HomeEchos des provincesCRISE A L’UPC : « Notre mandat, c’est notre mandat », dixit le député Karidia Zongo

CRISE A L’UPC : « Notre mandat, c’est notre mandat », dixit le député Karidia Zongo


Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, c’est là que l’un des épisodes du « feuilleton UPC », s’est déroulé le 15 octobre dernier. La députée Karidia Zongo/Yanogo a  animé une conférence de presse dans la salle de conférences de la Maison de la femme de Dédougou. Objectif : éclairer les militants  à la base sur les tenants et les aboutissants de la crise au sein de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ; une crise qui a abouti à la création d’un nouveau  groupe parlementaire UPC à l’Assemblée nationale.   

 

« Notre mandat, c’est notre mandat entre le parti et le député. C’est un mariage d’intérêt pendant les 5 ans », c’est la réponse donnée par la députée Karidia Zongo à ceux qui demandent à ses 12 compagnons du groupe parlementaire UPC/RD et à elle de rendre leur mandat. Elle l’a fait savoir le dimanche 15 octobre dernier lors d’une conférence de presse organisée à Dédougou. L’honorable est repartie à la base, selon  ses dires, pour expliquer aux militants sa « part de vérité par rapport à la crise qui secoue le parti du Lion depuis quelques semaines ». Et les militants n’ont pas marchandé leur mobilisation à l’occasion de cette rencontre avec les médias au niveau local.

L’honorable députée  n’est pas allé du dos de la cuillère à propos de la crise : « Il ne s’agit pas de se taire sur ce qui ne va pas et croire que tout va bien… Si on doit se taire, un jour la bombe sera plus destructrice  ». Sur la question de l’article de journal les accusant d’avoir pactisé avec le parti au pouvoir, le député a indiqué que des démarches ont été entreprises et des  avocats  ont déjà commencé leur travail dans le sens d’apporter une réponse. Elle a estimé que dans cette affaire, elle et ses camarades attendaient que la direction du parti y prête beaucoup d’attention. « On n’a pas demandé au président de nous défendre ; nous sommes suffisamment adultes   pour nous défendre », a-t-elle précisé avant d’indiquer que «   c’est une question qui méritait l’attention du premier chef du parti ».

Sur le traitement de cette crise au sein du parti, voilà les propos de Karidia Zongo : « Il (Ndlr : le président du parti) nous a envoyé des émissaires pour nous dire de revenir… Il faut définir comment  est-ce que nous allons revenir parce que nous nous sommes sentis blessés. Vous avez traité des députés à travers la presse de traites. Comment allez-vous réparer cela ? Comment allez-vous réparer cela de façon publique ?»  « Je n’ai rien à me reprocher ; et je défie n’importe qui de me prouver que j’ai eu un tête-à-tête avec Salifou Diallo. Je n’ai jamais discuté avec Salifou Diallo sur quelque sujet que ce soit ; n’en parlons pas de politique», dixit la députée.

Elle a dénoncé ce qu’elle appelle « l’instrumentalisation des jeunes ».  Et d’ajouter : « Il faut que les jeunes comprennent ; ils sont en train de mener des actions, car on les fait croire qu’ils peuvent retirer notre mandat ; ils ne peuvent pas retirer nos mandats ». « Je souhaite qu’en 2020 nous puissions toujours rester ensemble mais à l’impossible nul n’est tenu. On ne sait pas comment la crise sera gérée mais on souhaite rester avec le parti jusqu’en 2020… Même dans mes cauchemars les plus sombres je n’ai jamais pensé quitter l’UPC », a-t-elle conclu.

Arnaud LOUGUE

(Correspondant)

 

 


Comments
  • félicitations à toi femme courageuse. tu as bien cracher la vérité. On ne peut pas vouloir la réconciliation avec des gens et en même temps les traiter de renégats. C’est humiliant. on a même proférer des menaces à certains. quelle cynisme

    24 octobre 2017
  • Commentaire…bien parler honorable Les mandant des deputes appartiennent au peuple et non a parti quelconque arreter d’utiliser les jeunes contre nos chers honorables

    26 octobre 2017

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