HomeBaromètreDEMANDE DE DEMISSION DE ZIDA PAR LA HIERARCHIE MILITAIRE : Des partis de l’ex-CFOP précisent leur position

DEMANDE DE DEMISSION DE ZIDA PAR LA HIERARCHIE MILITAIRE : Des partis de l’ex-CFOP précisent leur position


Des partis de l’ex-Chef de file de l’opposition politique (CFOP), notamment l’UNIR /PS, le CNR/MS et Burkina Yirwa, ont appelé au respect de la Charte de la Transition, au maintien en l’état des institutions et au respect du calendrier électoral. Ces derniers se sont, par ailleurs, démarqués de l’information selon laquelle l’ex-CFOP s’est aligné derrière la position de l’Armée dans le « duel » qui oppose le Premier ministre Yacouba Isaac Zida au Régiment de sécurité présidentielle (RSP). C’était lors d’un point de presse tenu le 16 juillet 2015 dans la salle de conférence de Ran hôtel Somkiéta, à Ouagadougou.

 

Les Forces de défense et de sécurité constituent l’une des composantes devant conduire la Transition à bon port et si elles s’en retirent, ce serait porter « un coup de poignard au processus en cours » ; c’est en substance la raison donnée par l’UNIR /PS, le CNR/MS et Burkina Yirwa, pour exiger le maintien en l’état des institutions issues de la Charte de la Transition. C’était le 16 juillet dernier, lors d’un point de presse organisé à cet effet. La Charte de la Transition, a rappelé Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/PS, est un document consensuel accepté par la communauté internationale, notamment l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).  « A ce jour, il y a un groupe de contact qui suit l’ensemble du processus. Nous appelons à ce que cela soit respecté », a-t-il dit. Et Etienne Traoré, président de Burkina Yirwa, de renchérir que la Charte de la Transition consacre un tripartisme  à savoir les Forces de défense et de sécurité (FDS), la classe politique et la société civile, devant conduire le processus à terme. Selon lui, la Charte ne prévoyant pas de démission, accéder favorablement à la requête de la hiérarchie militaire conduirait le Burkina à une situation de non droit. « Nous sommes régis par une Charte qui a arrêté trois composantes selon lesquelles les organes de la Transition sont structurés. Si les composantes de la Charte sont ramenées à deux, on se retrouve dans l’illégalité », a-t-il martelé. A l’en croire, la crise au sommet de l’Etat ne doit pas être ramenée au simple fauteuil du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida.  « J’ai été surpris que d’une fausse accusation de tentative de coup d’Etat, on passe au retrait des militaires du gouvernement. Cette fausse accusation, on aurait pu la régler en se rendant au Tribunal militaire », a-t-il noté.

La dissolution du gouvernement, un obstacle pour la Transition

La dissolution du gouvernement, a poursuivi Etienne Traoré, aura pour conséquence de conduire le Burkina dans une situation d’aventure. A son avis, mettre le programme d’un gouvernement de transition à plat à la demande d’une composante, la hiérarchie militaire en l’occurrence, c’est créer un obstacle majeur au processus, car la Charte est un contrat commun qu’on ne peut déchirer de façon unilatérale.

Par ailleurs, le point de presse a permis à ses organisateurs de faire le point sur la situation nationale. En effet, un journal de la place a confié qu’à la suite d’une rencontre avec le Comité de sages, la délégation de l’ex-CFOP avait soutenu la position de l’Armée, prétextant que si la hiérarchie militaire venait à retirer sa confiance aux militaires membres du gouvernement, elle prendrait acte de cette décision. Une publication dans laquelle le président de l’UNIR/PS a dit ne pas se reconnaître. Selon ses explications, il a bel et bien reçu, le 12 juillet dernier, un message émanant du directeur de cabinet de l’ex-CFOP qui l’invitait à une rencontre de concertation dans le bureau du président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Et d’ajouter que n’ayant pas les tenants et les aboutissants de la rencontre en question, il n’y avait pas participé d’autant plus que dans le message, il n’était pas précisé qu’il s’agissait d’aller discuter avec le Comité de sages. « J’aurais compris qu’une assemblée générale du CCPP se tienne autour de la question, car c’est ainsi qu’on a fonctionné durant les moments les plus difficiles », a-t-il déploré. Etienne Traoré a, pour sa part, indiqué que le parti Burkina Yirwa étant récent, il n’était pas encore membre du CCPP. Toutefois, pour lui, avant d’aller discuter avec le collectif de sages, la délégation de l’ex-CFOP aurait dû consulter tous ses membres.

Le président du CNR/MS, Romain Conombo, a, quant à lui, confié qu’il n’avait pas reçu le message de convocation du directeur de cabinet de l’ex-CFOP, bien que son parti soit membre de la structure.

A la question d’une éventuelle fissure du CCPP, les organisateurs du point de presse ont répondu par la négative. « Je ne pense pas qu’il y ait une fissure au niveau de la démarche du CCPP. Nulle part, il n’est question du CCPP, mais plutôt de l’ex-CFOP. C’est la raison pour laquelle nous avons usé d’un droit de réponse pour dire qu’en tant que membres de l’ex-CFOP, nous ne nous reconnaissons pas dans cette déclaration », a conclu Me Bénéwendé Sankara.

Thierry Sou

 

 

 


Comments
  • on a dit toujours dit que les ardeurs sans connaissances sont des pièges, les OSC voulant que coute coute soutenir ZIDA en conflit avec sa base sont tombés le piège de si les OSC veulentde ZIDA, qu’elles le prennent à leur compte. c’est aussi simple que ça, et si ZIDA veut s’imposer l’armée se retire
    Au départ, les OSC devaient revendiquer le poste de Premier maitre de l’action gouvernementale et piloter les contradiction dans les aspirations des différents acteurs notamment cette question du RSP. au lieu elles veulent le suicide de ZIDA.

    21 juillet 2015

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