CONSTRUCTION DE L’ECHANGEUR DU NORD : Les riverains affectés réclament des dédommagements
La Coordination des comités de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a animé un point de presse le 22 février 2017, sur le site des maraîchers à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était d’informer l’opinion publique sur l’évolution de la situation quant à la plateforme revendicative sur le dédommagement des personnes affectées par la construction de l’échangeur du nord.
« La plateforme revendicative des personnes affectées par la construction de l’échangeur du nord n’a pas été respectée depuis le début du projet de construction de l’échangeur. Il s’agissait non seulement de dédommager les maraîchers, les personnes affectées par la fermeture des routes nationales 2 et 22, et celles impactées, mais aussi d’aménager un terrain de sport pour les élèves et les organisations sportives de la zone, de bitumer la nouvelle déviation qui jouxte Tampouy Naaba Yaar et la caserne des sapeurs-pompiers et de mettre en place un comité de concertation et de gestion des crises impliquant les représentants des différents acteurs affectés. » Ces propos sont du coordonnateur de la CDAIP, Ernest Zemba. C’était lors d’une conférence de presse tenue le 22 février dernier à Ouagadougou. Selon lui, aucun point de la plateforme revendicative depuis le début des travaux de construction de l’échangeur du nord, n’a encore trouvé de solutions concrètes en dépit de toutes les démarches citoyennes et des multiples correspondances exprimant les préoccupations des riverains, adressées à toutes les autorités impliquées dans le projet. Et pire, a poursuivi le coordonnateur, en lieu et place de solutions, c’est du mépris et du dilatoire que leur servent certaines autorités. Mais, foi de ce dernier, les choses n’en resteront par là, car même s’il faut que la coordination change de manière de lutte pour que les populations affectées soient dédommagées, elle le fera. « Il a fallu un sit-in que nous avons tenu devant la mairie de l’arrondissement 3, avant que le maire ne nous reçoive en audience. Malheureusement, cette rencontre n’a accouché que d’une souris, car aucune proposition concrète dans le sens de la satisfaction de la plateforme n’a été enregistrée. Mais pire, la mairie prétend qu’elle n’est ni de près ni de loin mêlée à la question de l’échangeur du nord », a-t-il ajouté. Tout en mettant en garde toute personne qui oserait s’attaquer à leur organisation et à tous ses militants, le coordonnateur a interpellé les organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que tous les ministères concernés, à suivre l’évolution de la crise. Mais il a tout de même exigé de tous les acteurs impliqués, la résolution sérieuse de leur plateforme revendicative et à tenir les autorités pour responsables de la détérioration du climat social dans l’arrondissement, si d’aventure ils sont contraints à adopter des méthodes de lutte que la situation leur imposerait.
Valérie TIANHOUN
