L’ONCLE AU NEVEU
Cher neveu,
J’espère que la fête de Ramadan s’est bien passée chez vous, en Côte d’Ivoire. Chez nous, et comme c’est le cas ces dernières années, les fêtes se suivent et se ressemblent. La crise multidimensionnelle, notamment sécuritaire, sanitaire et humanitaire que connait notre pays, a fait que les gens n’ont plus trop la tête à la fête. Elle a donc été célébrée dans la plus grande sobriété, surtout que les prix des produits de première nécessité ont grimpé de façon vertigineuse. Mais étant donné que nous avons eu la grâce d’être en vie et en bonne santé, nous louons le Seigneur pour cela. Puisse Allah nous permettre de voir aussi l’an prochain, en bonne santé et surtout dans un environnement meilleur et joyeux. Cher neveu, le climat est tendu entre les boulangers, les consommateurs et le gouvernement. Pour cause, les boulangers ont annoncé leur volonté d’augmenter le prix de la baguette de pain, de 150 à 200 FCFA. Ils expliquent cela par l’augmentation du prix de la fariné de blé à l’international. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère de la Ligue des consommateurs qui réfute toute hausse du prix du pain. Elle a appelé les populations à boycotter tout pain vendu à 200 FCFA. Du côté du gouvernement, on annonce que les boulangers ne peuvent procéder, à eux seuls, à l’augmentation du prix du pain, mais qu’il revient au cadre de concertation tripartite composé du gouvernement, d’opérateurs économiques, de la société civile et de syndicats, de trancher la question. Tout en appelant à la mobilisation générale, la faîtière des consommateurs a invité, au cours de sa conférence de presse du 28 avril dernier, les autorités à faire barrage à cette « forfaiture » des boulangers, qui, si elle venait à passer, ouvrirait la voie à des augmentations aussi bien au niveau des produits dérivés du pain que d’autres produits. Les yeux sont donc tournés vers ce cadre de concertation qui, on l’espère, saura prendre la décision qui contentera toutes les parties, car les raisons invoquées par les boulangers tiennent la route, tout comme celles des consommateurs qui disent ne plus pouvoir tenir face à la vie chère.
Norbert Toé nommé gouverneur par intérim de la BCEAO
Que Dieu nous sauve et sauve aussi le milieu footballistique burkinabè qui traverse une crise sans précédent. En effet, alors que la commission chargée du recrutement d’un nouveau sélectionneur, avait annoncé, le 22 avril dernier, avoir retenu le Français Hubert Velud comme successeur de Kamou Malo, voilà que 3 jours après, le ministre en charge des sports, Abdoul Wabou Drabo, a suspendu ladite décision, suite à une correspondance de protestation d’un groupe de membres du Comité exécutif soutenant n’avoir pas été associés au processus de recrutement. Le nouveau sélectionneur sera-t-il ou non retenu? Bien malin qui saurait répondre pour l’instant. En attendant, il semble qu’un comité a été mis en place pour désamorcer la bombe au sein de la FBF, et l’on croise les doigts, espérant qu’il parviendra à concilier les protagonistes. Autre fait de la crise, il y a ces plaintes déposées en justice par l’ancien président de la FBF, Sita Sangaré, contre l’ex-Etalon, Aristide Bancé, pour diffamation, ainsi que contre le dirigeant sport et supporter des Etalons, Issoufou Dem. Cela est la preuve de la situation tendue dans le milieu mais qu’il va falloir résoudre à tout prix, ce pour le bonheur du football burkinabè. Le pays en a besoin. Cher fiston, voici au moins une nouvelle qui a réjoui plus d’un Burkinabè. Notre compatriote Norbert Toé, précédemment vice-gouverneur de la BCEAO, a été nommé gouverneur par intérim en remplacement de Tiémoko Meyliet Koné, récemment nommé vice-président de la Côte d’Ivoire. Il était vice-gouverneur depuis le 21 septembre 2018. Plein succès à lui. Je m’arrête là pour aujourd’hui. Que Le Tout-Puissant nous protège !
Ton oncle