LETTRE OUVERTE AU LIEUTENANT-COLONNEL ZlDA :« Nous vous demandons de mettre de l’ordre sur un cas précis »
Ceci est une lettre ouverte que la Coordination du groupement des exploitants artisanaux d’or adresse au lieutenant-colonel Zida, chef de l’Etat par intérim. Elle lui demande de mettre de l’ordre sur les sites aurifères où semble régner, depuis peu, une sorte de jungle. Lisez plutôt !
La Coordination du groupement d’exploitants artisanaux d’or vient, par la présente, vous traduire toute sa reconnaissance pour votre patriotisme et votre amour pour notre pays le Burkina Faso. Vous avez agi avec promptitude pour remettre notre très chère patrie sur la voie de son fonctionnement normal après le soulèvement populaire des 30 et 31 octobre derniers, qui avait mis le pays dans un désordre suite au départ de l’ancien président Blaise Compaoré. Nous saluons votre bravoure et votre détermination de remettre le Burkina sur les rails de sa marche normale. Vous le savez bien, l’ancien régime de Blaise Compaoré méprisait le peuple à plusieurs niveaux. Pour notre cas particulièrement, nous vous demandons de mettre de l’ordre sur un cas précis dans notre domaine de travail. Nous l’avons déjà fait savoir à l’opinion publique lors d’une conférence de presse tenue le 7 novembre dernier. En effet, Monsieur le chef de l’Etat, depuis quelques années, des sociétés semi-modernes d’exploitation d’or que sont SOMIKA, SGBO, BURKINA OR MATAL, SAVOIR s’adonnent à des pratiques telles que l’oppression de leurs pairs travailleurs sur les sites artisanaux d’or. Ces pratiques perpétrées par lesdites sociétés continuent bien que nous ayons levé le ton dans la presse par des conférences, des communiqués.
Cela menace la paix et la stabilité dans ce milieu de travail, car ceux qui se sentent opprimés n’entendent pas se laisser faire. En clair, les sociétés SOMIKA, BURKINA OR METAL, SAVOIR, SGBO font venir la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) au niveau des sites aurifères d’exploitation artisanale et ces derniers déguerpissent les travailleurs et s’emparent de leurs terres contenant de l’or. Ces minerais que ces sociétés retirent de force sont exclusivement la propriété des travailleurs des sites qui font toutes les dépenses liées à l’exploitation. Ils creusent la terre, la rassemblent, certains même achètent la terre avec les femmes et autres qui y travaillent et tout cela est confisqué par ces sociétés. Au moment de la crise, ceux à qui on avait retiré les terres de force sont allés ramasser les minerais que les sociétés avaient rassemblés à des lieux précis.
Mais depuis le novembre dernier, une nouvelle tractation s’est engagée entre les propriétaires des minerais et les sociétés sus-citées. Ces sociétés ont fait venir à nouveau les CRS sur les lieux pour déguerpir les exploitants et retirer le fruit de leur sueur. Nous tenons à vous préciser que, dans le passé, ces cas nous ont conduits devant des tribunaux à plusieurs reprises mais ces sociétés se sont appuyées sur l’ex-régime et les dossiers n’ont jamais abouti. En exemple en 2011, le 26 août précisement, nous avons saisi le Tribunal de Grande Instance de Dori sur le numéro d’ordonnance de référé OS/2011/ du 26/08/2011 contre la société SOMlKA où 14 affaires se sont éteintes à la date du quatorze juillet 2001 sur ordonnance de référé numéro 003/ CAB/ PRESS/ du 14 Juillet 2011. Nous étions devant le Tribunal de Grande Instance de Fada et le dossier a été classé encore sans suite. Ces cas sont légion où l’ex-régime favorisait les sociétés sus-citées qui font la force aux exploitants artisanaux d’or. Nous venons vers vous, Monsieur le Chef de Etat, pour vous demander de trouver une solution à cette situation, car cela y va de la stabilité de notre pays où la population est décidée à ne plus se laisser faire.
Nous savons compter sur votre engagement à défendre la cause du peuple burkinabè et à restaurer la justice sociale, longtemps bafouée par le régime passé. Que Dieu vous bénisse et vous donne l’énergie nécessaire dans votre combat pour la libération du peuple burkinabè.
Les Responsables
Yacouba Kaboré
70 52 68 62
Ablasse Kosyinga
70 24 33 97
Moaga
/
Il ne faut pas aller vite en besogne. Il faut chercher à savoir si ces sociétés sont détenteurs d’un permis d’exploitation ou pas. Si c’est le cas, ils ont le droit selon le code minier de vous déguerpir. Parce qu’ils payent des droits au gouvernement pour exploiter l’or à ces endroits précis. Mais je suis d’accord avec vous qu’il faut faire une audit pour voir si ces sociétés ont bénéficier anormalement d’un permis ou pas. Ça c’est un autre débat et je suis sûr que le future gouvernement qui sera élu par le peuple en 2015 va le faire. Mais en attendant, il faut patienté et surtout calmer les braves orpailleurs pour qu’il n’y est plus de révolte pouvant entraîner des morts dans notre pays.
12 novembre 2014Jonassan
/
Ca lui apprendra. Au lieu de gerer ce qui est devant lui, il prefere son dadis show comme s’il est le president. Je comprends leur plan trahit par les presidents SALL et FAURE qui disent a l’opposition et a la societe civile que s’ils ne sont pas preneurs des modifications, les militaires vont rester. L’ARMEE A-T-ELLE LE DROIT DE METTRE LE PEUPLE AU PAS?
12 novembre 2014Anonyme
/
Que DIEU BÉNISSE le Gouvernement de la transition et tous ceux qui ce batte pour élever le drapeau du BURKINA-FASO.
1 septembre 2015