KEMI SEBA A LA JEUNESSE AFRICAINE : « Nous allons décoloniser nos élites »
Présent au pays des Hommes intègres dans le cadre d’une tournée africaine, l’activiste franco-béninois, Kemi Seba, a rencontré la presse le mercredi 22 août dernier au Centre national de presse Norbert Zongo. L’ordre du jour de cette rencontre avec les Hommes de médias a porté sur son quatrième ouvrage dont le titre est « L’Afrique libre ou la mort »
« L’Afrique libre ou la mort », tel est l’intitulé du livre de l’activiste franco-béninois, Kemi Seba. Une œuvre que l’auteur présente comme un livre boussole pour les générations futures et dans lequel il ne porte pas de gants pour brocarder les élites africaines qui, à l’en croire, ont décidé de se soumettre à l’oligarchie de l’Occident. « Le combat que nous menons est un combat contre la mal gouvernance parce qu’il ne peut pas y avoir d’auto-détermination si nous sommes gouvernés par des corrompus. C’est un combat contre la prédation, contre la spoliation des élites exogènes donc françaises et souvent occidentales de manière générale», a-t-il soutenu. Selon le jeune activiste, le pouvoir n’est plus entre les mains de nos chefs d’Etat africains qui sont tous corrompus. « Les richesses de l’Afrique, la terre de l’Afrique, profitent à l’oligarchie de l’Occident », a-t-il soutenu. Très en verve, Kemi Seba s’est livré à une attaque en règle contre certains chefs d’Etat dont Macky Sall du Sénégal et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire qu’il a présentés comme les sous-fifres du néocolonialisme. Face à la démission de ces élites, le porte-parole du front anti-CFA a invité la jeunesse africaine à prendre son destin en main. «Le combat global à mener, c’est de décoloniser nos élites et c’est dans cette perspective que le Front anti-CFA se montrera très présent dans les échéances électorales qui se profilent dans plusieurs pays d’Afrique francophone. Nous allons soutenir les différentes élites africaines qui sont dans une démarche d’auto-détermination et si nous n’en trouvons pas, nous ferons en sorte de présenter nous-mêmes nos candidats issus de la société civile», a assuré l’activiste politique. Quant au financement de ses différentes tournées, il s’est montré très évasif et a soutenu que le combat peut être financé de manière endogène. « Nous ne sommes pas obligés d’aller mendier », a-t-il dit avant de préciser que ses actions sont accompagnées financièrement par plusieurs personnes dont les footballeurs Nicolas Anelka et Demba Ba.
Seydou TRAORE