HomeLe fait du jourIMPORT/EXPORT : Les commerçants dénoncent une concurrence déloyale

IMPORT/EXPORT : Les commerçants dénoncent une concurrence déloyale


La Fédération syndicale des commerçants du Burkina (FSCB) a tenu une assemblée générale le 6 février 2015, à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de dénoncer certaines pratiques qui, selon ses membres, minent le développement du commerce au Burkina Faso. Il s’agit notamment, selon le secrétaire général de la FSCB, Moussa Nana, de la concurrence déloyale et des tracasseries douanières.

 

Les commerçants du Burkina ont exprimé leur ras-le-bol face à ce qu’ils ont estimé être une concurrence déloyale que leur font les grossistes libanais, chinois, thaïlandais et pakistanais. « La plupart du temps, ce sont eux qui sont les fabricants et en même temps les distributeurs », a déclaré Moussa Nana secrétaire général (SG) de la Fédération syndicale des commerçants du Burkina (FSCB), lors d’une assemblée générale tenue le 6 février dernier. Pour lui, cette pratique des grossistes est inadmissible car ces derniers accaparent le marché et les petits commerçants se retrouvent, à la fin, sans clients. « Ils ont envahi notre commerce car, en vendant  en gros, en dem- gros et en détail, notre part de marché se rétrécit davantage», a-t-il déploré. Il convient donc, selon Moussa Nana, que ces grossistes qui sont aussi les fabricants, vendent leurs produits en gros et ceux qui ont les moyens vont aller en acheter pour ensuite redistribuer aux petits commerçants qui, à leur tour, revendront en détail. « Il est impératif, pour la bonne marche du commerc,e qu’ils se limitent seulement à la vente en gros dans des boutiques bien identifiées. Apparemment, ils n’ont pas de boutiques. Ils viennent et ils louent les magasins dans les quartiers pour stocker leurs marchandises avant de les déverser sur le marché », a déploré le SG de la FSCB. Et d’ajouter que, déjà, le syndicat a pris attache avec les autorités pour leur signifier le problème et espère qu’un cadre de concertation sera ouvert pour régler le problème. « Nous donnons un délai de 15 jours, à compter du 6 février, pour qu’ils réagissent. Si au bout de ces 15 jours rien n’est fait, nous allons faire un sit-in devant les boutiques de ces personnes qui accaparent notre commerce, pour interpeller les autorités », a-t-il prévenu. Edwige Nikiema, représentante des vendeurs de chaussures, a aussi déploré cet état de fait. « Le problème que nous vivons ne date pas d’aujourd’hui. Ce que nous voulons, c’est l’entente avec ces personnes. Nous aimons les étrangers mais nous voulons qu’ils mettent de l’eau dans leur vin. Ils vendent les marchandises en gros, demi- gros et en détail au même prix. Et c’est ce que nous dénonçons », a-t-elle ajouté. Outre cet aspect, le syndicat a aussi dénoncé les tracasseries douanières dont ils sont victimes. « Les marchandises sont dédouanées dans les différents postes douaniers. Des lors que cela est fait et que le commerçant récupère sa marchandise, il faut qu’il la vende. Mais ce que nous constatons, c’est que la marchandise ne peut même pas circuler à l’intérieur du Burkina. Quand les douaniers t’arrêtent et que tu présentes la quittance, ils vont encore te demander de l’argent. Cela est inadmissible. Le douanier doit veiller à ce que le commerce soit fluide et non le contraire », a expliqué le SG du FSCB.

Adama SIGUE


Comments
  • Vous n’êtes pas logique. Un détaillant n’a rien avoir avec un dédouanement.
    ça veut dire que vous êtes aussi grossiste….

    12 février 2015

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