauvais. Nous voulons qu’ils rentrent tous ». Des phrases qui n’ont pas manqué d’arracher des salves d’applaudissement au public, majoritairement féminin, présent au siège du CDP.

Pour l’Assemblée générale du jour, des militantes de l’intérieur du pays ont fait le déplacement. Des responsables du parti aussi, dont Achille Tapsoba, président par intérim du CDP. Celui-ci, a, au nom du parti, des responsables du parti, des militants et militantes du parti, réitérer les condoléances aux parents de tous ceux et celles qui ont été victimes de violences en politique en octobre 2014 et en septembre 2015. « Nous voudrons une fois de plus déplorer ces pertes en vies humaines pour faits politiques. Nous pensons que leur sacrifice n’a pas été inutile, car ce qui est important, aussi bien pour ceux qui sont tombés que pour ceux qui sont toujours là, c’est l’amour du Burkina et la construction de la Nation. Que le sang versé ne soit pas inutile, mais qu’il fertilise l’édification de la démocratie au Burkina Faso », a-t-il déclaré. Et d’ajouter: « Nous avons un respect pour la République mais nous souhaitons et travaillons avec abnégation pour que la République et ses institutions puissent jouer un rôle. Dans ce sens, nous souhaitons qu’il y ait une justice plus objective, moins partisane, qui rend service au Burkina et non pas à des causes partisanes. Nous souhaitons qu’entre partis et entre partenaires, on se respecte. Nous souhaitons la réconciliation pour tous les fils et filles du Burkina Faso pour la construction du pays chacun à son niveau selon ses capacités et selon ses œuvres ».

Par ailleurs, un hommage a été rendu aux victimes des événements des 30 et 31 octobre 2014  et de septembre 2015.

 

Françoise DEMBELE

 

 

 

 

 

 

 

 


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