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DESIGNATION DU CANDIDAT DU RHDP A LA PRESIDENTIELLE  


Le Conseil politique du RHDP s’est réuni le 29 juillet dernier,  à Abidjan, en présence du président de la République, Alassane Ouattara, afin de désigner le candidat qui va défendre les couleurs de cette coalition politique à la présidentielle d’octobre prochain. Mais contre toute attente, la fumée blanche n’est pas sortie de ce conclave. C’est dire si les cadres du RHDP ne sont pas parvenus à un consensus. C’est aussi le signe que les tractations sont serrées. Toutes choses qui ne sont pas étrangères à la mort brutale d’Amadou Gon Coulibaly, qui avait été désigné par le même conseil politique du RHDP pour briguer la magistrature suprême. Il faut dire aussi que les tensions nées au lendemain de la désignation du désormais feu Coulibaly, qui auront, du reste, entraîné des démissions et pas des moindres au sein du parti,  à l’image de celle de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, qui a décidé de se lancer à la course à la présidentielle en candidat indépendant, n’ont pas contribué à arranger les choses.  Autant dire que cette situation était prévisible. On est d’autant plus fondé à le penser qu’ADO lui-même avait promis de ne pas dévoiler sa position avant le 40e jour  de deuil musulman, après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, soit en mi-août prochain. Et s’il reste droit dans ses bottes, il faudra donc attendre la mi-août avant d’espérer connaître le nom de celui qui sera désigné candidat du RHDP. C’est dire si le suspense reste entier. Cela dit, ADO et ses lieutenants ne devraient pas trop faire patienter les militants du RHDP. Car, tout porte à croire que ce qui leur manque le plus aujourd’hui, ce ne sont ni les moyens humains et matériels, ni le nerf de la guerre, mais plutôt le temps qui joue contre eux. Cela est d’autant plus vrai qu’une fois désigné, le candidat devra rassembler les parrainages d’au moins 1 % des électeurs d’au moins 17 des 31 régions ou districts autonomes du pays.

 

ADO n’a pas droit à l’erreur

 

Il est vrai que  pour le RHDP, cette  tâche pourrait s’avérer comme une simple formalité. Reste que rassembler tous ces soutiens en bonne et due forme, à travers un territoire aussi vaste que la Côte d’Ivoire, nécessite du temps. Or, on le sait, l’élection a lieu tout au plus dans trois mois.   Et comme nous l’enseigne un adage populaire, « ce n’est pas à la veille de la bataille que l’on nourrit son cheval ».  Autant dire que si le RHDP traîne les pieds dans le choix de son candidat, il risque de le payer cash.  Cela dit, ADO qui semble se donner un temps de réflexion, devrait mesurer toute la portée de sa décision. Car, la Côte d’Ivoire est désormais suspendue à ses lèvres.  Il doit mettre ce laps de temps à profit pour prendre une décision qui, non seulement arrangera son parti, mais aussi et surtout, la Côte d’Ivoire. L’exercice est d’autant plus difficile qu’il marche sur des œufs. Comment trouver l’oiseau rare sans que cela ne mette en péril la cohésion du parti ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que si l’on tarde à connaître le nom du successeur d’Amadou Gon Coulibaly, c’est parce que le RHDP regorge de cadres aux ego surdimensionnés. C’est pourquoi ADO n’a pas droit à l’erreur Tout porte donc à croire que l’on s’achemine vers un remake de 2010 car, au-delà des intérêts de son parti, c’est l’avenir de la Côte d’Ivoire qui, en partie, se joue.

 

Dabadi ZOUMBARA

 


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