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JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : Les activités commémoratives lancées


Le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, à quelques jours de la célébration de la fête de la Femme commémorée le 8 mars de chaque année, a organisé une conférence de presse qui a servi de lancement des activités de commémoration de la 160e édition de la Journée internationale de la femme qui sera célébrée le 8 mars 2017. C’était le 28 février 2017 à Ouagadougou.

C’est Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, qui abritera la commémoration officielle du 8 mars 2017 qui représente la 160e Journée internationale de la femme, sous le thème : « La valeur morale de la personne humaine : responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes ». Cette année, la célébration sera placée sous le haut patronage de Sika Kaboré, épouse du Président du Faso. Les femmes victimes d’exclusion sont donc à l’honneur cette année. En effet, au cours de la conférence de presse, Laure Zongo/Hien, ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, a justifié le choix du thème par le fait que « l’exclusion sociale est une forme de violence morale à laquelle le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille reste sensible », d’autant plus que « dans le contexte socio-culturel africain où les personnes âgées sont considérées comme une somme de connaissances et d’expériences utiles pour la jeune génération, l’exclusion sociale de certaines personnes et surtout des femmes est paradoxale ». Et la pratique est courante de nos jours. Laure Zongo/Hien a déclaré que selon les statistiques, en septembre 2015, le Centre Delwindé de Sakoula a enregistré en septembre 2015, 255 victimes d’exclusion sociale dont 250 femmes. A la Cour de solidarité de Paspanga, on a enregistré 82 victimes. En décembre 2016, 926 personnes, pour la plupart des femmes exclues sociales, ont été enregistrées dans 13 centres d’accueil et cours de solidarité, et seulement 61 sont retournées en famille, selon les données disponibles. Le ministre a noté qu’en plus de ces cas d’exclusion par allégations de sorcellerie, il y a les cas d’exclusion de filles en difficultés, bannies ou chassées pour cas de grossesses non désirées ou de mariages forcés et également des cas de femmes exclues pour refus du lévirat. Comme exemple, le ministre Laure Zongo/Hien a relevé le cas de l’Hôtel maternel de Ouagadougou qui a accueilli et hébergé 205 filles pour raison de grossesses, de 2007 à 2016. Des chiffres qui révoltent et qui ont conduit le ministère en charge de la femme à réfléchir sur la problématique. En effet, le ministre en charge de la femme a tenu à souligner que le « 8-Mars est une journée de réflexion». Quid des festivités ? A ce sujet, le ministre a laissé entendre « qu’on ne peut pas empêcher les femmes d’exprimer leur joie à leur manière ». Sinon, dit-elle, « le ministère sensibilise mais n’encourage pas ces réjouissances ».

126 millions de F CFA, budget total du 8 mars 2017

Pour ce qui est des activités, plusieurs seront réalisées au niveau national et régional, notamment l’organisation de la cérémonie officielle à Ouagadougou, des émissions radiophoniques et télévisées sur la problématique de l’exclusion sociale des femmes, la célébration collective de mariages. En marge de ces activités, chaque région, selon son centre d’intérêt pour cette journée et selon son budget, peut réaliser d’autres activités entrant dans le cadre de la célébration du 8-Mars.

A noter que le budget total pour le 8 mars 2017 est de 126 millions de F CFA.

Comme pour dire que le 8-Mars, Journée internationale de la femme, n’est pas seulement l’affaire des femmes, Laure Zongo/Hien a demandé à « tout le monde d’y participer de quelque manière que ce soit, pour l’épanouissement des femmes et des filles du Burkina Faso ». Saisissant l’occasion, elle a invité tout le monde à porter le Faso Dan Fani, le pagne officiel et fruit du labeur des braves femmes tisseuses, afin de les encourager et au-delà, les producteurs et les transformateurs de coton.

L’occasion faisant le laron, les journalistes ont demandé un bilan succinct des différentes célébrations du 8-Mars. Il est ressorti qu’il y a eu beaucoup d’acquis et que certaines recommandations des éditions antérieures sont en voie de concrétisation. Pour de plus amples informations, il a été dit qu’un bilan sera dressé au cours d’un panel qui se tiendra le 3 mars prochain au Conseil économique et social (CES) à Ouagadougou.

 

Françoise DEMBELE

 


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