HomeBaromètreLETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE ZIDA : « Peut-on construire une école dans une zone à risques pour accueillir des élèves ?»

LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE ZIDA : « Peut-on construire une école dans une zone à risques pour accueillir des élèves ?»


Ceci est une lettre ouverte adressée au Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Les auteurs lui demandent d’ouvrir l’œil sur un problème qu’il vivent dans leur arrondissement et qui est relatif aux attributions de parcelles. Lisez !

 

Monsieur le Premier ministre, nous, résidents de Sandogo, secteur 32 de l’arrondissement 7, jadis rattaché à Boulmiougou depuis plus de vingt ans, venons par la présente vous exposer notre problème qui est un cri du cœur.

En effet, nous résidons dans ladite zone depuis belle lurette et avons d’énormes problèmes.

Nous avons été régulièrement recensés en 2008 et les attributions ont commencé en 2009 et aussitôt une pénurie de parcelles s’est posée.

Nous avions constaté beaucoup de réserves administratives et de réserves destinées à des écoles primaires et secondaires. Nous avons constaté que dans un rayon de 500m, nous avions plus de 10 écoles. Le problème qui nous tracasse outre la pénurie des parcelles est le suivant:

Une réserve de plus de 11 hectares et dont sur le plan cadastral il est écrit « aménagement différé » a été attribuée aux frères du Collège de la Salle pour la construction d’un établissement secondaire dont les travaux viennent de commencer. Nous estimons que si cela se faisait sur un site réservé à une école, nous n’aurions pas pu trouver à redire. Mais les travaux se passent sur une réserve de plus de 11 hectares où il est clairement inscrit « aménagement différé », alors que nous pensions que vu le problème de parcelles, la mairie allait aménager cette réserve en terrains urbains d’habiter à notre profit. Mais à notre grand étonnement, cette réserve est entourée en aval et en amont de parcelles. Mais on a signifié que cette réserve est une zone inondable (ZI). Ce qui est archifaux, car un établissement est en train d’y être érigé.

A Sandogo, il y a deux écoles primaires dont l’une construite par les braves populations sous la Révolution en 1985 et l’autre peu de temps après. Pas d’établissement secondaire dans la zone.

Monsieur le Premier ministre, nous avons espéré jusqu’à un certain moment que les 11 hectares auraient dû être utilisés pour résoudre les problèmes de parcelles au lieu de servir à enrichir encore les maires.

Rappelons que 60% de la superficie est réservée aux parcelles. Si nous prenons les 11 hectares, 11 x 10 000 = 110 000m2 et nous prenons les 60% x 110 000 = 275 parcelles de 240m2 soit 12 x 20m. Les 40% de 110 000m2 réservé aux voies.

En d’autres termes, on a vendu 250 parcelles aux frères de la salle et 25 000m2 à la réserve collée, soit 104 parcelles. Au total, on a 275 + 104 = 379 parcelles bradées.

Nous, population résidente, nous sommes contre cette attitude pour le simple fait que :

Toutes les réserves administratives (RA) et les réserves destinées aux écoles ont été bradées par nos propres élus pour leur propre compte ;

– La réserve de 11 hectares dont on dit que c’est une zone inondable, nous estimons que si on peut construire un établissement qui accueillera des milliers d’élèves, on peut la parcelliser pour attribution à nous, résidents depuis plus de 20 ans sur les lieux.

Monsieur le Premier ministre, peut-on construire un établissement dans une zone à risques pour accueillir des milliers d’élèves ?

Nous vous rappelons qu’un espace de plus de 2ha dont la population a empêché la construction est juste collé a la réserve en question. Une réserve sur laquelle il est inscrit clairement « aménagement différé » ne saurait être attribuée par le même Conseil municipal. Il revenait au futur conseil municipal d’étudier la destination de cette réserve de plus de 11 ha.

Monsieur le Premier ministre nous vous demandons d’user de toute votre sagesse pour arrêter les travaux et voir plus clair dans ce « deal ». A notre niveau, nous sommes prêts à aller suspendre les travaux car nous ne pouvons pas accepter cet état de choses.

Monsieur le Premier Ministre, nous vous demandons d’annuler tous les arrêtés signés par les maires pour octroyer de grands espaces à des individus peu recommandables afin de les parceller pour les attribuer aux populations dans l’attente de leurs parcelles.

Si nous prenons l’exemple de la construction des frères du Collège de la Salle, ils n’ont jamais eu une école dans les non-lotis. Pire encore, on leur octroie une grande réserve qui n’était d’ailleurs pas destinée initialement à une école.

Monsieur le Premier ministre, ceux à qui l’espace de plus de 11 hectares a été attribué n’ont jamais eu un établissement dans les non-lotis à Sandogo, donc l’espace a été un deal entre la mairie et eux.

A combien de millions ont-t-ils dealé la réserve ?

Monsieur le Premier ministre, certains maires sont arrêtés de nos jours et déférés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou pour mauvaise gestion des lotissements.

Nous, population de Sandogo, réclamons ce qui nous revient de droit. Monsieur le Premier ministre, aidez-nous à rentrer dans nos droits.

« Plus rien se sera comme avant ! »

Vive la Transition!

On signé :

SIMPORE Sandaogo

SIMPORE Hamado : 75803287

ILBOUDO Gilbert

ILBOUDO Alexandre

ILBOUDO Mathieu

OUEDRAOGO Issaka : 78 58 52 07

SOME Rodolphe

ZIDA Amadou

SAWADOGO Fatimata

ILBOUDO Noélie

NACOULMA Anne Marie

TIEMTORE Yacouba : 78072953


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