HomeSports plusELECTIONS A LA FBF : Amado Traoré se dit déterminé à révolutionner le football burkinabè

ELECTIONS A LA FBF : Amado Traoré se dit déterminé à révolutionner le football burkinabè


Le samedi 22 octobre 2016, le candidat Amado Traoré et sa délégation se sont rendus à Ouahigouya pour rencontrer les acteurs du football de ladite localité. Une rencontre qui a eu lieu aux environs de 11h 30 mn dans la salle de réunion du stade municipal de ladite ville. Et au cours de laquelle le candidat a pris le soin de présenter son programme intitulé « le Football d’abord » ; un programme situant son dessein de conquérir la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF).

 

« C’est évident ! notre football a mal et il est temps d’arrêter de nous satisfaire d’une présence “passive“ à son chevet pour nous muer en de véritables praticiens, capables de lui administrer un traitement à même de le mettre d’aplomb et de le pousser vers le devant de la scène, sur les podiums.» C’est par ces propos que M. Amado Traoré, candidat à la présidence de la FBF, a débuté son discours. Animé d’une forte conviction bâtie tout au long de son parcours, tant comme footballeur que dirigeant de club et chef d’entreprise, Amado Traoré dit avoir une bonne connaissance de ce qu’est le football du pays des hommes intègres aujourd’hui et une vision de ce qu’il doit être désormais ; c’est-à-dire un sport attractif et compétitif.

Lors de cette rencontre tenue dans la salle de réunion du stade municipal de la ville de Ouahigouya, le candidat Amado Traoré a situé le contexte de sa candidature, qui n’était rien d’autre que la réponse à une aspiration exprimée par certaines figures emblématiques du football burkinabè. Les multiples démissions constatées ces derniers temps au niveau de la FBF montrent que plus rien ne va et cela voudrait qu’un redressement soit fait. La candidature de M. Traoré serait donc issue de l’union d’autres candidats qui ont choisi de se rallier à sa vision et de le soutenir pour la conquête de la présidence de la FBF.

 

Des gens sont venus accidentellement à la FBF

 

 En termes clairs, Amado Traoré est candidat aux prochaines  élections à la présidence de la FBF. Pour lui, c’est la mauvaise organisation actuelle de la fédération qui l’a interpellé à accepter cette doléance de ces compères afin que le football soit réellement un facteur de cohésion sociale et de paix dans notre pays. « Fédération vient de fédérer et c’est ce qui manque à la FBF actuelle. Dans la journée du lundi 4 octobre dernier, le président de la fédération est venu me voir dans mon bureau et je lui ai dit, président ça ne va pas, il faut fédérer les gens afin qu’on puisse aller aux élections. Il m’a dit qu’il y a des gens avec qui il ne peut pas travailler ; je lui ai dit pourtant que ces gens-là ont l’amour du football. Que vas-tu faire ? Le lendemain mardi, il m’a appelé à son bureau et je lui ai dit : comme tu ne veux pas fédérer, je vais me présenter aux élections. Sa réaction a été nette : tu es un Burkinabè comme les autres, donc tu peux te présenter. C’est là que j’ai compris cette non volonté de fédérer. Alors, je me suis dit que je devais apporter quelque chose à mon pays.  J’ai appelé très rapidement des responsables de clubs et des promoteurs du football et on a mis une commission sur pied pour préparer les candidatures avec certains juristes». C’est ainsi que M. Traoré a précisé les conditions dans lesquelles il a été amené à présenter sa candidature à la présidence de la FBF.

Il faut noter également que les problèmes du secteur footballistique ont été évoqués au cours de cette rencontre avec les acteurs du football de Ouahigouya. Ces derniers ont fait des doléances au candidat pour qu’une fois à la tête de la FBF, il travaille à ce que certaines injustices soient bannies. « On ne peut pas concevoir que pour le championnat burkinabè, on permette à la ville de Ouagadougou de présenter jusqu’à 16 équipes tandis que les autres régions ne peuvent bénéficier de ces genres de faveurs. En plus, pour une faute commise par une équipe provinciale (excepté celle du Kadiogo) on lui inflige 4 sanctions soi-disant disciplinaires ; c’est trop ! C’est ce qui s’est passé avec l’équipe de l’USY et qui a d’ailleurs valu sa descente en D2. Nous voulons qu’une fois à la présidence de la FBF, vous travailliez à ce que cela soit un mauvais souvenir », a lancé, comme cri de cœur, un encadreur du club sportif FALEM de la ville de Naaba Kango.

 

Nous recevons des menaces venant des membres actuels de la fédération

 

Sur le problème de l’Union nationale des arbitres du Faso (UNAF), il est ressorti de la rencontre que les frères jumeaux, arbitres internationaux burkinabè, qui ne sont autre que Lassina et Losséni Paré, ne se parlent plus et cela est dû aux machinations orchestrées par l’actuel président de la fédération, Sita Sangaré. «Mon frère jumeau et moi, nous ne nous parlons plus à cause de la Fédération», a dit l’arbitre international Lassina Paré qui a profité de cette rencontre pour exposer les problèmes de l’UNAF. Au nombre de tous ces problèmes que connaît le football burkinabè, le candidat Amado Traoré a interpellé une fois de plus les Ouahigouyalais à plus de rationalité dans leur choix le jour-J des élections à la FBF. « Il y a des gens qui sont arrivés accidentellement à la fédération de football de notre pays et il nous revient de redonner confiance aux amoureux du football en prenant le devant des choses (…). Chaque jour, nous recevons des menaces venant des membres actuels de la fédération, mais comme on l’a dit, pour le bien-être du football burkinabè, nous ne cèderons point à ces intimidations », a confié le candidat à l’assistance, avec une très grande fermeté. La conviction du candidat est vraiment grande de par les points sur lesquels il compte asseoir son programme à la présidence de la FBF, une fois élu. Avec une grande ambition portée par un projet dont l’objectif principal est de donner « la priorité » au football burkinabè, le plan d’action du candidat Traoré se décline essentiellement en 7 points ; la mondialisation de la FBF, l’accroissement des ressources financières, l’organisation des compétitions nationales, l’organisation des équipes nationales, le développement des infrastructures, le repositionnement du football burkinabè et la valorisation de la Direction technique nationale.  « J’aime le football. Je viens donc à la fédération pour travailler et surtout pour servir le sport roi. Si l’Assemblée générale élective m’accorde sa confiance, c’est ensemble que nous déciderons de ce qu’il faut conserver, améliorer ou changer pour le developpement de notre football », a conclu Amado Traoré. En attendant le 10 novembre prochain, date à laquelle auront lieu les élections dans la cité du cavalier rouge, Koudougou, on serait tenté de dire que Amado Traoré est un candidat bien placé et bien soutenu par un certain nombre d’acteurs pour la conquête de la présidence de la fédération, notamment les responsables de clubs de football de la ville de Ouahigouya qui l’ont rassuré de leur soutien pour la dynamisation du football burkinabè.

 

Séverin RIMEDO  (Correspondant)

 

 


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