HomeLe fait du jourJOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : La polémique enfle autour du pagne du 8-Mars

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : La polémique enfle autour du pagne du 8-Mars


« Entrepreneuriat agricole des femmes : obstacles, défis et perspectives », c’est sous ce thème que les femmes célébreront, le 8 mars prochain, la 159e Journée internationale de la femme. Mais le 8-Mars n’est-il qu’une affaire de pagne ? C’est la question que l’on est tenté de se poser, tant cette affaire de pagne fait grand bruit. Sur le marché, deux types de pagnes sont au choix : un pagne tissé dont l’unité coûte 6 000 F CFA et un autre industriel à 6 000 ou 7 500 F CFA les trois pagnes. Un tour dans les marchés et yaars de la capitale, Ouagadougou et à l’Association des tisseuses du Kadiogo (ATK), dans la première semaine du mois de février 2016, nous a permis de faire ce constat pour vous. Lisez plutôt !

Les femmes du Burkina Faso, à l’instar de celles du monde entier, célèbreront le 8-Mars 2016, la Journée internationale de la femme, chacune à sa manière. Si pour les unes, cette journée est une occasion de réflexion, de partage d’idées sur la condition de la femme, pour les autres, le 8-Mars n’est réussi que lorsqu’elles ont pu s’acheter ou acquérir par le biais de leur époux ou compagnon, le pagne du 8-Mars. En effet, au Burkina Faso, depuis un certain nombre d’années, il n’est pas rare de voir de nombreuses femmes s’habiller en pagne du 8-Mars ce jour-là et prendre d’assaut les différents bars et maquis de la capitale pour se laisser aller à des « shows d’enfer ». Des pagnes qui, depuis l’édition 2015, ne cessent de faire polémique. Pour cette année 2016, le gouvernement de la transition avait estimé opportun d’inviter toutes les femmes, de quelque bord qu’elles soient, à s’habiller en Faso Danfani, pagne tissé de chez nous ; comme l’avait préconisé le défunt président Thomas Sankara en son temps : « Consommons burkinabè ». Cette invite a été confortée par le gouvernement de Paul Kaba Thiéba. En effet, la ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, a, le mercredi 3 février dernier, fait une communication en conseil des ministres où elle a réitéré son invite au port du Faso Danfani lors des festivités du 8-Mars prochain.

Porter le pagne tissé d’accord, mais à quel prix ?

Le pagne tissé est cher, très cher, vous diront certaines femmes. « Nous voulons bien le porter pour aider nos mamans qui tissent à évoluer et à mieux vivre du fruit de leur travail mais, s’il faut débourser 6 000 F CFA pour un seul pagne, pendant que le lot de trois pagnes industriels coûte 7 500 F CFA, le choix est vite fait », nous dit Alizèta Nikièma. Pour elle, les Burkinabè considèrent plus la quantité que la qualité. Et, si au moins, le Burkina Faso disposait d’une usine digne de ce nom pour imprimer lui-même ses pagnes, le problème serait résolu car cela créerait de l’emploi et, en plus, l’argent resterait au pays. Compte tenu du prix, cette commerçante du marché Zone 1 n’a même pas essayé de se procurer les pagnes tissés à plus forte raison de les vendre. Elle s’est juste contentée des pagnes industriels qu’elle revend à 7 500 F CFA les trois pagnes. Au marché Rood-Woko de Ouagadougou, une dame qui a voulu garder l’anonymat nous confie que, chaque année, elle achetait trois complets de pagnes 8-Mars (pagnes industriels) pour elle-même et sa famille, soit au total 9 pagnes. « Avec les trois pagnes, je me faisais un bon ensemble et les six autres étaient pour mon mari et mes enfants. Avec les pagnes tissés, combien dois-je débourser pour les satisfaire ? S’il y a à payer, ce sera juste pour moi-même. Dans notre groupe de femmes, nous avons décidé de choisir un motif de pagne autre que celui du 8-Mars et ce sera notre uniforme pour la fête », a-t-elle laissé entendre. En plus d’un pagne que les femmes devront payer à 6 000 F CFA au lieu de trois, il faut se trouver un tee-shirt ou un autre modèle de haut avec lequel porter ce pagne ; tout cela revient plus cher, pensent les femmes. D’aucuns qui ont compris cela à temps ont vite fait de confectionner des habits couramment appelés “marinières” qu’ils vendent à 1 500 ou 2 000 F CFA pour accompagner les pagnes. Des bijoux et autres accessoires existent également ; le tout pour se faire belle le jour-J.
Du côté des tisseuses, notamment à l’Association des tisseuses du Kadiogo (ATK), l’on se défend quant à la cherté du prix du pagne. Le fil coûte cher, nous dira la présidente de l’association, Justine Kafando. En plus, il faut payer pour faire mettre le logo 8-Mars sur les pagnes ; tout cela pris en compte, augmente le prix du pagne. Le fil qu’utilisent les femmes de l’ATK provient de la FILSAH (la Filature du Sahel) qui le donne à un grossiste et ce dernier le revend à l’association. « Au départ, on l’avait à 80 000 F CFA la balle, mais depuis l’invite au port du Faso Danfani, notre grossiste a augmenté les prix à 82 500 F CFA, sans même nous consulter. Nous payons le fil cash avec le grossiste, nous le redonnons à crédit aux femmes qui ont un mois pour rembourser », nous confie Mme Kafando.

De l’origine du logo

Des clients se plaignent que les grossistes revendent le pagne beaucoup trop cher. Un aspect que Justine Kafando dit ne pas pouvoir maîtriser. « Nous, à l’ATK, nous donnons le pagne au prix de grossiste à 5 000 F CFA tout en laissant une marge bénéficiaire de 500 F CFA, mais certains revendent un pagne et demi à 10 000 F CFA, et d’autres à 12 500 F CFA. Aussi, les commerçants du marché 10 yaar nous ont contournées pour aller voir les femmes dans les quartiers avec qui ils achètent directement un peu plus cher que nous, soit une différence de 250 F CFA. Entre temps, nous avons remarqué que nos membres ne livraient plus suffisamment de pagnes par semaine et lorsque nous avons cherché à comprendre, c’est l’explication qu’on nous a donnée. Nous avons donc décidé depuis lors, de racheter le pagne à 5 250 F CFA chez nos tisseuses pour le redonner aux grossistes à 5 500 F CFA. Les femmes prennent notre fil, tissent les pagnes et les revendent directement aux commerçants », se plaint-elle. Des grossistes, à leur tour, se plaignent du manque du pagne sur le marché. « Cela est simplement dû au fait qu’au départ, ces derniers n’ont pas voulu risquer leurs sous en prenant le train de l’aventure du pagne tissé. Ils ont hésité, attendant de voir le pagne industriel avant de se prononcer », nous confie Mme Kafando. « D’autres ont embarqué avec nous et c’est à ces derniers que nous fournissons les commandes », poursuit-elle.
Par rapport au choix du logo, la présidente de l’ATK explique : « Pour choisir le logo, nous nous sommes référées au thème de la Journée 2016 qui est : Entrepreneuriat agricole des femmes : obstacles, défis et perspectives. Nous avons réuni des sérigraphes de la ville de Ouagadougou avec qui nous travaillons habituellement. Chacun d’eux a été invité à nous confectionner un logo en relation avec le thème du 8- Mars et à nous le proposer trois jours plus tard. Au finish, c’est le logo que vous voyez sur le pagne qui a été retenu : c’est une femme assise sur son tracteur en train de travailler dans son champ, avec du mil autour. Ce logo a été validé par le ministre de la Promotion de la femme et le Premier ministre de la Transition. »

Quel pagne pour les 8-Mars à venir ?

Si le pagne du 8-Mars fait tant polémique cette année, qu’en sera-t-il les années à venir ? « Pour les années à venir, répond Justine Kafando, nous comptons lancer un concours au plan national sur le pagne du 8-Mars et le pagne qui sera retenu, quelle que soit sa province d’origine, c’est celui-là qui sera choisi pour la célébration officielle, parce que nous ne voulons pas que le pagne soit le seul monopole des femmes du Kadiogo. »
S’agissant de la différence entre les pagnes de l’ATK et les autres, il en existe, à en croire dame Kafando. « Ici au Kadiogo, les femmes qui ne sont pas membres de l’ATK n’ont reçu aucune formation ; elles utilisent des teintes au lieu de la teinture et, une fois dans l’eau, le pagne perd toutes ses couleurs et se déteint. »
Bien triste, mais très réelle, l’idée que nombre de femmes se font de cette journée du 8-Mars. Ce tour effectué dans les marchés Rood-Woko et Zone I dans la capitale ouagalaise, nous a permis de nous en convaincre. Toutes ont presque la même phrase à la bouche : « Ce jour-là, nous nous retrouvons quelque part entre femmes pour boire un coup, manger un bon morceau et nous distraire ; après tout, ça n’arrive qu’une fois dans l’année. » Pourtant, le 8-Mars devrait être le jour où les femmes s’unissent pour défendre leurs droits. Fort heureusement, à côté de ces femmes pour qui la journée ne se résume qu’à la fête et au « djandjoba », il y a celles, plus instruites qui, sous la conduite du département en charge des questions de la femme, vont sillonner toutes les villes et campagnes pour faire passer des messages de sensibilisation à travers des théâtres forums, des conférences-débats, des panels, etc., autour du thème de la célébration.

Christine SAWADOGO

 

Comment le 8-Mars est devenu la Journée internationale de la Femme

Au début du XXe siècle, des femmes de tous les pays s’unissent pour défendre leurs droits. La légende veut que l’origine du 8-Mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857, événement qui n’a en réalité jamais eu lieu ! En revanche, l’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle. La création d’une Journée internationale des femmes est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire. La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Petersburg, que la tradition du 8-Mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier. La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la Journée internationale des femmes est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, puis en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire le bilan de la lutte des femmes. La Journée des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car, tant que l’égalité entre l’homme et la femme ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.

Source : Yahoo

 

Des citoyens se prononcent sur la célébration du 8-Mars et le choix du pagne

Souleymane Compaoré, commerçant de pagnes au marché Zone I

« Faire en sorte que le prix soit accessible pour toutes les femmes »

Mon souhait est que l’année prochaine, si le gouvernement veut instaurer le port du pagne tissé, qu’il puisse faire en sorte que le prix soit accessible pour toutes les femmes. Il faudrait également que tout le monde puisse le faire, que ce ne soit pas seulement une minorité qui en détienne le monopole car, quand c’est ainsi, c’est compliqué. Pour acheter le pagne, il faut faire des pieds et des mains, passer par des négociations à n’en pas finir ; ce n’est pas bon. Le pagne doit être disponible partout. Pour nous commerçants, il faut s’inscrire longtemps à l’avance, pour espérer avoir les pagnes à temps pour les revendre. C’est que les tisseuses ne sont peut-être pas aussi nombreuses. Je préférerais qu’à l’avenir, on vende les pagnes tissés par lot de trois au lieu d’un seul pagne à 6 000 F CFA ou un pagne et demi à 9 000 F CFA. C’est cher. Si le gouvernement peut subventionner de sorte à ce que les trois pagnes tissés coûtent 6 000 F CFA, nous, commerçants, nous allons le commercialiser et les femmes également vont l’acheter. Les femmes crient à la cherté du fil à tisser. Tout cela peut se régler. Moi je ne crois pas que le fil est cher. C’est juste une question de volonté. Voilà que le pagne industriel Savatex est sorti et nous l’avons payé pour le revendre. Qu’on nous permette d’écouler ça et si les prochaines années il y a à choisir, que la décision se fasse vite.

Salamata Koanda, vendeuse de légumes

« Nous devons prioriser ce qui vient de chez nous ; consommons burkinabè »

Sous la Transition, il a été dit que tout le monde doit porter le Faso Danfani, donc on est tous au courant. Nous attendions donc jusque-là, le pagne tissé mais il se fait encore rare. A notre grande surprise, nous voyons partout dans le marché, des pagnes industriels et d’aucuns racontent qu’il a été imprimé par les Chinois. Les gens ne sont pas solidaires ici. Pourquoi faire ça pendant que nos mamans souffrent pour nous tisser de jolis pagnes ? Il faut le reconnaître, nos tisseuses ont évolué dans leur façon de faire. Leur travail est beaucoup plus de qualité actuellement. Nous devons prioriser ce qui vient de chez nous ; consommons burkinabè. Moi je préfère le pagne tissé au pagne industriel. Voyez un peu : quand le président Roch Marc Christian Kaboré s’habille en Faso Danfani, c’est très joli ; de même que l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Si le prix est cher, c’est parce que le pagne est de bonne qualité. Nous devons encourager nos tisseuses, imposer nos pagnes, barrer la route au pagne industriel qui ne nous profite pas et ce n’est qu’ainsi que nous nous ferons respecter. L’Etat gagnerait aussi à installer des usines ici au Burkina où les femmes vont travailler pour produire les pagnes. Là, l’argent reste chez nous au lieu que l’on aille tout le temps lancer des commandes dans d’autres contrées.

Alimata Ouédraogo, vendeuse de pommes de terre et de farine« Nous voulons bien du pagne Faso Danfani, c’est de notre culture

“Nous prionsDieu pour que le marché se passe bien afin que nous puissions bien préparer le 8-Mars. Nous voulons bien du pagne Faso Danfani, c’est de notre culture, même s’il est cher. Quant au pagne industriel, il coûte actuellement 7 500 F CFA mais vous verrez qu’après la fête, certains vendront les trois pagnes à 1 500 F CFA ici. Avec le pagne tissé, il n’y a pas une telle dépréciation ; la qualité étant bonne. Le jour du 8-Mars, je donne la popote à mon mari qui fait le marché et la cuisine. Ensuite, nous rendons visite à des parents et amis et prenons du bon temps quelque part tout en priant Dieu que l’année prochaine soit meilleure. Si le gouvernement pouvait voir les conditions des femmes, ce serait bien. Nous voulons travailler mais il n’y a pas d’argent. Voyez comment nous râlons ici à longueur de journée ; ce n’est pas facile. Nous voulons travailler pour mieux entretenir nos enfants.

Mohamed Kabré, Gestionnaire fiscaliste de formation

« C’est une bonne idée de célébrer la femme mais… »

Le 8-Mars est une journée à l’occasion de laquelle on célèbre la femme. C’est une bonne idée de célébrer la femme ; le problème c’est la perception que la gent féminine elle-même a de cette fête. Pour certaines femmes, c’est une occasion de s’adonner à du dévergondage ; c’est une triste réalité. On devrait plutôt essayer de faire une rétrospective de toutes ces célébrations, savoir où en est la femme aujourd’hui, qu’est-ce que cette célébration a apporté comme plus dans sa vie de tous les jours. Il faut que l’on se mette à travailler pour un meilleur devenir. Il faut revoir cet aspect festif qui gâche tout. Pour ce qui est des pagnes, c’est une bonne politique que de vouloir instaurer le port du Faso Danfani parce que c’est bien de consommer ce que nous-mêmes nous produisons mais, à quel coût devrons-nous le consommer ? Cette politique, c’est du populisme car si le gouvernement voulait réellement que nous portions le Faso Danfani, il fallait d’abord adopter des textes pour interdire l’importation du pagne industriel. Deuxièmement, il faut subventionner le pagne tissé pour que le Burkinabè lambda puisse l’acquérir à bon prix, en fonction du panier de la ménagère au Burkina Faso. Nous connaissons tous les réalités, en l’occurrence ce que valent les salaires ici. Combien de Burkinabè sont prêts à débourser une somme importante pour un seul pagne ? Combien de pagnes faut-il pour que la femme soit bien habillée ? Il faudra repenser cette façon de travailler. Nos politiques doivent être adaptées à nos besoins. C’est facile, quand on est député ou ministre et qu’on a beaucoup d’argent à la fin du mois, de se lever du jour au lendemain pour inviter les gens à porter le Faso Danfani. Quelle politique accompagne cette invite. Nous sommes dans cette façon de faire il y a plus de 27 ans et c’est dommage que, jusqu’à présent, on n’arrive pas à changer certaines choses alors que l’on crie partout que plus rien ne sera comme avant. Si nous n’y prenons garde, tout sera pire qu’avant.

Propos recueillis par S.C.

ENCADRE 3

Quelques thèmes au plan mondial, dans la célébration de la Journée du 8-Mars

2014 : L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous

2013 : Une promesse est une promesse. Il est temps d’agir pour mettre fin à la violence contre les femmes

2012 : L’autonomisation des femmes rurales – Éradiquer la faim et la pauvreté

2011 : L’égalité d’accès à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie: vers un travail décent pour les femmes

2010 : Mêmes droits, mêmes chances : progrès pour tous

2009 : Unir les femmes et les hommes pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles

2008 : Investir dans les femmes et les filles

2007 : Mettre fin à l’impunité des auteurs d’actes de violence à l’égard des femmes et des filles

2006 : Les femmes et la prise de décisions : relever les défis, créer le changement

2005 : Égalité entre les sexes au-delà de 2005 : bâtir un avenir plus sûr

2004 : Les femmes et le VIH/sida

2003 : L’égalité de sexes et les objectifs du Millénaire pour le développement

2002 : Les femmes afghanes aujourd’hui : réalités et possibilités

2001 : Les droits des femmes et la paix internationale

2000 : Les femmes s’unissent pour la paix

Quelques dates clés du 8-Mars

1910 : C’est à la conférence internationale des femmes socialistes de 1910 que l’idée d’une « Journée internationale des Femmes » est décidée

8 mars 1911 : Un million de femmes manifestent en Europe

8 mars 1913 : Des femmes russes organisent des rassemblements clandestins.

8 mars 1914 : Les femmes réclament le droit de vote en Allemagne

8 mars 1915 : A Oslo, des femmes défendent leurs droits et réclament la paix

8 mars 1917 : A Saint Petersburg, des ouvrières manifestent pour réclamer du pain et le retour de leurs maris partis au front

8 mars 1921 : Lénine décrète le 8 mars journée des femmes

1946 : La journée est célébrée dans les pays de l’Est

8 mars 1977 : Les Nations Unies officialisent la Journée internationale des Femmes

8 mars 1982 : Statut officiel de la Journée en France


Comments
  • Le jour où le Burkinabè va comprendre que consommer ce qu’il produit permet de développer son pays, il va cesser de se larmoyer. Le président Français, ses ministres, la police et la gendarmerie roulent dans des véhicules français (Citroën, peugeot et renault). Combien sommes nous qui luttons pour aller en France? Le Président Indien est toujours dans une tenue de sa culture n’en parlons pas des dirigeants Arabe. Si nos dirigeants décrétaient le Faso Dan Fani comme tenue officielle au Burkina Faso, je parie qu’il aurait certaines personnes qui auront honte de la porter.

    C’est la mafia des commerçants qui fait que le prix flambe. Moi j’ai acheté 3 pagnes chez une revendeuse mais à 6500F le pagne. Costume grave c’est bien mais entre nous, reconnaissons que dans tous les pays dit développé, les gens consomment d’abord ce qui est produit chez eux avant de passer à autre chose. Nous les Africains, ce que nous voulons, c’est prendre l’argent de notre mère et aller payer les beignets d’une autre femme sous prétexte que ceux de maman sont chers ou n’ont pas assez de sucre.

    Un petit calcul, si 1 million de burkinabè achète le pays chinois à 6 000 F les trois pagnes et que le prix en gros est de 3000 F en chine, cela fait 3 milliards de francs que vous avez injecté dans l’économie chinoise. Les autres frais seront dans le transport et la douane. Il revient à nos autorités de prendre les mesures idoines pour développer nos industries car si 1 million de Burkinabè achète le pagne tissé ça fait 6 milliards injecté dans l’économie indirect du Faso: les industries de filature, les teinturiers, les calligraphes et enfin nos tisseuses gagnent quelque chose. Chacun à son niveau paie l’impôt direct ou indirect et l’argent circule ici. Mais bon comme nous avons été à l’école de la consommation de masse, je ne sais que redire.

    J’apprécie déjà mon Président du Faso pour l’effort qu’il fait en portant des Faso Dan Fani à quand le tour de son ministre des affaires étranges et le reste du gouvernement?

    2 mars 2016

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