HomeA la uneLEVEE DE L’IMMUNITE PARLEMENTAIRE DE SALIFOU SAWADOGO : Le groupe parlementaire CDP en colère

LEVEE DE L’IMMUNITE PARLEMENTAIRE DE SALIFOU SAWADOGO : Le groupe parlementaire CDP en colère


 

Le groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a réaffirmé sa déception quant à l’adoption de la résolution pour la levée de l’immunité parlementaire de Salifou Sawadogo. Il l’a fait savoir lors du point de presse tenu pour faire le bilan de sa participation à la 2e session ordinaire de l’Assemblée nationale, qui s’est achevée le 22 décembre dernier. C’était le 23 décembre 2016, au siège du CDP à Ouagadougou.

« C’est la première fois au Burkina, que l’Assemblée nationale (AN) lève l’immunité parlementaire d’un député », a relevé Alfred Sanou, président du groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), en regrettant le manque de solidarité des députés de la 7e législature. De par le passé, a-t-il poursuivi, des cas similaires se sont présentés et les députés en cause, bien qu’étant de l’opposition, n’ont pas vu leur immunité levée. Pour le groupe CDP, le cas de leur camarade Salifou Sawadogo, visé par la Justice militaire dans le dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015, aurait pu être géré autrement. Et de souligner que certains de leurs militants ont également été victimes de violence, et que la levée de l’immunité parlementaire de Salifou Sawadogo leur paraît suspecte.  C’était le 23 décembre dernier, lors du bilan de participation du groupe CDP à la 2e session ordinaire de l’AN. Une session pendant laquelle 3 résolutions ont été adoptées et 18 projets de loi votés, dont celui sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2017.

Le PAN se substitue à l’Exécutif

Aussi, 2 commissions d’enquêtes parlementaires, notamment sur le foncier urbain et sur la gestion des titres miniers, ont livré leurs rapports. Des enquêtes qui, selon le groupe CDP, ont particulièrement ciblé leurs militants. Et de préciser que toutes les localités n’ont pas été couvertes et certains maires dont la gestion a été décriée, n’ont pas été cités. Parlant du contrôle de l’action gouvernementale, Alfred Sanou a expliqué que 33 questions dont 10 avec débat, ont été adressées au gouvernement, de même que des questions d’actualité. Toute chose qui a permis au groupe CDP de relever le non-respect du calendrier des questions transmises au gouvernement depuis la session précédente. « Jusqu’à ce jour (ndlr : 23 décembre), nous n’avons pas encore reçu de réponse à certaines questions écrites, alors que le règlement impose au gouvernement de répondre aux questions dans un délai de 30 jours », a dit Alfred Sanou.

L’attitude du Président de l’AN (PAN), Salifou Diallo, a également été fustigée par les parlementaires du CDP. De façon constante, ont-ils révélé, le PAN a tendance à faire des commentaires sur les dossiers ou sujets inscrits à l’ordre du jour des sessions parlementaires. « Nous déplorons le fait que très souvent, il se substitue  à l’Exécutif pour donner des réponses  aux interpellations des parlementaires, ce qui n’est pas son rôle », a confié Alfred Sanou. Et de souhaiter que dorénavant, Salifou Diallo  reste dans son rôle de direction et de police des débats, tel que prescrit par le règlement de l’AN.

Thierry Sami SOU


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