HomeBaromètreCRIMES ECONOMIQUES ET DE SANG : Les syndicats dénoncent un manque d’action de la part de la Transition

CRIMES ECONOMIQUES ET DE SANG : Les syndicats dénoncent un manque d’action de la part de la Transition


L’Unité d’action syndicale du Burkina (UAS) a remis au ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, le 18 août 2015, ses appréciations sur les réponses du gouvernement apportées à sa plateforme minimale du 1er mai 2015. C’était dans les locaux dudit ministère.

 

L’Unité d’action syndicale du Burkina (UAS) n’est pas satisfaite des réponses que le gouvernement a données suite à sa plateforme minimale déposée le 1er mai 2015. Pour ce faire, elle a remis ses observations formulées en seize points  au ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada, le 18 août 2015. Pour Bassolma Bazié, vice-président de mois et secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), aucune réponse n’a été satisfaisante. Au nombre de ces observations, on note le manque d’actions sérieuses pour situer les responsabilités et au besoin, punir les éventuels coupables des crimes économiques et de sang. «  Malgré l’annonce que des comptes ont été scellés, les dignitaires du régime déchu, non seulement ont bénéficié de la protection du nouveau pouvoir, mais aussi n’ont véritablement pas été inquiétés », a expliqué Bassolma Bazié. Pour lui, il faut situer les responsabilités. Car, a-t-il estimé, les moyens existent. Dans ce sens, le mouvement syndical soutiendra le gouvernement. «  Si le gouvernement va dans le bon sens, le mouvement syndical va l’appuyer. Mais s’il va dans le sens de la complaisance ou du laxisme, nous n’allons pas l’appuyer », a-t-il averti. Le mouvement syndical, a confié Bassoloma Bazié, soutiendra un mandat d’arrêt contre le président déchu. «Concernant le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré et tous ceux qui le suivent pour les questions de crimes de sang et crimes économiques, les choses ne bougent pas comme il le faut.», a-t-il relevé. Pour l’UAS, les efforts du gouvernement ne doivent pas se limiter à  l’organisation des élections, la mise en place de quelques réformes structurelles tout en assurant le fonctionnement régulier de l’Etat. Il doit aller au delà. La réduction du prix du carburant et celui des loyers, les audits dans les sociétés d’Etat où pèsent les soupçons de détournement sont, entre autres, les points soulevés par l’UAS. Des observations jugées légitimes par le ministre Augustin Loada. «  Nous avons pris acte de ces observations, nous allons transmettre les réactions du mouvement syndical au gouvernement afin que, appuyé de ses collaborateurs,  il réagisse. En septembre, nous allons nous asseoir pour commencer les négociations. Mais nous sommes convaincus que les différents points qui sont exprimés sont légitimes. Il n’y a pas de raison que le gouvernement de Transition n’apporte pas des réponses concrètes en fonction des moyens disponibles », a-t-il conclu.

En rappel, le 10 août 2015, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale a remis un document  contenant les réponses du gouvernement relatives à la plateforme minimale des syndicats, déposée  le 1er mai 2015.

Issa SIGUIRE

 

 

 

 

 

 


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