ELECTIONS A LA FBF
Dans une circulaire adressée « à tout membre affilié de la FBF » et ayant pour objet « l’observation des textes statutaires et règlementaires de la FBF », cinq candidats à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF), déplorent un non-respect des textes.
« C’est avec grand regret que nous vous adressons la présente lettre circulaire pour vous tenir informés de ce qui prévaut au sein de notre structure faîtière, la FBF. L’opinion des acteurs du football national ainsi que celle du public, ont été focalisées sur le fait que certains candidats ne pourraient pas remplir les conditions de parrainage requis par les textes et de ce fait, ils seront disqualifiés. Cette manœuvre savamment entretenue, vise à détourner leur attention de l’observation globale des textes par toutes les parties prenantes. Ainsi le Président sortant peut tranquillement violer plusieurs aspects des textes comme vous pouvez le constater dans les faits suivants : Comme vous le savez désormais, des présidents de ligues ont été convoqués par la FBF à Koudougou, dans la cité du Cavalier rouge, en vue d’écouter la présentation de programme d’un candidat soutenu par le bureau sortant de la FBF. Au terme de la présentation, les présidents de ligues (nouvellement élus et non encore validés), dans l’exercice de leur fonction, ont été invités à signer une motion de soutien à un candidat avec en prime la remise de leurs parrainages. Cet état de fait qui est su et connu de tous, constitue aujourd’hui un problème au sein de notre football puisque non seulement il y a la balkanisation des ligues régionales entre elles (10 ligues contre 3) mais également un séparatisme entre clubs et dirigeants. La question d’argent versé aux présidents se pose en termes de tentative de corruption passive et ceux qui ont tenté de corrompre des clubs à leur tour, sont fautifs pour tentative de corruption active. Voir le Code d’éthique articles 11, 12 et 13. Si le respect des textes est la condition pour postuler à la présidence de la FBF, alors plus, le respect des mêmes textes doit être la condition d’exercice de toute fonction, particulièrement dans le processus électoral. Il s’avère aujourd’hui que le président sortant, des présidents de ligues ainsi que la commission électorale, sont auteurs d’actes passibles de sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’exercer toute activité relative au football. Voir le Code d’éthique articles 18 et 19. Nous invitons donc tous les membres de la FBF à agir conformément à l’esprit de cette lettre circulaire selon les recommandations de notre Code d’éthique en son article 13, alinéa 1 qui nous instruit de rapporter des faits ci-dessus signalés, sous peine de sanction. Chers membres de la FBF, l’heure est grave. Notre football sous l’ère Sangaré, est à la croisée des chemins. Depuis son interdiction de se présenter par sa hiérarchie, l’homme a du mal à digérer cette décision et semble vouloir instaurer le chaos avant de quitter la scène : après moi, le déluge. Chers dirigeants, dites haut et fort ce que vous pensez bas, car il s’agit de sauver notre patrimoine commun. Le lieu pour le dire est une assemblée générale extraordinaire, seule instance souveraine, statutairement habilitée à traiter de telles situations. Aussi, nous vous invitons à prendre part activement au processus de convocation de ladite assemblée générale.
Ensemble, les forces démocratiques triompheront.
Vive le football burkinabè !
Ont signé :
Hamado Traoré
Mory Sanou
Abdoul Karim Baguian
Bertrand Kaboré
Laurent Blaise Kaboré »