HomeA la uneCOUP DE SANG DES BURKINABE DE COTE D’IVOIRE : Accueil triomphal réservé au ministre Barry et sa délégation

COUP DE SANG DES BURKINABE DE COTE D’IVOIRE : Accueil triomphal réservé au ministre Barry et sa délégation


Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Denise Auguste Barry, et sa délégation sont rentrés du périple qui les avait conduits successivement au Ghana, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Gabon, depuis le 27 février dernier, pour aborder avec la diaspora burkinabè la question de leur non-participation aux élections de 2015. Ils ont triomphalement été accueillis à l’aéroport international de Ouagadougou, le 12 mars 2015, par le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, de même que par une foule nombreuse venue témoigner son soutien aux autorités de la Transition, après le coup de sang des Burkinabè de Côte d’Ivoire.

C’est une foule des grands jours, massée aux abords de l’aéroport international de Ouagadougou qui attendait le retour de la délégation conduite par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Denise Auguste Barry, le 12 mars dernier, de sa tournée dans la sous-région, respectivement au Ghana, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Cela, en partie parce que la délégation a été prise à partie en Côte d’Ivoire, par un groupuscule qui l’a violemment empêchée de s’entretenir avec la diaspora burkinabè vivant au bord de la lagune Ebrié.
Arborant des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire : « Nous n’avons qu’une seule patrie. Nous la protègerons vaille que vaille », la population qui avait répondu présente à l’appel d’Organisations de la société civile (OSC), scandait des slogans hostiles aux partis de l’ex-majorité présidentielle que sont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et l’ADF/RDA. C’est une haie d’honneur composée d’hommes et de cavaliers que le ministre Denise Auguste Barry a dû traverser pour atteindre son véhicule, alors que la foule scandait son nom. Cela, après avoir écouté le message de condamnation de l’incident survenu en Côte d’Ivoire, rédigé par des OSC.
Après l’atterrissage de leur avion peu après 14h, la délégation fut d’abord accueillie par le Premier ministre Yacouba Isaac Zida. « Nous sommes là, a-t-il expliqué, pour accompagner cet engagement de la jeunesse burkinabè, et lui dire qu’on est à ses côtés pour revendiquer notre intégrité et notre dignité ».
Condamnant fermement les comportements qui ont pu être observés en Côte d’Ivoire, il a invité les auteurs de l’incident à se ressaisir pendant qu’il est encore temps. « Nous sommes venus dire que chaque Burkinabè, où qu’il soit, doit avoir une attitude qui élève son pays, et non ternir son image aux yeux de la communauté internationale », a lancé Yacouba Isaac Zida. Et d’ajouter que si des mains invisibles sont à l’origine de l’incident survenu en Côte d’Ivoire, qu’elles sachent que des millions de mains visibles leur feront face.

Le gouvernement soupçonne une main invisible

« L’analyse que nous faisons de cette situation, c’est que cet incident a été prémédité », a estimé pour sa part le chef de la délégation, le ministre Denise Auguste Barry. Rappelant les faits qui se sont déroulés au consulat du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, il a estimé que l’intention du « groupuscule » qui a provoqué l’incident était d’empêcher la délégation de délivrer son message, de peur que des résultats concluant en termes de compréhension soient atteints. « Nous avons pu nous entretenir avec un de leurs responsables. Par courtoisie, nous l’avons reçu et nous lui avons signifié ce que nous pensions de cet incident et nous avons refusé de prendre le message qu’il était venu nous remettre », a-t-il dit. A l’en croire, si le gouvernement a décidé d’envoyer une mission s’entretenir avec la diaspora du Burkina, c’est par considération et c’est une démarche de grandeur qui aurait pu être remerciée par un minimum de respect.

On peut alors se demander, a-t-il poursuivi, si ces gens n’ont pas été instrumentalisés par des mains cachées, avec des agendas cachés. « Des investigations sont en cours et nous allons situer les responsabilités des uns et des autres », a rassuré Auguste Denise Barry.
Rappelant que le groupuscule auteur de l’incident n’est pas représentatif de la communauté des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, Auguste Denise Barry a trouvé que leur action corrobore le choix du gouvernement d’exclure la diaspora des échéances électorales de 2015. Et de s’interroger sur ce qui serait advenu, si cet incident s’était déroulé lors du scrutin de 2015.

Hormis l’incident en Côte d’Ivoire, la mission s’est bien déroulée selon le ministre Denise Auguste Barry. Aux chefs d’Etat des pays où la délégation est passée, elle a pu remettre le message du président Michel Kafando et ceux-ci ont manifesté leur disponibilité à accompagner la Transition. En ce qui concerne les rencontres avec les communautés, celles-ci, tout en signifiant leur mécontentement de ne pas pouvoir participer aux échéances électorales à venir, ont néanmoins exprimé leur compréhension vis-à-vis de cette décision gouvernementale. « Au Mali, la communauté a formulé des recommandations allant dans le sens de la prise en compte des votes de la diaspora après 2015 », a dit Auguste Denise Barry.

Thierry Sami SOU


Comments
  • Ce vraiment pitoyable ,
    accueillir une délégation de cette façon pour avoir fait leur travail .
    Vous voulez montrer quoi à qui ?
    Cela résulte plus d’une faiblesse notoire .
    pauvre transition

    13 mars 2015
    • la transition n’est pas pauvre! il y a des gens qui ne reflechi pas avant de parler, ils parlent comme si c’etai eux ,ils pouvaient faire quelques chose de bien! gouverner un pays n’est pas gouverner une famile, dans la vie on ne peut pas faire plaire à tous le monde, l’essenciel c’est bon, il y avait des gens qui gouvernaient le pays pendant 27 ans mais ils n’avaient pu faire du bon merci bien !!!

      15 mars 2015
  • Mon cher c’est pour défendre l’honneur et la dignité des burkinabè et montrer la solidarité de ses fils les uns des autres pauvre con.

    14 mars 2015
  • S’il est vrai que tout le monde est unanime pour condamner l’attitude de la diaspora il n en demeure pas moins que vos accusations sont batis sur du néant et sur des élucubrations doublées de la méchanceté la plus ignobles ,vous jeter maladroitement votre dévolu sur l’ancien président qui du reste est mieux placer pour savoir les conditions de vie d’un réfugié politique ; dans cette affaire il y a trop de coïncidence qui font penser a une planification de main invisible afin de pouvoir redorer leur position au plus bas dans l’opinion ,c’est une orchestration qui dit pas son nom ; a voir les cars qui sillonnaient la ville pour convoyer les gens vers l’aéroport ,a voir tout cela et a trop réfléchir on doit vraiment haïr la politique ,on doit haïr la politique ,telle qu elle est exercée au Burkina et en Afrique en général,d’ou vient tout cet argent pour salir ,salir et salir ; d’ou vient cet argent pour maquiller,houspiller,monter ,démonter,croire et nous prendre en otage ; heureusement que le seigneur veille sur son vrai peuple ,il viendra délier ce qui est lier car c’est celui qui est pressé qui achete la tète de chien

    5. Vote des Burkinabé de l’étrang

    14 mars 2015
  • C’est quand mm une surprise que ce soit Le Pays qui publie les premieres photos de “l’accueil triomphal” du Ministre. Une victoire sur qui? Les pages fb de “lefaso.net”, “burkina24” “aouaga.com” et j’en passe n’ont pas daigné montrer des photos parce que la mobilisation n’y etait pas.

    15 mars 2015
    • Il est vrai que le comportement de nos compratiotes en Eburnie est condemnable. Mais notre Premier Ministre semble avoir perdu ses repères. Il aurait dû instruire le Ministre missionnaire de venir lui rendre compte au lieu d’aller personnellement à son accueil. On est où là?

      16 mars 2015

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