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ENLEVEMENT DE CIVILS AU NIGERIA


Les enlèvements se suivent et se ressemblent au Nigéria. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, après le rapt, le 16 février dernier, de 42 civils composés d’élèves, d’enseignants et de parents d’élèves, les terroristes ont encore fait parler d’eux. Ils ont kidnappé 165 lycéens qui dormaient dans un pensionnat dans le Nord-Ouest du pays.  25 d’entre eux ont, néanmoins, réussi à s’échapper, réduisant l’effectif à 140. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le président Buhari a du pain sur la planche. Car en dépit des effectifs pléthoriques de son armée, son pays n’arrive pas à stopper les atrocités d’Abubakar Shekau et de sa bande de criminels qui multiplient les attaques dans le pays. Pour preuve, ils avaient opéré un rapt de centaines de lycéens dans le fief du président en décembre dernier et un autre en début d’année 2021. Cet ènième enlèvement de civils est un signal envoyé aux nouveaux chefs militaires, mais aussi et surtout à Buhari lui-même qui avait promis en 2015, d’en finir avec les terroristes en 90 jours, s’il accédait au pouvoir. Mais l’on fait le constat que plus de 5 ans après, si les lycéennes de Chibok et les lycéens de Kankara ont été libérés dans leur grande majorité, force est de constater que les enlèvements massifs de lycéens ne font que se poursuivre.    Un véritable pied de nez donc au président Buhari puisque les ravisseurs ont opéré ce rapt quelques mois seulement après que ce dernier   a remplacé ses anciens chefs militaires en vue d’obtenir plus de résultats dans la lutte contre le terrorisme qui aura fait plus de 80 000 morts en une décennie. Il gagnerait à faire libérer au plus vite ces lycéens avant que certains ne subissent un lavage de cerveau et finissent par être utilisés comme des kamikazes. Buhari a d’autant plus intérêt à aller vite qu’il s’agit là d’êtres fragiles qu’il s’est engagé à protéger au même titre que l’ensemble des Nigérians. En tout cas, en attendant que ces élèves soient retrouvés sains et saufs, cette piqûre de rappel de la bête immonde traduit l’urgence à mieux sécuriser les lycées et autres centres d’éducation. Certes, quand on connaît la taille du Nigeria, l’on peut dire que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais en matière de sécurité, aucun sacrifice n’est de trop. Même si on a le sentiment que l’armée nigériane ne fait pas assez contre l’hydre. Il est vrai que l’action conjuguée avec les pays voisins comme le Tchad du défunt Idriss Deby Itno et le Cameroun de Paul Biya, avait contribué à réduire considérablement la voilure de cette vermine. Mais tout porte à croire que Boko Haram a repris du poil de la bête. Car, en dépit des dissidences en son sein, ce mouvement islamiste dispose encore d’une grande capacité de nuisance. En tout cas, c’est peu dire qu’il donne du fil à retordre à l’armée nigériane. Car, on assiste, pour ainsi dire, à un ping-pong incessant entre impuissance et batailles acharnées. L’on en vient à se demander comment mettre fin à ces rapts à répétition.

 

« Le Pays »

 


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